L’automne commence paresseusement à s’installer à Osaka. Cette ambiance me fait penser à Montréal. Les feuilles rouges et jaunes qui tombent timidement des arbres et le vent frais, sont une impression de déjà vu qui j'avoue, me fait du bien. Il ne manquerait que 3 ou 4 écureuils gambadant dans les parcs et je me sentirais à la maison ! Maintenant six semaines que nous sommes au Japon et déjà 4 mois que nous sommes parties, le temps passe vite, trop vite !
Si Tokyo a été pour moi toute une expérience, Osaka reste un endroit très agréable à vivre. Il y a quelque chose dans l’air ici que j’apprécie. Je n'y ferais pas ma vie, mais je ne me sens pas non plus pressée de partir, si vous voyez ce que je veux dire. La seule chose qui me manque est le contact avec les gens, j'aimerais en apprendre plus sur eux (façon de vivre, de penser, etc.) Parfois, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose... Techniquement, nous devrions vivre dans une famille japonaise dans 3 semaines, ce sera ainsi l'occasion pour nous de vraiment prendre un bain de culture nippone. Je dis techniquement, car nous sommes sans réponse de leur part depuis un petit bout, alors rien n'est coulé dans le béton. Ceux qui nous connaissent bien savent que Wesley et moi sommes pas mal flexibles. On se prévoira un plan B en cas de refus...(du genre s'envoler une ou deux semaines en Corée pour le temps qui nous reste en Asie). D'ici là on se la joue tranquille et on continue de visiter et d'apprécier.
Côté visite cette semaine, outre les jardins et les centres commerciaux, on s'est payé le luxe de l'aquarium. Car oui, dans un budget de routard, 53$ pour deux, c'est assez onéreux (pas grave, on va manger des ramens pendant une semaine pour rattraper ça !) Après l'aquarium d'Osaka nous avons visité... allez devinez ! .... Et oui, un autre temple !
Situé légèrement en dehors d'Osaka, cet aquarium abrite un immense réservoir de 5 400 m3 et une collection d'environ 580 espèces aquatiques. On trouve dans ces bassins d'immenses créatures...
Dans l'aquarium de Kaiyukan, vous êtes amenés à monter au huitième étage pour amorcer une descente d'environ cinq cents mètres. Entourés de poissons et de mammifères marins, tels que des loutres, des dauphins blancs et des méduses. Difficile à voir ici, mais l'entrée fait étrangement penser au Biodôme de Montréal. L'aquarium s'est mandaté, comme notre célèbre musée montréalais, de reproduire le plus fidèlement possible différents environnements (végétation, température, humidité, etc.) ainsi que les écosystèmes associés.
À quelques pas du métro Sumiyoshi, pour rejoindre le temple de Sumiyoshi Taisa, on monte un joli pont de bois rouge. Ce lieu a été construit près de trois siècles avant l'introduction du bouddhisme au Japon. C'est l'un des plus vieux et important sanctuaires Shinto du pays. Ici on sent le calme et la tranquillité. C'est un excellent endroit pour ceux qui cherchent à s'évader des boulevards et des restaurants achalandés d'Osaka. À part deux ou trois touristes, nous avons surtout rencontré sur notre chemin des Japonais qui viennent s'y recueillir ainsi que ces deux filles qui ont dû prendre 200 photos sur le pont. Et moi j'ai du prendre mon mal en patience... Je dois m'y faire, les Japonais adorent se prendre en photos...
Le peuple japonais est semble t-il, très superstitieux. Il est coutume de voir dans les temples de petites feuilles ou des écriteaux de bois avec des demandes ou des prières. Mais aussi plusieurs petites figurines qui selon le temple, ont chacune leur fonctionnalité.
Omamori, ce nom est donc donné aux petites amulettes faites de tissu et vendues dans les temples japonais. On dit que ces dernières vous protègent contre les accidents ou les maladies, mais qu’elles peuvent aussi vous aider en amour ou lors de vos examens. Quelqu'un en connaît une pour les voyageurs ?
Le Japon ne semble pas échapper à la fête de l'Halloween. En nous promenant dans le quartier Dotonbori d'Osaka ce soir, nous avons fait de drôles de rencontres. En fait, ici on ne semble pas fêter de la même manière qu'en Amérique du Nord. En gros, les enfants ne semblent pas faire de porte-à-porte pour recueillir des bonbons. Les maisons et les appartements ne sont pas non plus décorés de l'extérieur, sauf certains commerces qui affichent discrètement quelques citrouilles et banderoles pour souligner l'affaire. Certaines pâtisseries offrent des saveurs spéciales comme des gâteaux à la citrouille et les 100 yens shop (équivalent du Dolloramas au Québec) croulent sous l'offre des costumes cheaps et des décorations mignonnes. En gros Chuky et Fredy peuvent aller ce rhabiller, car ici pas question de faire peur, mais plutôt de s'amuser... Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi.
En ce 31 octobre, nous en avons profité Wesley et moi, pour faire la chasse aux fantômes et aux sorcières. Aucun de ces derniers en vue, mais de nombreux Pokémons, Mario Bros et surtout, des dizaines d'infirmières, de policières et de diablesses en minijupes... On dirait que la mode est aux costumes sexy dans cette ville. Vous allez me répondre: "tu as la mémoire courte Chantale, on retrouve ça aussi dans les bars de Montréal, le soir de l'Halloween"... Ouais, mais disons qu'ici c'est puissance 10, et que ça se passe en pleine rue. Même s'il commence à faire froid, les filles semblent tellement contentes de leur costume, qu'elle endure le gros frette (ou bien elles sont supers résistantes), mais disons que moi ce soir j'avais mon foulard, ma doudoune et mes gants... Je suis prête à parier que plusieurs vont se réveiller avec la grippe demain...
Notre vraie surprise n'a pas été de voir des jupes courtes, mais de voir des gens déguisés de façon semblable se tenir en groupe. Ainsi, pas de compétition entre copines, si le clan a décidé d'être en indiennes sexy et bien ce sera tout le troupeau qui portera le costume d'indienne sexy. Et le plus drôle c'est que si c'est filles croisent un autre groupe de filles habillées pareil et bien, Jackpot elles sont toutes super heureuses et commenceront les shooting photos entre elles... Car oui, ici on ADORE se prendre en photos et encore plus costumées ! Ce soir, c'est votre soirée alors profitez !
Joyeuse Halloween !
Quand nous sommes arrivés à Osaka, c’est comme si deux tonnes de pressions venaient de tomber de mes épaules. Ici, il y a toujours autant de monde, autant d’affiches publicitaires au coin des rues, mais sans savoir pourquoi j’ai l’impression que la vie y est plus facile...
Ici, c’est comme si l’apparence avait moins d’importance et qu’on profitait sans remords de la vie. Les filles sont moins poupées, les gens rigolent, les édifices y sont moins hauts et oui, on y trouve des papiers par terre et il y a des gens qui klaxonnent. La vraie vie quoi !
Si Tokyo m’a paru froide et rangée, Osaka est sans aucun doute sa petite sœur rebelle qui a sa propre personnalité, mais bon on est au Japon, alors quand on dit le mot rebelle ça reste quand même très gentil ! À peine avions-nous franchi la porte du train pour sortir que les gens ont commencé à nous sourire. Ce n’est pas non plus le monde de Marie Poppins, mais il y a une certaine gentillesse dans le regard et une certaine ouverture avec les touristes qui semble plus facile à trouver qu'à Tokyo.
Osaka est la troisième plus grande ville du Japon, avec 2,68 millions d'habitants (selon Wikipédia). Située à environ 2 heures et demie de Tokyo en train très, très rapide (où j’ai rapidement eu le mal du transport), la capitale économique du Kansai est souvent délaissée des touristes.
La plupart des voyageurs n’y passeront que 24 heures. De notre côté, nous avons décidé d’y rester 5 semaines … ! Principalement parce que la famille chez qui nous allons loger à la fin du mois de novembre ne peut pas nous accueillir avant et que finalement Osaka semble une belle plaque tournante vers divers points d’intérêts comme Kyoto, Nara, Kobe et en plus il y a un Universal Studio !!!
À Osaka Coeur de pirate vend des bonbons à l'orange et les lutteurs Sumo font de la drague en gashapon...
Il y a aussi un autre point d’intérêt qui nous fait beaucoup aimer Osaka : la gastronomie. Si l’on mangeait bien à Tokyo, on déguste à Osaka. Dans cette ville je n’ai jamais croisé un restaurant où je n’avais pas envie de rentrer. Tout est joli et étudié avec soin. Même les petits bentos vendus à l’épicerie ont quelque chose en plus ! Pas surprenant que cette ville compte beaucoup de restaurants au guide Michelin. Le seul hick, c'est que dans la majorité des restaurants les gens peuvent fumer et même si l'on vous offre une table non fumeur vous allez rapidement sentir la fumé de cigarette provenant de vos voisins. Bah oui,rien n'est parfait !
Allez on vous laisse, c'est l'heure du bain de foule... Et de se trouver un nouveau resto...