La nourriture, n’est-ce pas un élément qui rend un voyage encore plus agréable ? Oh que OUI… Surtout quand vous avez des fruits exotiques facilement accessibles.
On nous demande souvent comment est la nourriture à Hawaii ? Une chose : c’est assez cher et c’est encore plus cher, car c’est en argent américain (pauvres de nous Canadiens). Est-ce vraiment le transport qui fait que la nourriture sur l’île est plus dispendieuse ? Probablement que oui. Toutefois, j’ai l’impression, et je ne suis pas la seule à le penser, que certains commerçants abusent de la situation. Par exemple, difficile de trouver un pain tranché en bas de 7$. Un sac de 6 bagels ou de 12 biscuits en bas de 9$. Une peinte de lait vous coûtera environs 5$. Par contre, la malbouffe reste facilement accessible (à notre grand désarroi). La meilleure façon d’économiser est d'acheter local en allant au marché (pour ce qui est des fruits et légumes) et de se contenter des spéciaux dans les épiceries.
Sans voiture, vous êtes souvent convié à acheter dans les petites supérettes du centre-ville qui sont assez chers et n’offrent pas de choix. Donc même si vous faites du Wwoofing comme nous à Hawaii et que vous n'avez pas à payer votre logement, pensez quand même à un budget nourriture assez élevé surtout si vous êtes dans le coin de Kona, sinon vous allez êtres pris à manger des papayes et des avocats pour un long moment !
Note : Il existe plusieurs restaurants. Le coûts moyens d'une assiette est environs 15$ (hamburger-frittes) sans boisson...Pour les budgets de routard, évitez d'en abuser.. Les marchés offrent des Bento pour 8$ l'unité (un emballage en plastique avec un mixe de nourriture asiatique et américaine, ce n'est pas très gouteux et souvent de mauvaise qualité).
QUELQUES TROUVAILLES
LES AVOCATS
LE CAFÉ
Le café de Kona, est l'un des cafés les plus chers au monde, car il est cueillit à la main ! Est-il aussi bon qu'on le prétend ? Pas mal, pour ceux qui aiment les cafés plus amère. Un petit sac de café est entre 15 et 23$ (pour du 100% Kona). Si vous en trouvez moins cher, c'est certainement du 10% Kona mélangé avec un autre type de café (surtout à éviter). Avec un mélange de Half & Half (moitié crème et lait) et du miel c'est très bon !
LES NOIX DE COCO
Facile à trouver sur le bord de la route... Une seule noix peut donner facilement 3 verres de jus. Rien à voir avec ce qu'on achète en brique à l'épicerie, celui-ci est de loin meilleur !
LES BANANES ! surtout les petites (apple banana) Outch !
LES PAPAYES & FRUITS DE LA PASSION (LILIKOI)
Le mélange des deux avec un soupçon de lime, c'est mortel ! Ce sont des aliments peu cher ici (exemple : 6 papayes ou 8 lilikois pour 2$ au marché de Hilo ce matin !
Il existe plusieurs kiosque de fruits et légumes improvisés dans les rues d'Hawaii. Personne ne fait la caisse. Les prix sont affichés par de petites étiquettes et on se fit à la bonne volonté des gens...
UN HOMME AU FOURNEAU ça aussi c'est bien !
Malheureusement nous perdons la belle cuisine demain...
Le centre-ville de Hilo est certainement le meilleur endroit pour rencontrer les locaux. Ça se voit, ici tout le monde ici se connaît, s’envoie la main, se fait une belle petite accolade et s’arrête discuter pendant des heures (story-talk comme ils le disent). Quand tu as comme insigne sur ta plaque d’immatriculation un arc-en-ciel et que l’indice humidité monte à plus de 80%, chaque jour, n’est-ce pas normal de vouloir prendre son temps ? Je vous préviens, ici rien n’est à l’heure. Les ponctuels doivent se mordre la langue ou se résigner à admirer le paysage plus longtemps que prévu, c’est la loi d’Hawaii : Soit cool ou tait toi !
J’avoue que dans ce décor hippie digne des années peace and love, on détonne un peu Wesley et moi. Sac à dos immaculé, baskets de randonneurs au pied et crème solaire plein les poches. Ces indices ne peuvent nous trahir. Et je ne vous parlerais même pas de notre accent pourri (sur lequel on travaille, je vous assure). Même si j’arrive à prendre un peu de couleurs grâce au soleil, et que Wesley laisse pousser sa barbe, je sens biens dans leur regard qu’on fait partit du clan des méchants blancs qui viennent leur arracher un peu de leurs paradis.
Si certains vous le font sentir (dans le Helo Bus en particulier), il n’en demeure que beaucoup on la gentillesse gravée au coeur et qu’un sourire peu facilement nous faire oublier certains regards provocateurs. Je pense à cette vieille dame japonaise* croisée dans une rue samedi. Elle nous a fait l’un de ses plus beaux sourires, digne d’une publicité de dentifrice. Sans raison, juste par gentillesse…on a fondu en deux secondes, comme du beurre au soleil.
Les Hawaïens me font penser un peu aux Corses. Ils semblent éprouver des sentiments d’amour et de haine envers les touristes. Si beaucoup d’Hawaiiens font de nos désirs touristiques leur gagne-pain, plusieurs ont du mal à nous tolérer. Plausiblement, les moins bien nantis. Ceux qui n’ont malheureusement pas droit à leur part du gâteau et ne survivent qu’avec des miettes. Devrions-nous les blâmer ?
Dans le but de s’enrichir, certain ont sensiblement « Disneylanisé » les plus beaux coins de la région. On n’a qu’à penser à Kona, la partie ouest de l’île, qui possède les plus belles plages de sable blanc. On n’y voit que des vacanciers bedonnants, rouges comme des homards et des amas d’hôtels de luxe. Une overdose d’artificielle qui détruit assurément le paysage et croque sur les terres ancestrales. Une situation que les gens de Hilo cherchent apparemment à échapper.
D’ailleurs en ce moment, plusieurs Hawaïens bloquent l’ascension du Mont Mauna Kea en protestation contre l’installation d’un nouveau télescope. Un 18e de plus qui prendra place sur cet ancien volcan sacré par le peuple. Facile de prédire qui va gagner… C’est le combat du patrimoine contre la science…Contre de gros $ US.
Le tourisme est devenu la première industrie mondiale et emploie plus de 200 millions de travailleurs à travers le monde. C’est un secteur industriel incontournable et un levier économique stratégique pour plusieurs pays, surtout pour Hawaï. Toutefois les enjeux sociaux et environnementaux liés à cette exploitation peut-être facilement néfastes. Hawaï vise à devenir une destination touristique durable en 2025, peut-être pour Honolulu, mais j’ai l’impression que le Big Island, le message est passé plus loin… Ça reste à voir….Peut-être suis-je trop pessimiste.
En terminant, rassurez-vous, les Hawaïens sont très gentils et aucun ne va vous embêter ni vous faire du mal ! On est quand même aux États-Unis. Toutefois, on vous fera bien sentir à certains endroits que vous n’êtes pas tout à fait le bienvenu (absence de politesse, de sourire, etc.). Pour l’esprit d’une Québécoise, c’est parfois difficile)… Dans ces moments-là, je pense au sourire de notre petite dame japonaise et ça passe ...
*Vous allez croiser sur la Big Island énormément de personnes à la physionomie japonaise. La raison est simple, en 1850, la population a eu besoin de main d’œuvre supplémentaire pour subvenir au besoin de la culture de la canne à sucre qui montait en flèche. Ainsi des Chinois, des Portugais, des Philippins et beaucoup de Japonais en quête de travail sont venus prêter main-forte. L’immigration a permis le fort multiculturalisme qu’on retrouve aujourd’hui sur l’Île.
Dans notre première partie du voyage, nous avons décidé Wesley et moi de faire du Wwoofing à Hawaii. Le Wwofing est un organisme mondial à but non lucratif qui met en relation des gens qui veulent travailler dans des fermes biologiques avec des fermiers. Ces derniers offrent en échange un endroit où dormir (et dans certains cas, les repas). Notre entente avec notre ferme est de 2 mois et demi en échange de 15 heures de travail par semaine. Nos hôtes, nous offrent le logement et nous devons débourser le reste (bouffe, sanitaire, etc.). Cet entente qui est sensiblement très avantageuse pour nous (une nuit dans un hôtel à Hawaii est au minimum 150$). Engager une équipe d’entretien ménager serait assez onéreux pour nos hôtes et se payer un hôtel pour deux mois et demi pour nous, était non envisageable (puisque nous allons voyager plus d’un an avec un budget restreint).
En quoi consiste le travail de Wwoofer ?
Le Wwoofing à ses bons et moins bons côtés. Dans notre cas, nous sommes tombés sur une ferme qui n’est pas tout à fait une ferme. Nos hôtes ont plusieurs domaines et ils ont besoin de gens pour les entretenir. Nous avons donc depuis deux semaines, lavé des vitres et nettoyé deux maisons. Nous allons être francs avec vous, ce n’est pas le travail le plus stimulant du monde et ce n’est pas ce que fait habituellement un Wwoofer ! Toutefois, dans notre cas, notre expérience de Wwoofing a eu la particularité de nous mettre en contact des gens que nous n’aurions pas eu la chance de connaitre si nous étions des touristes normaux. Depuis notre arrivé, A et M nous ont introduit à leur cercle d’amis, leurs contacts ainsi qu’à Lindsley une autre Wwoofer de l’Oklahoma avec qui nous avons bien sympathisé (mais qui est malheureusement repartie). Avec nos hôtes, nous avons eu la chance d’en apprendre beaucoup sur la communauté hawaïenne. Naturellement, ce type d’expérience n’est pas pour tout le monde. 1- Il faut être vraiment motivé à travailler (et ne pas penser qu’aller à la plage…) 2- À Hawaii, il faut savoir supporter la chaleur, les ?%$#$! d’insectes et les lourdes tâches, car certaines fermes demandent une bonne forme physique (les fermes de production de bambous ou de café, sont réputés pour être très difficiles). 3 Il faut être social. Sur les fermes il y a habituellement beaucoup de monde ! Dans notre cas, nous logeons dans une grande maison avec une équipe de soccers… (C’est très drôle). Deux joueurs résident présentement au deuxième étage. En fait, nous avons nettoyé cette maison pour l’équipe qui doit arriver en entier en août et comme nous l’aimons beaucoup, nos hôtes nous permettent d’y rester avant l’arrivée de tout le groupe (on ne va pas se plaindre).
Plusieurs points rapprochent le Wwoofing au développement durable.
1- Assurément, le fait de dormir sur une ferme permet de socialiser d’avantage avec les locaux. Les échanges se font plus facilement. Il existe une forte notion de partage et d’apprentissage de la part des deux parties.
2-Les fermes bios ont habituellement un mode de vie très écologique. Elles font leur composte et demandent aux résidents d’y participer. Ils incitent les gens à acheter local (combien de fois nos hôtes nous ont fait la réflexion ! Va falloir aller au Waltmart en cachette…). Ils on l’habitude de recycler et de réutiliser les objets et les matériaux. Sur ce fait, Lindsley nous a conduit avant son départ au Free dump ! Le Free dump est un endroit où les gens laissent tout ce qu’ils n’ont plus besoin et qui est encore utilisable (vêtements, appareils ménagers, etc) Un peu comme chez Renaissance au Québec, mais en beaucoup plus grand et en bien moins cher. On peut alors donner une deuxième vie à des objets ou des vêtements usés en les reprenant gratuitement ou à moindre prix. Nous en avons profité pour acheter une cafetière (pratiquement neuve) à 3$ afin d’assouvir mes besoins de caféine quotidien. À mon grand étonnement, le gars du free dump m’a même offert une garantie avec remboursement de 3 jours… Elle marche très bien. Cette visite a été très pratique, car nous avons récupéré des vêtements gratuits pour faire du ménage et élargir notre garde de robe de chemises hawaïennes !
Finalement, dormir dans une ferme évite de dormir à l’hôtel. La majorité de ces dernières polluent énormément. Les hôtels produisent des nuisances lumineuses, utilisent excessivement de l’eau, gaspillent les aliments et j’en passe…
Voilà !
Nous sommes à Hilo sur la plus grande des îles d’Hawaii depuis maintenant 10 jours. Nous n’avons pas encore eu la chance de vraiment voir vraiment la ville à notre goût, mais nous comptons bien en profiter ce week-end. Nous irons voir le musée du Tsunami (juste pour bien nous foutre la trouille comme il le faut après l’épisode de l’ouragan, d'ailleurs rassurez-vous celui-ci est passé plus au nord... ).
Le travail comme Wwoofer dans notre cas est assez facile, contrairement à d’autres, nous sommes très chanceux. Nous lavons une grande maison pour nous seuls et nous y logeons à condition d'y faire le ménage pour les prochains locataires, même un 4 étoiles à l’hôtel ne serait pas mieux. Je crois que Wesley et moi sommes maintenant prêts à partir notre compagnie d’entretien ménager, je n’ai jamais autant respiré de Lysol et de Windex de ma vie. Il y a tellement de fenêtres ici et de coins à récurer…
Ces bottes sont le meilleur investissement que j'ai fait ! Elles prennent de la place dans la valise, mais je les porte tous les jours. Ici il peut pleuvoir 3 à 4 fois dans une journée (et je vous assure que la pluie est bienvenue, il fait tellement chaud durant la journée....)
Au niveau bestioles, ça va... En fait pour moi, car je crois qu'ils ont un œil sur Wesley…Le pauvre, il a maintenant tout un fan-club et certainement un litre de sang en moins…
C’est après une vingtaine d’heures insurmontables, dans les avions, les taxis, les aéroports que nous sommes arrivées à destination Hawaii, Hilo. Le soleil venait de se coucher et la pesanteur de l’humidité se faisait rapidement sentir. Premières sensations:
Chantale : On a l’impression d’être un homard qui vient d’être plongé dans un steamer Je vais mourir...
Wesley : Allons nous coucher…
Au petit matin, départ pour Hilo (du côté EST de la Big Island) afin d’aller rencontrer nos hôtes sur la ferme de Wwoofing où nous devons travailler 15 heures par semaine en échange du gîte. Le Hele-On Bus fait tous le tour de l’île pour 1$. Wow une aubaine, mais c’est surtout l’occasion d'y rencontrer les locaux d'Hawaii qui aiment ce moyen de transport pour… dormir….Paraît-il aussi que l’air conditionné est à fond pour empêcher certaines odeurs de circuler… Donc vous voyez le genre. Disons avec ce transport il ne faut pas être trop difficile : il ne passe souvent. Une fois par jour… Et c’est extrêmement long. (Mais à Hawaii tout est long, le temps s'arrête, c'est ce que nous comprendrons plus tard dans notre voyage, il faut du temps d'adaptation et trois mois à Hilo n'aura pas été de trop).
3 heures plus tard, nous sommes arrivées à Hilo… Au Jardin botanique !! C’est de cette façon que nous nommons notre nouvel environnement… Les photos parleront d’elles-mêmes. On essayera dans un prochain billet de vous montrer la vue des étoiles que nous avons en soirée ainsi que les bruits de tous les insectes et animaux quand ils se mettent ensemble pour nous chanter bonne nuit ! Le planétarium et l’insectarium de Montréal peuvent aller se rhabiller. Welcome to the jungle ! Suffit d’aller prendre une marche sur le terrain et de voir les noix de coco et des bananes suspendues pour vivre le dépaysement. En ce moment, c’est la période de litchis à Hawaii, ils vous tombent dessus à tous les deux secondes. Wesley en a d’ailleurs fait la cueillette hier.
Qu’avons-nous fait durant les 6 derniers jours sur la Big Island ? Et bien côté travail, c’est assez relaxe. Maria et Andrea ont une immense maison à Hilo qu’ils doivent nettoyer pour accueillir de nouveaux locataires. Donc on lave des vitres (et des vitres dans ce palace, il y en a énormément et il semble que la fée du logement n’y soit pas passé souvent). La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons aussi dormir dans le palais de deux étages. 7 chambres et 3 salles de bain le temps que nous terminions les vitres… Disons qu’ont a pas dit non ! Surtout qu’en ce moment l’île (et particulièrement Hilo et Puna) est envahie de ce qu’ils nomment des fire ants. De minuscules fourmis qui s’infiltrent partout et qui piquent avec l’effet d’une brûlure qui ne dure que quelques minutes… = Chiant…
Sinon, nous avons aussi la chance d’être tombé sur Lindsay une amie, d’amis des hôtes qui vient faire du Wwoofing avec nous pour quelques jours. En plus de nous aider, Linslay s’est donné comme mission de nous faire voir le plus de choses possible à Hawaii. Et ça marche ! En l’espace de 3 jours nous avons : Fait du camping sur la plage, vu des chutes, rencontrées des tortues, vu un levé et un couché de soleil, rencontré des gens dans une église baptiste qui chantent avec des chemises hawaiiennes. Nous avons aussi visité le marché en sa compagnie ainsi que 4 plages et j’en passe… Cette fille est juste incroyable. C’est un mélange de Claudia Schiffer et de Indiana Jones… Vous voyez ? Surtout qu’elle a loué une voiture, donc on a eu la chance d’en profiter pour diviser les coûts. Car à Hawaii tout est hors de prix.