On ne pouvait pas vous parler de notre voyage au Japon sans vous parler de la nourriture japonaise. C’est l’une des choses qui a vraiment agrémenté notre périple. Sur les 3 mois dans la capitale nippone, nous avons beaucoup cuisiné dans notre Airbnb, mais nous avons aussi profité de plusieurs restos. Les Japonais sont tellement propres que même les petits bouibouis de quartier ne me faisaient pas peur. Au Japon on peut manger sur le plancher on sait qu'on n'attrapera rien (ou presque), c’est une chose très agréable !
Les fameux mochis sont partout, partout.. C'est un dessert japonais à base de riz gluant, souvent fourré aux fèves rouges ou aux graines de sésame noir. Délicieux !
La version glacée est encore meilleure !
Pratiquement tous les restaurants du Japon ont devant leur devanture une présentation de leurs plats en plastique. C'est pratique pour les touristes. Si jamais le menu est en japonais et qu'il n'y a pas de photo, vous pouvez aller pointer directement dans la vitrine (on l'a déjà fait), car les Japonais ne parlent pratiquement pas anglais, même à Tokyo ! Remarquez que dans les assiettes japonaises il n'y a pas beaucoup de légumes. C'est quelque chose qui nous a particulièrement manqué...
Au marché aux poissons de Tokyo, si on ne peut plus vraiment voir les encans de l'intérieur,on peut se balader dans les rues tout autour. Arrivez tôt, car les commerçants ferment juste après le lunch. Niveau trouvaille culinaire c'est le paradis.
La pieuvre fumée.... Un grand coup de coeur
Naturellement les restaurants de sashimis (poissons crus sur du riz). Ne vous attendez pas à payer moins cher votre assiette. Ici, le poisson est frais, mais les prix sont chauds !
On n'a jamais payé plus de 5$ pour une dizaine de sushis. Les épiceries vous les vendent frais, frais, frais... Et parfois avec des allures très particulières, disons qu'on ne sait pas toujours ce que l'on mange ! Ne cherchez pas ceux aux avocats... On n'en a jamais trouvé au Japon.
J'appellerais ça l'attrape touriste ! Quelques restaurants dans des lieux touristiques vous vendent des petites brochettes à la pièce avec des serveuses qui vous interpellent à l'entrée. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est qu'il faut payer 4$ par personne pour avoir une place sur une banquette en plus de payer les accompagnements que vous n'avez pas commandés. Du coup, pour ces 4 petites brochettes trempées dans une sauce hyper sucrée on en a eu pour presque 25$
C'est très drôle de voir les marques américaines percer le marché japonais, ainsi Kellogg's fait des céréales aux fèves rouges et citrouille, tandis qu'Oréo adapte ses biscuits au Thé matcha, sans parler de Mc Donald et Starbuck.
KitKat est le roi dans le domaine. Si vous allez au centre commercial Daimaru à Tokyo, vous trouverez dans le sous-sol une boutique KitKat avec plus d'une trentaine de saveurs ...
Vous allez trouver des produits dérivés de Star Wars partout, c'est une invasion au Japon ! Jusqu'aux baguettes !
Au grand bonheur de Wesley. Probablement les repas les moins chers à trouver niveau restaurant. Ces soupes sont goûteuses, mais ça reste un peu difficile sur le foie.
Ce n'est pas un passage obligé, mais il est quand même intéressant de voir cette fascination qu'ont les Japonais envers ces petites nouilles sèches faciles à cuisiner. Tokyo a son musée, mais aussi Osaka.
Au musée, vous pouvez dessiner l'emballage de votre propre ramen, suivre des cours de cuisine et naturellement en manger ! Une belle visite, pour ceux qui ont le temps et qui sont autour d'Osaka.
LES OKONOMIYAKI D'OSAKA
Après les fameuses boulettes à la pieuvre, on trouve facilement des restaurants d'okonomiyaki dans la ville d'Osaka. Cette spécialité se résume par un méli-mélo de nourriture, souvent des oeufs, des nouilles de la viande et de la sauce brune sucrée. C'est un mélange entre l'omelette et la pizza... Habituellement cuite devant vous, sur une plaque chauffante...
Les Japonais sont friands de café froid. On en vend en litre dans les épiceries.
Les 100 yens shop, un genre de Dollorama japonais, il y en a partout. Il existe même des applications téléphoniques pour vous aider à les trouver en tout temps. On y vend toute sorte de choses, de la vaisselle, des souvenirs, de la papeterie, mais aussi de la nourriture. Tout est habituellement à 1$. Outre les Daiso et Seria, vous avez les 100 yens shop spécialisés en nourriture comme les Lawson 100 qu'on distingue en vert et rouge. Pratique pour les fauchés !
Difficile de venir au Japon sans en manger... C'est définitivement devenu notre fruit préféré. À l'automne, on voit ces grands arbres se gorger de fruits orangés.
Les Japonais portent une attention particulière à l'emballage. Il faut dire qu'ils sont tous aussi beaux les uns que les autres. Les boîtes sont recouvertes de papier glacé, embossé, doré, etc. Pour avoir travaillé dans le domaine, je vois facilement les signes de dollar associés à tout ce packaging ! Les entreprises japonaises dépensent énormément d'argent pour bien paraître auprès de leurs clients. Meiji, l'un des plus grands producteurs de chocolat japonais propose des centaines de sortes de chocolats dans des emballages ultras jolis ! Comme touriste, on se fait avoir quelques fois à ce marketing séducteur. Au final, on en conclut qu'on met beaucoup l'emphase sur le look et non le contenu... Mes papilles ont souvent été déçues, surtout en matière de sucreries...
Les emballages de bonbons sont tellement mignons ! Pas surprenant que plusieurs sites de ventes en ligne comme Candysan se spécialisent dans la vente de bonbons japonais à travers le monde.
On ne va pas au Japon pour manger du dessert. Les Japonais n'ont pas la dent aussi sucrée que nous. Comme pour l'emballage des chocolats, souvent on vous en met plein la figure, mais le goût n'y est pas... À moins d'aimer les textures spongieuses (comme ces crêpes) avec de la crème fouettée sans goût...
Le look des desserts est souvent copié sur les pâtisseries françaises...
Croyez-moi, j’aurais bien voulu ne pas écrire cet article. À cette heure-ci, mon avion pour Québec devrait être sur le point d’atterrir et je pourrais enfin faire un bonjour en personne à ma famille que je n’ai pas vu depuis 6 mois. M’endormir sur le son d’un feu de bois en caressant mon chat en buvant un café du Tim. Mais bon, je devrais me faire au ciel pluvieux et gris de Tokyo pour encore quelques jours, afin de reprendre des forces pour faire mes 19 heures de vol.
Nous devions partir hier soir. Mais en arrivant à Tokyo deux jours plus tôt, les syndromes de mon rhume se sont empirés en toux persistante en plus de s’aggraver en sinusite. Comme j’ai déjà eu un ami Max qui a failli y laisser ses tympans lors d’un vol Paris-Rome, j’ai eu peur d’avoir les mêmes problèmes (je peux vous dire que dans son cas, ça n’avait pas été beau à voir sur un vol de 3 heures, je m’imaginais mal subir le même sort sur une durée de 19 heures). Si lui avait saigné du nez en plus d’avoir eu de terribles douleurs, je voyais déjà la scène : moi en train de crier à la mort, Wesley à mes côtés me suppliant de la fermer, pendant que deux hôtesses de l’air m’attachent sur mon banc avec une camisole de force, l’horreur...
Il faut ajouter que certaines compagnies aériennes peuvent refuser l’accès aux voyageurs qui présentent des symptômes de maladie. Avec ma toux qui n’arrêtait plus. Mes joues rouges et mon masque de chirurgienne (car oui au Japon, quand tu es malade tu portes un masque, c’est la politesse pour ne pas contaminer les autres) c’était définitif qu’il m’aurait posé des questions et m’aurait demandé une autorisation de voler de la part d’un médecin ce qu’on nomme le « Fit to Fly ».
Nous avons ainsi décidé de partir à l’urgence afin d’obtenir le point de vue du médecin. Par chance nous avions Cédric avec nous. Un ami de Wesley qui parle très bien le japonais (merci). Dans ma petite tête de Nord américaine pour moi, le service médical japonais n’avait rien à envier aux services canadiens. Je me voyais déjà dans un hôpital avec la plus grande des technologies. Tous des Docteurs Gray aux yeux bridés. Des salles d’attente super efficaces munies de robots, colorées de rose Hello Kitty… Eh bien non. Je peux vous dire que si l’on attend deux à trois heures dans une salle d’attente au Québec. Au Japon, c’est identique ! Sauf que si au Québec on attend longtemps, au Japon on attend sans trop savoir pourquoi. Comme nous étions en dehors des heures de visites normales, nous étions les seuls à l’urgence. Mais je dis bien les seuls !!! Nous avons attendu 2 heures en plus de payer le double du prix, car nous nous sommes présentés après 20h. Dans des locaux défraîchis, j’ai rencontré un médecin qui n’avait pas trop l’air de savoir quoi faire. Son premier verdict après 20 minutes de consultation avec nous et 30 minutes de discussions avec un confrère a été de me dire de prendre l’avion et me faire soigner au Canada ! Bravo ma grande ! Mais ça ne réglait pas mon problème d’oreille là ! Est-ce que j’allais perdre mes tympans en vol, c’est surtout ça qui m’inquiétait… Réponse : « Je ne peux pas te dire si tu vas avoir mal… » Ensuite, la jeune femme est restée devant nous chambranlante, ne sachant pas trop quoi faire, regardant son ordinateur, faisant des he… he… . J’ai eu droit au test de la grippe (un gros Q tipe dans le nez) qui s’est avéré négatif et ultra déplaisant. Après elle voulait me passer une sorte de scan de la tête… Que j’ai refusé, car je n’en voyais pas l’utilité et surtout, je sentais la facture salée arriver (est-ce que les hôpitaux japonais recommanderaient certains tests coûteux pour se financer ?) Toujours est-il qu’elle m’a finalement prescrit un décongestionnant de la mort pour pouvoir prendre mon vol. Un genre d’Advil rhume et sinus à doubles doses. (Que j’avais déjà dans ma trousse de dépannage, mais qui n’avait pas fonctionné). On est parti de l’hôpital et j’ai pris le médicament. Qu’est-il arrivé par la suite ? Deux heures à peine après avoir pris les comprimés, j’ai été prise de grosses crampes et là je vous épargne les détails. Oui, mon oreille était bien débloquée, ma gorge très engourdie, j’étais gelée comme une balle, mais les crampes étaient insupportables (les effets étaient pires qu’une grosse cuite après un certain party du jour de l’an au Bain Mathieu). On a donc attendu l’aurore et on est reparti aux urgences avec l’autorisation des assurances. Car oui on doit obtenir le consentement de notre compagnie d’assurance avant de se présenter…
Cette fois-ci pas de Cédric pour nous aider. Mais bon comme j’étais déjà dans les dossiers ça n’a pas été si compliqué. Le personnel nous a reconnus et n’avait pas l’air très emballé de nous revoir (en même temps, ce n’est pas non plus un Club Med, je ne devais pas m’attendre à recevoir des ballons et un drink gratuit à mon arrivée), mais un petit sourire de compassion vous savez, ça ne fait pas de mal… Après deux heures d’attente et toujours personnes dans la salle d’attente nous avons vu un nouveau médecin qui a refusé les services de traducteur de nos assurances. Elle comprenait une phrase sur deux à ce que je disais. Je vous assure qu’à deux reprises j’étais sur le point de prendre le téléphone à côté de moi pour téléphoner ma compagnie d’assurance, tellement j’étais fatiguée du manège. Il y a quand même des limites à garder sa fierté. Après de nombreuses traductions sur son téléphone portable du japonais à l’anglais, elle a compris. Cette fois-ci, verdict : allergie au médicament prescrit et une lettre de recommandation pour les assurances à ne pas prendre le vol. Ce qui explique le pourquoi de notre stagnation dans la capitale nipponne le temps pour moi d’aller mieux.
En gros, on a beau chialer sur notre système de santé, je vous assure que nous sommes de loin bien meilleurs. Oui, il faut attendre longtemps au Québec avant de voir un médecin, mais moi un spécialiste qui hésite, qui n’arrive pas à me donner une opinion franche, ça me fait peur… Je n’imagine même pas leurs réactions devant un cas plus grave… Pour ceux qui sont déjà venus au Japon, vous rappelez-vous avoir croisé une ambulance ? Si oui, vous avez bien remarqué qu’elles ne roulent pas vite en état d’urgence, d’ailleurs personne ne se pousse pour la laisser passer (WTF !) . Si vous faites une crise cardiaque ici, vous avez à mon avis peu de chances de survie... Apportez votre défibrillateur et vérifiez les batteries de votre peace-maker avant de partir si vous êtes cardiaque !
1- Être malade au Japon est fortement déconseillé (tout comme partout dans le monde)… Disons que ce n’est pas le but d’un voyage…
2- Préparez-vous une belle trousse antigrippe, rhume et autres bobos, car trouver des médicaments en vente libre au Japon est très difficile. L’emballage est totalement en japonais. Et les pharmaciens, tout comme la majorité des Japonais, ne parlent pas anglais (et ce, même à Tokyo). Oui c’est chiant à traîner des médocs, mais c’est nécessaire.
3- Demandez au docteur ou au pharmacien le nom exact de votre médicament en anglais. Vous pourrez alors communiquer avec votre pharmacien par téléphone si vous avez des doutes sur ce qui vous a été prescrit ou si vous pouvez le combiner avec un autre médicament que vous avez dans votre trousse de dépannage. Ça nous a été utile quand j’ai commencé à avoir des crampes. Je m’apprêtais à prendre une dose de Peptobismol, ce qui n’est pas un bon mixte avec un décongestionnant…
4- Surtout, munissez-vous d’une bonne assurance. Dans notre cas, nous sommes avec Desjardins et nous sommes très satisfaits du service. Toutefois, si vous leur téléphonez la nuit (heure du Québec) ils semblent faire affaire un service de sous-traitance. Du coup, le gars que nous avons rejoint au petit matin n’était pas du tout informé sur ce que nous devions faire et comment procéder en plus d’être bête comme ses pieds… Merci aux deux autres employés que nous avons rejoints par la suite et qui ont été hypergentils et efficaces.
5- Votre compagnie aérienne peut vous exiger un papier signé du docteur "Fit to fly" pour pouvoir vous embarquer. Si vous avez des symptômes de maladies qui peuvent s’intensifier aux vols et affecter la santé de celles des autres passagers.
6- Au Japon on peut vous recommander de faire des tests médicaux, mais on ne vous dit pas les prix… Vérifiez avant, il est possible que votre compagnie d’assurance refuse de payer…
7- Faites comme les Japonais. Si vous avez peur d’attraper la grippe ou le rhume ou si vous en présentez vous même les symptômes, portez un masque. Ils en vendent partout, même dans des machines distributrices du métro…
On nous a dit, si vous allez au Japon, il faut absolument que vous passiez par Nara ! C’est ce qu’on a fait à partir d’Osaka, sincèrement on ne le regrette pas !
Nara c’est la ville du père Noel. Il y a une invasion de petits cerfs, un peu comme les singes à Lopburi en Thaïlande, sauf qu’ici on ne les chasse pas à coup de bâton, on s’amuse surtout à leur donner à manger. Personnellement, on a préféré ne rien leur donner, on s’est contenté de regarder les autres touristes se faire poursuive par les petites bêtes. Car les cerfs ont le museau fin, dès qu’ils sentent que vous avez de la nourriture ils vous suivent (normal quoi !) À la quantité qu’ils sont, ils peuvent vite devenir envahissants.
Dans le parc de Nara nous sommes tombés sur un groupe qui fixait et photographiait cet arbre. En fait c'est un arbre vivant où il pousse des bambous dans son tronc. Il faut dire que le bambou est très vénéré au Japon, il est un symbole de la plénitude du néant car il croît autour du vide en plus d'être un symbole de fertilité, donc pour eux cet arbre transpercé est assez magique....
Les monuments historiques de la ville de Nara sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998. C’est aussi la ville du temple bouddhiste Todai-Ji. Un temple que nous avons adoré. Il est grand, il est beau et y’a bah oui… malheureusement plein de touristes, mais la visite en vaut la peine !
Envie de connaître l’effet d’un tremblement de terre de niveau 7 ? Rendez-vous au musée du séisme Okumura Commemorative Museum (à quelque pas du temple). Nous avons particulièrement aimé cet endroit qui en passant est totalement gratuit et totalement désert, car peu de touristes connaissent le filon. Donc nous n’avons pas eu à attendre pour essayer leur simulateur de tremblement de terre (d’ailleurs, nous avions toute l’équipe du musée juste pour nous). L’effet est très étrange, on vous recommande d’essayer. Pour les peureux ne vous en faites pas, on vous attache solidement !
Nous partons du Japon dans moins d’une semaine (eh oui hélas !) et nous n’aurons pas vécu de tremblements de terre (et ce n’est pas moi qui vais me plaindre). C’était donc l’occasion pour moi et Wesley de sentir les effets.
Nara est la ville où j’aimerais revenir au Japon. Même s’il y a beaucoup de touristes, il règne ici une certaine plénitude. Peut-être parce qu’il y a des espaces verts partout. Peut-être à cause qu’il y a moins d’immeubles que dans les autres villes que nous avons fait… qui sait, mais définitivement, je vais dire comme les autres, vous devez passer par Nara si vous venez au Japon !
Petite vidéo des cerfs que nous avons tourné de nuits à Nara... Disons qu'en soirée ils sont très bavards !
https://youtu.be/kOuXfT-lOEI
Le wasabi pour Shizuoka c’est un peu comme le bœuf Kobe pour la région du Kansai. Une petite mine d’or ! Une seule tige peut se vendre entre 4 et 30$ et les Japonais en raffolent. Toutefois, cette plante est assez capricieuse et très difficile à faire pousser. Il faut plus que d’avoir la main verte, il faut détenir des conditions géographiques particulières et approvisionner la plante avec une eau pure qui provient en majorité de la fonte des neiges des montagnes. Deux conditions que les régions de Nagano et Shizuoka peuvent facilement offrir. Ça tombe bien, nous sommes à Shizuoka depuis maintenant une semaine dans une sympathique petite famille japonaise.
Nous avons eu la chance hier de partir avec Akimi la mère de Taiki, le papa de la famille où nous logeons et un ami de cette dernière vers une ferme qui en produit. Une visite courte, mais tellement agréable où j’ai pu contempler ces jolies petites feuilles vertes pousser au rythme de l’eau et du vent de la campagne. Akimi était surprise de mon intérêt à visiter une ferme de ce genre, il semble que si les Japonais aiment manger du wasabi peu font l’effort d’aller les voir pousser. Il faut dire que ces places sont assez excentrées et que l’information pour s’y rendre est difficile à trouver, alors quand on nous a offert de les accompagner on a dit un grand OUI ou plutôt un grand : はい (Hai) !
Le Wasabi a des vertus très intéressantes. On dit que la tige de cette plante éloigne ceux qui en consomme régulièrement du cancer en plus d’être un anti-microbien et de dégager les sinus. Ça tombe bien, j’ai une grippe depuis une semaine avec des crampes à l’estomac depuis deux jours donc je me suis faite une petite cure (pas certaine du résultat toutefois).
Le Wasabi servi au Japon n’est pas le même que ce que nous retrouvons sur nos tables. Étant donné son prix exorbitant, on retrouve dans les restaurants japonais au Canada bien souvent un mélange de raifort et de colorant vert… Donc nous avons mangé pour la première fois du vrai wasabi avec une petite soupe soba et du tempura, sous un décor d’arbres aux couleurs chaudes de l’automne.
Pour servir le wasabi au Japon, souvent les cuisiniers frottent la tige à une planche fabriquée en peau de requin (qu’on nome Oroshiki). Cette façon de faire donne au wasabi une texture onctueuse et crémeuse (plus douce qu'avec la traditionnelle râpe en métal). La pâte verte peut alors être mangée directement ou mélangée au repas. J’ai testé les deux, résultats, quelques larmes. Ça reste quand même fort au goût, mais je vous dirais beaucoup moins fort que notre faux wasabi nord-américain. L’effet de chaleur disparaît très rapidement.
Avec tout ça qui sait, je ferais peut-être moi aussi ma propre ferme de wasabi canadienne. Toutefois, j’ai besoin d’être patiente avant d'être millionnaire, car une tige à besoin entre12 et 18 mois avant d’arriver à maturité (ce qui explique son prix).
La ferme où nous sommes allés se fait un devoir de vendre des wasabis parfaits. Ils jettent les wasabis de moins bonne qualité. Il arrive alors que certains tombent sur la route et se remettent à pousser. Nous avons fait une petite cueillette clandestine aux alentours de la ferme.
Le wasabi peut aussi s'apprêter dans une multitude de sauces, de plats et de desserts (comme la crème glacée) et semblerait-il aussi, la bière et le vin.
L’automne commence paresseusement à s’installer à Osaka. Cette ambiance me fait penser à Montréal. Les feuilles rouges et jaunes qui tombent timidement des arbres et le vent frais, sont une impression de déjà vu qui j'avoue, me fait du bien. Il ne manquerait que 3 ou 4 écureuils gambadant dans les parcs et je me sentirais à la maison ! Maintenant six semaines que nous sommes au Japon et déjà 4 mois que nous sommes parties, le temps passe vite, trop vite !
Si Tokyo a été pour moi toute une expérience, Osaka reste un endroit très agréable à vivre. Il y a quelque chose dans l’air ici que j’apprécie. Je n'y ferais pas ma vie, mais je ne me sens pas non plus pressée de partir, si vous voyez ce que je veux dire. La seule chose qui me manque est le contact avec les gens, j'aimerais en apprendre plus sur eux (façon de vivre, de penser, etc.) Parfois, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose... Techniquement, nous devrions vivre dans une famille japonaise dans 3 semaines, ce sera ainsi l'occasion pour nous de vraiment prendre un bain de culture nippone. Je dis techniquement, car nous sommes sans réponse de leur part depuis un petit bout, alors rien n'est coulé dans le béton. Ceux qui nous connaissent bien savent que Wesley et moi sommes pas mal flexibles. On se prévoira un plan B en cas de refus...(du genre s'envoler une ou deux semaines en Corée pour le temps qui nous reste en Asie). D'ici là on se la joue tranquille et on continue de visiter et d'apprécier.
Côté visite cette semaine, outre les jardins et les centres commerciaux, on s'est payé le luxe de l'aquarium. Car oui, dans un budget de routard, 53$ pour deux, c'est assez onéreux (pas grave, on va manger des ramens pendant une semaine pour rattraper ça !) Après l'aquarium d'Osaka nous avons visité... allez devinez ! .... Et oui, un autre temple !
Situé légèrement en dehors d'Osaka, cet aquarium abrite un immense réservoir de 5 400 m3 et une collection d'environ 580 espèces aquatiques. On trouve dans ces bassins d'immenses créatures...
Dans l'aquarium de Kaiyukan, vous êtes amenés à monter au huitième étage pour amorcer une descente d'environ cinq cents mètres. Entourés de poissons et de mammifères marins, tels que des loutres, des dauphins blancs et des méduses. Difficile à voir ici, mais l'entrée fait étrangement penser au Biodôme de Montréal. L'aquarium s'est mandaté, comme notre célèbre musée montréalais, de reproduire le plus fidèlement possible différents environnements (végétation, température, humidité, etc.) ainsi que les écosystèmes associés.
À quelques pas du métro Sumiyoshi, pour rejoindre le temple de Sumiyoshi Taisa, on monte un joli pont de bois rouge. Ce lieu a été construit près de trois siècles avant l'introduction du bouddhisme au Japon. C'est l'un des plus vieux et important sanctuaires Shinto du pays. Ici on sent le calme et la tranquillité. C'est un excellent endroit pour ceux qui cherchent à s'évader des boulevards et des restaurants achalandés d'Osaka. À part deux ou trois touristes, nous avons surtout rencontré sur notre chemin des Japonais qui viennent s'y recueillir ainsi que ces deux filles qui ont dû prendre 200 photos sur le pont. Et moi j'ai du prendre mon mal en patience... Je dois m'y faire, les Japonais adorent se prendre en photos...
Le peuple japonais est semble t-il, très superstitieux. Il est coutume de voir dans les temples de petites feuilles ou des écriteaux de bois avec des demandes ou des prières. Mais aussi plusieurs petites figurines qui selon le temple, ont chacune leur fonctionnalité.
Omamori, ce nom est donc donné aux petites amulettes faites de tissu et vendues dans les temples japonais. On dit que ces dernières vous protègent contre les accidents ou les maladies, mais qu’elles peuvent aussi vous aider en amour ou lors de vos examens. Quelqu'un en connaît une pour les voyageurs ?
Le Japon ne semble pas échapper à la fête de l'Halloween. En nous promenant dans le quartier Dotonbori d'Osaka ce soir, nous avons fait de drôles de rencontres. En fait, ici on ne semble pas fêter de la même manière qu'en Amérique du Nord. En gros, les enfants ne semblent pas faire de porte-à-porte pour recueillir des bonbons. Les maisons et les appartements ne sont pas non plus décorés de l'extérieur, sauf certains commerces qui affichent discrètement quelques citrouilles et banderoles pour souligner l'affaire. Certaines pâtisseries offrent des saveurs spéciales comme des gâteaux à la citrouille et les 100 yens shop (équivalent du Dolloramas au Québec) croulent sous l'offre des costumes cheaps et des décorations mignonnes. En gros Chuky et Fredy peuvent aller ce rhabiller, car ici pas question de faire peur, mais plutôt de s'amuser... Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi.
En ce 31 octobre, nous en avons profité Wesley et moi, pour faire la chasse aux fantômes et aux sorcières. Aucun de ces derniers en vue, mais de nombreux Pokémons, Mario Bros et surtout, des dizaines d'infirmières, de policières et de diablesses en minijupes... On dirait que la mode est aux costumes sexy dans cette ville. Vous allez me répondre: "tu as la mémoire courte Chantale, on retrouve ça aussi dans les bars de Montréal, le soir de l'Halloween"... Ouais, mais disons qu'ici c'est puissance 10, et que ça se passe en pleine rue. Même s'il commence à faire froid, les filles semblent tellement contentes de leur costume, qu'elle endure le gros frette (ou bien elles sont supers résistantes), mais disons que moi ce soir j'avais mon foulard, ma doudoune et mes gants... Je suis prête à parier que plusieurs vont se réveiller avec la grippe demain...
Notre vraie surprise n'a pas été de voir des jupes courtes, mais de voir des gens déguisés de façon semblable se tenir en groupe. Ainsi, pas de compétition entre copines, si le clan a décidé d'être en indiennes sexy et bien ce sera tout le troupeau qui portera le costume d'indienne sexy. Et le plus drôle c'est que si c'est filles croisent un autre groupe de filles habillées pareil et bien, Jackpot elles sont toutes super heureuses et commenceront les shooting photos entre elles... Car oui, ici on ADORE se prendre en photos et encore plus costumées ! Ce soir, c'est votre soirée alors profitez !
Joyeuse Halloween !
Je crois que tu vas me manquer. C’est drôle, je n’aurais pas dit ça au début. Il faut me comprendre tu as chamboulé mes comportements de Nord américaine Tokyo ! Marcher à gauche sur les trottoirs et m’empêcher de boire mon café dans la rue, ce n’est pas dans mes habitudes ! Et puis il y a tous ces gens, ces millions de gens qui fourmillent à gauche et à droite dans ton grandiose système de métro et tes jolies boutiques rose bonbon. Et que dire de ton système d’entretien des routes ultra bien organisé ! De quoi en perdre la boule. Surtout Tokyo, que dans la province d’où je viens les ponts peuvent vous tomber sur la tête à tous moment, les routes ressemblent parfois à Bagdad et on y monte des débats politiques avec la question du port du niqab… T’imagines ! On est tellement opposés nous deux !
C’est un peu la boule au cœur que je suis partie ce matin vers Osaka, mais tu sais une relation d’un mois c’est quand même bien non ? Habituellement, les visiteurs te courtisent que quelques jours, puis ils repartent. On pourra dire qu’on a eu une longue relation toi et moi et qu’on en a vu des choses ! J’espère ne pas avoir trop perturbé ton quotidien. Reste comme tu es et surtout ne laisse aucun touriste te changer par prétexte économique, si tu vois ce que je veux dire.
Ce soir on dormira dans les bras d'Osaka, mais je n'oublierais pas qu'avec toi...
J'ai aussi oublié que j'avais arrêté de manger du sucre au Québec... Bonne nouvelle, on marche tellement dans tes rues qu'on n'a pas vraiment pris de kilos (en tout cas, mes pantalons tiennent toujours le coup ! )
A Tokyo tous les styles sont permis
Pendant de longues minutes j'ai perdu toute l'attention de mon chum à cause de tes salles de jeux Tokyo !
Quelques restaurants qui ont fait le bonheur de Wesley... et de Chantale
Même si parfois la publicité affichée est souvent agressante, parfois elle embellie ton paysage...
Autant pour les petits et les grands ! Cet espace nous a fait chavirer (presqu'autant que le musée des sciences de Boston). Et que dire de ton personnel tellement gentils et de ta terrace, c'est simple on y aurait facilement passé la semaine !
Si nous avions des travailleurs aussi acharnés que les tiens, on aurait un peu moins peur de circuler sur les routes du Québec....
Je n'oublierais pas non plus tes beaux grands parcs & jardins, même si parfois les gratte-ciels changent un peu la dynamique de tes paysages...
C’est sous la pluie que nous arrivons à Tokyo, le ciel est gris, Hawaii me manque (mais ça ne sera que de courte durée). Premières images de la métropole : du béton et des grattes-ciel remplis de néons à en rendre jalouse Las Vegas. Où sont mes oiseaux, ma verdure et le bruit des vagues de Hilo, où sommes-nous débarqués ? J’ai mal au dos, mon sac est trop gros, trop lourd, il y a trop de gens ici. Il faut croire que trois mois en pleine nature peuvent rendre facilement une fille asociale. Je pars me cacher dans notre microscopique appartement loué sur Airbnb au nord de la ville. Vivement un lit que je recharge mes batteries.
Ainsi, passe la nuit et Tokyo se réveille, nous aussi avec un violent décalage horaire entre les dents. La pluie a finalement cessé et le soleil nous offre 24 degrés. Un café froid rempli de glaçons pour reprendre vie ? Pourquoi pas. Ici, on a l’impression que la caféine prédomine la feuille verte. On retrouve des machines distributrice à tous les coins de rue (qui sont plus éclairées que la tour Eiffel la nuit, pour qu’on les remarque de loin). Même si ici on consomme beaucoup de café, on n’a pas la manie comme en Amérique de se promener un gobelet à la main (d’ailleurs, même pas une bouteille d’eau). En fait, personne ne mange, ni ne boit dans les rues. Les Japonais obéissent à des règles implicites très strictes. Pas besoin de justifier, de demander, d’écrire ces règles, les Japonais les connaissent par coeur. D’ailleurs, ont a parfois l’impression d’avoir affaire à des robots tellement ils sont biens, trop biens éduqués.
Le plus déconcertant dans Tokyo, c’est l’absence de bruits à des endroits où ça beuglerait dans d’autres grandes villes ! Ici, tout semble être conçu pour être le plus discret possible (mon sèche-cheveux japonais ne fait pas de bruit, le climatiseur, le frigidaire, les voisins ne font pas de bruits !!) D’ailleurs hier au marché de Ueno une petite fille a fait tomber accidentellement une tasse sur le sol. Le bruit de la céramique fracassé fut un choc à nos oreilles. Durant de longues secondes, la terre s’est arrêtée, comme si quelqu’un venait d’être fusillé. Tout le monde était perturbé et moi j’étais perturbée de les voir perturbés…
À Tokyo vous pouvez croiser une foule avec des centaines de personnes silencieuses qui traverse une rue, le nez plongé sur leur cellulaire. Puis à quelques pas, se dessine un autre monde. Vous arrivez au bout d’un carrefour et vous avez cette fille déguisée en chaton qui annonce à plein gosier la promotion d’un service téléphonique. À ses côtés un homme salut ceux qui passent, les invitant à acheter ses poissons frais du jour. Ils crient à travers une cohue qui les ignore, et ce sans arrêt. Ils sont comme des machines, aucune expression ne peut se lire sur leur visage. Pas même un signe de découragement devant ce public qui s’en balance ! Sur un autre coin de rue, vous avez ces immenses salles d’arcades et de jeux où ça pue la cigarette et dont le bruit est infernal (au niveau décibels, c’est pire qu’un spectacle aux Foufounes Électriques à Montréal un samedi soir).
Tokyo on dirait deux mondes. Celui des temples de l’ordre et de la sagesse qui doit vivre parallèlement avec la modernité, la désinvolture de sa jeunesse… Qui fume, boit et joue…le tout dans une atmosphère rose bonbon, de mangas et de jeux vidéo. D’ailleurs, ce qui m’amuse en ce moment c’est l’imagination débordante de ces petites machines distributrices de jouets (les Gachapon machine). Je cherche encore dans laquelle je vais dépenser 200 yens (2$). Certaines sont assez… provocatrices. Disons qu’une machine comme celle avec des filles nues dans des hamburgers ne resterait pas plus de 24 heures dans une rue de Montréal… Protestations féministes assurées !
Peu souriants, ultra polis, propres et respectueux, je me demande depuis mon arrivée comment est la vie pour eux… Un long fleuve tranquille où l’eau semble couler toujours dans la même direction sans faire de vagues… C’est ennuyant non ? Probablement l'une des raisons de ces salles d’arcades gigantesques, cette obsession du manga et du magasinage à outrance…
Les transports en commun à Tokyo sont extraordinairement efficaces. En fait, on peut réellement dire ça quand on arrive enfin à en déchiffrer le fonctionnement. Car le prix d’un ticket se calcule en fonction du nombre de stations parcourues, de la compagnie de transport utilisé et de la distance. Car oui, il y a plus de quatre compagnies différentes qui occupent le territoire et qui partagent plus d’une centaine stations. Donc vous devez passer souvent des bornes de paiements et devez changer souvent de lignes. Le réseau du métro a tissé son réseau comme une immense toile d'araignée prête à desservir tous les points de la ville. C’est à ce moment qu’on réalise que Tokyo c’est grand ! 2188 km2 pour plus de 13 millions d’habitants. Conseils : Achetez vite un pass Pasmo et utilisez le site Internet Hyperdia.com, ça vous simplifiera la vie. Ce site internet vous donne en quelques cliques les différentes options de votre voyage en fonction du coût et du temps. Internet est gratuit dans toute les stations de métro.
Le premier jour, je m’attendais à voir des pousseurs et me faire écraser comme une canette dans un centre de recyclage. Et non, à certains moments, nous avons même eu un wagon pour nous tout seuls ! Je crois que le matin très tôt l’ambiance doit être assez différente… Claustrophobes, évitez aussi de le prendre entre 19h30 et 21h, à la sortie des travailleurs… Car oui, ici au Japon ça bosse dure, car la perfection prend du temps à atteindre son apogée (si elle finit par l’atteindre).
Ils sont tellement gentils ces Japonais que pour éviter les attouchements dans les wagons trop bondés, un wagon est réservé aux femmes sur les heures de pointe…