Impossible pour moi d’écrire au moins un article sur Tokyo sans parler de cette fascination des jeunes filles pour la mode. Dans le cadre de ma maîtrise, j’ai passé trois années à étudier le phénomène chez les jeunes Québécoises. Dans mes lectures, on prenait souvent pour exemple le Japon. Je me doutais donc que le phénomène de l’hyperconsommation serait important, mais ce que je découvre depuis trois semaines me fascine littéralement. Tout est 100 fois plus fort que ce que je croyais.
Oh que j’aimerais pouvoir discuter avec elles pour tenter de mieux comprendre ! Êtes-vous heureuses ? Comment c'est de vivre ici ? Que pensez-vous du reste du monde ? Malheureusement, je dois me contenter de leurs gestes non verbales et de les observer entre deux séances de magasinage …
"On nous (vous) fait croire , Que le bonheur c'est d'avoir .....De l'avoir plein nos (vos) armoires..."
Voici quand même mes impressions sur ce si fascinant monde de la consommation. Françoise Dolto va se retourner dans sa tombe !
Les petits Japonais sont adorables. On les voit souvent se balader et rigoler avec leurs petites casquettes d’écolier dans la rue, main dans la main. À cet âge ils ont l’air de vouloir qu’une seule chose s’amuser. Comme le Japon est un pays majoritairement sécuritaire, il n’est pas rare de voir des enfants de très bas âge se promener ou de prendre le métro seul. Ici la société fait confiance (quoi que peut-être que certains parents ont greffé un GPS ou une web Cam autours du cou de leur bambin et ont ne le sait pas… ) C’est à l’âge d’environs 10-12 ans que les jeunes filles semblent commencer à s’intéresser au phénomène de la mode. Étrangement, c’est aussi à cet âge qu’elles semblent perdent leur sourire…
ON SE TRANSFORME ?
J’ai découvert une activité que les jeunes Japonaises semblent particulièrement apprécier. Lors d’une de nos balades dans les immeubles de jeux vidéo. Sur certains étages (généralement au dernier), un panneau annonce : « réservé aux filles », ou alors aux garçons accompagnant des filles. Nous, nous sommes retrouvés Wesley et moi dans une pièce remplie de photomatons géants.
Dans la majorité d’entre eux, vous pouvez soit apporter vos vêtements, soit les louer sur place et ensuite faire votre propre séance de photos. Par la suite, vous pouvez retoucher vos photos et vous occidentaliser si cela vous tente : cheveux blonds, teint blanc ou changer la couleur de vos yeux.
D’ailleurs en parlant des yeux, les faux cils et les verres de contact de couleurs semblent une obsession. Ils se vendent à tous les coins de rue (pas obligé d’aller chez l'opticien) et se vendent à environs de 9 à 30$ la boîte…. Vous pouvez même avoir des Hello Kitty dans les yeux, n’est-ce pas assez romantique…
Une petite observation, plusieurs produits cosmétiques portent des noms et même des descriptions en français. Pourquoi ?? Ça fait plus glamour ? Je n’ai rencontré aucun Japonais qui parlait français ici, alors quel est l’intérêt…
ELLES EN SONT GAGA
Les groupes pop ! Wesley m’en faisait écouter beaucoup avant notre départ. J’adore ! Impossible de comprendre ce qu’ils disent, mais le rythme est assez intéressant. Ici, les jeunes filles en sont tellement gagas qu’elles les photographient sur les camions (et courent même derrière celui-ci).
Lors de notre visite à la tour Sony (qu’on vous recommande fortement comme activité gratuite), elles étaient quatre devant un écran à s’extasier devant la présentation d’un vidéoclip.
Les maids cafés sont pour moi les endroits les plus insolites que j’ai vu de la ville (pour l’instant). C’est quoi ? Ce sont des cafés hyper girly. Sensiblement situé dans Akihabara. On y trouve quoi ? De jolies jeunes filles habillées principalement en écolière sexy façon Britney Spear et prêtes à vous servir. Elles vous accueillent avec un « oui maître ». Certains endroits vous offrent des massages, de la bière ou de la nourriture en forme de nounours. Nous n’y sommes pas allés (peut-être que Wesley aurait bien aimé), mais à 30$ l’entrée… Et puis si monsieur veut se rincer l’œil il n’a qu’à regarder autour de lui. Les Maid Girl sont pratiquement sur tous les coins de rue d’Akihabara pour promouvoir leur café. Ce genre d’endroit reste gentil, les gestes déplacés sont formellement interdits. Je me demande si certains touristes comprennent bien le principe… Nous n’avons pas le droit de photographier les Maids. Quelques affiches publicitaires et prospectus pour vous donner une idée du contexte...
Et puis en voulant essayer mon nouveau zoom, j’en ai capté deux par erreur… OUPS ! (bon faut assumer son travail les filles !)
Le kawaii. Au Québec le phénomène est peu connu, mais en France il fait déjà un tabac. En gros, le Kawaii (qui veut dire mignon en japonais) regroupe toutes ces petites figurines ou articles mignons, aux couleurs pastel. Un monde de licornes et d’oursons (dans notre temps, on nommait ça le village de Nathalie). Les Japonaises adorent.. et finalement moi aussi !
Ici, tu peux finir ta soirée dans les sous-sols du métro à magasiner des figurines, porte-clés et toutes sortes de babioles, Made in China… Kawaii
Takeshita Street à Harajuku c’est l’endroit pour acheter du Kawaii. C’est aussi à cet endroit qu’on trouve le gros Daiso (100 yens shop) de 4 étages… il dégouline de Hello Kitty.
D’ailleurs Hello Kitty pose fièrement à la bourse de Tokyo. Les actions de cette petite figurine en forme de chat n’arrêtent pas de grimper. Hello Kitty représente tellement le Japon qu’une petite figurine à son effigie a été envoyé à la demande du président japonais dans l’espace, à bord du satellite Hodoyoshi-3, l’année dernière.
Hello Kitty en mode panneaux de construction, c'est vraiment le pays des "Calinours" ici ! (Bisounours pour les lecteurs Français)
Pendant que les filles font leur magasinage, les gars fument leur cigarette dans les petits enclos prévus à cet effet… Ça n’enlève pas l’odeur, mais au moins ils se polluent les poumons seulement entre eux.
Est-ce que Wesley devrait opter pour une coupe de cheveux japonaise pour plaire aux filles d’ici ? (comme les gars derrière lui).
Comme dans notre dernier article, ici, on cajole les fruits avec du "suremballage". En voici un bon exemple aperçu dans le métro cette semaine. Cette machine à bananes Dole… J’ai pitié pour ces bananes. Je ne pense pas qu’elles seront toutes vendues avant que les taches brunes apparaissent, j’ai quelques doutes où elles vont terminer… (1,50$ la banane, faut pas déconner).
Je reste sur cette collection de la petite fille qui s’accroche au verre et qui semble bien faire craquer énormément de monde. Elle a son propre magasin avec ses propres machines dans le sous-sol du métro de Tokyo. De ce que je sais, son nom est Fuchiko. La voici en spécial noël…
Et pour terminer, « Croustade » (mon adorable chat resté au Québec) tu aimes ton nouveau cadeau ?
Nous en sommes à notre troisième semaine au Japon. Doucement, je commence à m’adapter à cette grande ville et Wesley est de plus en plus heureux d’être ici, on dirait un enfant de 4 ans à Disney World. D’ailleurs, j’ai un peu peur de le ramener au Québec, surtout que nous arrivons pour une escapade d’un mois à la mi-décembre… En plein hiver !
Cette semaine, je me suis mise en mode attractions et musées gratuits. Bah oui, on voyage comme des routards avec un budget de routard. Alors les attractions gratuites c’est toujours une bonne aubaine. Il y en a plusieurs dans Tokyo.
Voici mes préférés
Bon celui-là on l’a cherché longtemps. Ne tapez pas « NTT Tokyo » dans Google vous allez tomber sur un bâtiment fermé avec de gros écriteaux en japonais. Allez plutôt dans la tour de l’opéra dans le coin de Shinjuku et cherchez le ICC Intercommunication Center. Nous n’avions pas le droit de prendre des photos, sauf pour les deux premières, car cette attraction faisait partie de l’exposition, maintenant nous sommes gravés à jamais au musée, Wesley et moi…
L’exposition vaut largement le détour. Arts contemporains, animation et beaucoup d’éléments numériques. Voici des images que quelques blogueurs ont publiées sur leur site (je tiens à préciser que nous on est des gens gentils, on ne prend pas de photo quand on n’a pas le droit…. )
LE MUSÉE DES PARASITES
Surtout, évitez la visite avant l’heure du lunch et après ! Ce petit musée est une collection privée. Le docteur Satoru Kamegai était un grand chercheur de ces bestioles et il a décidé de partager sa collection avec la population (merci !) Le ver intestinal de 8.8 mètres à lui seul vaut le détour. Notez qu'un intestin fait en moyenne 7 mètres... Je me demande comment son patient à fait pour l'endurer aussi longtemps...
Une petite boutique au deuxième étage vend des portes-clés en forme de parasite et des t-shirts avec des photos de ceux-ci. Étrangement lors de notre passage nous n’avons vu aucun employé à l’accueil ni à la boutique… Bon, en même temps qui voudrait voler des spécimens de parasites…
En sortant du musée vous avez ce superbe temple...
Le musée de la bière, en fait le musée Yebisu, car ici on vous raconte surtout l’histoire de cette bière si populaire au Japon. Situé dans un décor très feutré, très luxueux… Pour 500 yens (5.50$) on vous offre une petite dégustation dans de grands verres. Malheureusement, nous sommes arrivées trop tard…
Pour voir des publicités de bières à Tokyo, facile prenez le métro, il en est placardé !
Entrée gratuite et 45 étages plus haut, vous voilà avec une vue à 360 degrés de Tokyo. La tour sud se visite entre 9h30 et 17h30 tandis que la tour nord est ouverte jusqu’à 23h. Le restaurant et les boutiques de souvenirs gâchent un peu l’atmosphère, mais c’est quand même incroyable de voir de haut ces centaines de petits gratte-ciels les uns à côté des autres… Tokyo ce n’est pas grand, c’est immense !
La bourse de Tokyo offre des visites gratuites à 13 et à 15h, mais le jour où nous sommes allés, ils n’en faisaient pas… Incapable de savoir pourquoi… Les petites madames à l’entrée sont restées muettes (bon en même temps on ne parle pas le japonais, alors c’était un peu difficile de communiquer). On peut quand même se balader et lire les affiches en anglais. Intéressant de se promener dans ces décors. La bourse de Tokyo est quand même (si c’est toujours le cas après les problèmes des dernières semaines), la deuxième place boursière la plus importante au monde. On y croise quelques employés en costume sur son chemin. Vous pouvez même aller prendre un café ou fumer une cigarette dans leur cafétéria… Ça reste tout de même un bâtiment plutôt vide, loin de l’image que je me faisais de la bourse. Normal, le plancher est fermé depuis le 30 avril 1999. Tous les échanges se font dorénavant de façon électronique.
Nous avions vu un reportage sur les bureaux Pasona au Québec et je m’étais dit il faut absolument que j’aille y faire un tour, alors quand nous sommes sorties de la bourse et que nous sommes tombés accidentellement dessus, mon cœur à fait deux tours. Imaginez, en plein Tokyo un bâtiment vert, avec une façade végétale et des potagers à tous les étages. Faire ses réunions entre les concombres et du cresson, c’est pas mal ! Le bâtiment a remporté plusieurs concours en design et en environnement. Je connais une ancienne Wwoofer, ça ne vous tenterait pas de l’engager ???
À l’entrée, aménagement (ici tendance automnale), plusieurs jeux de lumières entre les plantes et les pièces. Plusieurs panneaux explicatifs (en japonais). Explication de l’agriculture aquaponique. Possibilité de manger sur place… Les petits légumes cultivés sans pesticide !
La nourriture japonaise quel plaisir ! Ici tout est propre et les Japonais tellement méticuleux que je n’ai jamais peur de me risquer à essayer certains plats. Même si les desserts japonais ne sont pas sucrés, ils sont vraiment très jolis à regarder. Wesley et moi avons été impressionnés par le souci du détail de certains pâtissiers japonais, de petit chef-d’œuvre. D’ailleurs si vous êtes à la station Tokyo, descendez au sous-sol, vous allez trouvez le paradis de la boustifaille, oui, oui dans le sous-sol ! Juste en dessous du gratte-ciel Daimaru (plusieurs autres bâtiments offrent le même type d’agencement (du genre orgie de bouffe), mais celui de Daimaru est notre préféré. D’ailleurs si vous arrivez sur l’heure du souper vous aurez droit à plusieurs dégustations gratuites (et oui, encore une activité gratuite, elle n’est pas belle la vie !) et si vous arrivez quelques minutes avant la fermeture (du genre 20h50) vous aurez droit à 50% de rabais sur la plupart des Bentos. Celui que j’ai acheté hier était sublime !!
Le célèbre Français Paul Bocuse qui a ici son musée, sa boulangerie et son restaurant (une vraie légende). Ce dernier fait même de la pâtisserie Kawaii ! Disons qu’on n’a pas été impressionné par ces dernières…
Restons dans la bouffe, les fruits sont extrêmement chers à Tokyo. Si vous sortez des traditionnelles bananes, kakis et pomme, l’achat de fruits peut facilement exploser votre budget. Par exemple, un cantaloup se détaille facilement à 10$ et une papaye 17$. Ici, on cajole les fruits (on utilise à outrance les emballages malheureusement aussi). S’ils ne sont pas entourés de styromousse (polystyrène pour les Français) ou d’un emballage de plastique, certains sont dans des coupes. Ce sont des friandises de luxes. Nous avons acheté ces 12 raisins sur une petite grappe dans son globe pour 5$. Ils en valaient la peine (rarement mangé d’aussi bons raisins de ma vie)…
Je termine avec les gashapons de la semaine. Au fait, vous savez pourquoi on dit Gashapon ? GASHA c’est le bruit que fait la manivelle quand on tourne après avoir mis les pièces et PON c’est le bruit que fait la coquille de plastique en tombant de la machine.
J’ai craqué pour ces petites filles qui se posent sur vos verres. Cette collection de gashapons font un carton ici.
On m’a demandé si j’aime mon expérience à Tokyo… C’est vrai que mon dernier billet sur notre arrivée donne l’impression que j’ai du mal avec cette grande ville. Disons que je reste un peu perplexe. Rien de méchant, rassurez-vous, je peux encore très bien survivre à nos deux dernières semaines prévues dans la capitale nipponne. C’est juste que Tokyo est un violent décalage avec tout ce que j’ai vu auparavant ! Pourquoi ? C’est peut-être dû à cette superposition d’affiches en néons qui placardent les rues ou peut-être tous ces gens entassés sur les mêmes kilomètres carrés qui me donnent mal à la tête. Ce qui me surprend le plus, ce sont ces magasins qui dégoulinent de partout, comme du glaçage à la vanille sur un gâteau de noce. Car quand je dis partout, c’est partout (dans les sous-sols du métro, au coin de la rue, même dans les temples… on n’y échappe pas). Je dois le dire aussi que ça me perturbe de les voir acheter sans arrêt ! De vraies petites machines à dépenser du blé. Ici, tout semble prétexte à sortir le porte-monnaie.
Tristement, la documentation de l’office de tourisme met surtout l’accent sur les magasins au lieu de promouvoir les temples et les musées. Elle offre même des navettes gratuites aux visiteurs qui veulent se rendre dans les centres commerciaux en dehors de la ville. La plupart des grands magasins détaxent même sur place vos achats en haut de 110$.
Ici, tout est prétexte aussi à manger ! Ça, j’avoue ça me motive un peu plus, l’épicurienne en moi se réveille. Si on ne mange pas dans les rues de Tokyo, on achète de la nourriture dans les rues ! Personne ne peut mourir de faim. C’est cher de manger à Tokyo ? Non pas du tout ! Suffit de ne pas faire comme les touristes, sortir un peu des grands centres et de manger ce que mangent les Japonais ! Vous pouvez acheter votre bentō au super marché du coin pour pratiquement rien. Et quand on dit rien, ce n’est rien. Pour moins de 7$ on a un super assortiment de sushis ou un Bento box qu’on peut manger à la maison, baguettes, sauce soja, cure-dents et serviettes compris ! Le plus drôle c’est qu’à partir de 19h ces bentos sont souvent à 30%, voir 50% de rabais. Donc plus vous mangez tard à Tokyo, plus vous économisez ! On a même vu des plateaux de 12 morceaux de sashimis vendus pour 100 yens (1$) quelques minutes avant la fermeture d'un restaurant. Les Japonais ne gardent pratiquement rien de la veille, ils vous vendent toujours le plus frais possible (obligation de la perfection ?)
En ville vous avez des restaurants de ramen où l'on paie à l’extérieur dans une machine avant d’entrer. Une fois à l’intérieur, vous donnez votre reçu au commis et il vous sert votre plat en moins de 5 minutes. Souvent un commis se tient devant la machine et cri directement au cuisinier ce que vous venez juste de commander, c’est ultra rapide comme service! Et le prix ? Entre 4 et 8 $ l’assiette (parfois même avec la bière, une Sapporo bien sûr ! On peut même payer ces restaurants avec sa « Pasmo Card » (une carte de métro équivalente à la carte Opus au Québec).
Ce que j’aime des Japonais c’est qu’ils mettent des images sur tout. Du coup, même si le menu est en japonais, vous avez souvent soit une petite photo ou un petit dessin… avec les prix en chiffres… Magique !
Continuons dans le thème de la bouffe, on a trouvé les fameux magasins qui vendent les faux plats en plastique. Vous savez, ceux qui sont exposés devant les restaurants et qui ressemble éperdument à des vrais ! Les Shokuhin Sanpuru (食品サンプル) en japonais. Ils sont sur l’avenue Kappabashi proche des temples d’Asakusa. On dit que cette mode de répliques est apparue vers les années quarante. Un gars aurait échappé de la cire sur son tapis et aurait décidé de faire une fausse omelette avec, l’idée a pognée comme on dit (au Québec) ! Avec le temps, la production de ces faux plats que l’on voit dans presque tous les restaurants au Japon est devenue un véritable business rapportant environ 8,5 milliards de Yens par année (référence : Gaijin.com). La ville de Gujo Hachiman produirait entre 60% et 80% de l’ensemble des faux plats vendus au Japon. D’ailleurs on s’est bien amusé dans les restaurants de Tokyo à comparer les plats en vitrine avec ce qui nous servent au restaurant, souvent les répliques sont vachement identiques !
D’ailleurs, ceux qui cherchent des cadeaux équitables, vous pouvez vous procurer plusieurs objets faits au Japon dans cette même rue, comme des baguettes en bambous réalisés par des artisans locaux ainsi que des couteaux et plusieurs objets de cuisine. Une bonne idée qui nous éloigne du Made in China.
Au Japon, je n’ai jamais vu autant de filles en jupe aussi courte et d'hommes en chemises blanches. À travers ces looks de travailleurs et ces femmes un peu aguichantes, les Tokyoïtes n’ont rien à envier aux Parisiennes. Elles ont la classe ! De vraies petites cartes de mode. Je me demande quel est le pourcentage de leur salaire qui est dépensé par mois en vêtements ? Elles sont tellement coquettes. Un exemple, je suis présentement dans un café Internet, la fille à mes côtés refait son maquillage depuis au moins 40 bonnes minutes !! Et son mec, fait de même ! Je ne vous dis même pas combien de boutiques de produits de beauté et de salons de coiffure j’ai du traverser en me rendant jusqu’ici, au moins 50 en sortant du métro!
Naturellement on rencontre encore des femmes habillées en kimono, mais très peu…
Si je parle beaucoup des gratte-ciels et du béton de Tokyo, je dois dire que la ville est parsemée de parcs. Aussi agréables les uns que les autres et ils sont nombreux. Nous sommes allés à celui de Meiji Jingu dimanche (en espérant voir quelques Cosplays à l’entrée). Même si nous sommes revenus plus ou moins bredouilles de cette chasse à ces jeunes déguisés en héros de mangas (à part les quelques photos ci-dessous) nous avons savouré le moment dans ce parc. Véritable poumon vert de la ville, cet endroit est juste merveilleux… S’il n’était pas si occupé par tant de touristes.
Question de Françis : Comment sont les Japonais avec les touristes ?
Je relance, il faut surtout se demander comment les touristes se comportent avec les Japonais. J’avoue que j’ai beaucoup de mal avec certains comportements d’entre eux. Ce n’est pas parce que tu es touriste et que tu as payé ton billet d’avion pour être au Japon que tu as le droit de tout faire. Naturellement, il y a certaines choses que le touriste ne peut pas savoir en arrivant ici. Comme photographier des temples de haut, ou planter ses baguettes dans son bol de riz. OK, ce genre de comportements peuvent passer, mais il y a un minimum à respecter( du genre gros bon sens). Si c’est indiqué de ne pas photographier, tu ne photographies pas ! Mec, il y a un petit panneau avec un dessin, ne me fait pas croire que tu ne comprends pas les pictogrammes qu’un enfant de 4 ans comprendrait !! Tu ne manges pas dans un temple… Je m’adresse à la petite dame d’hier, est-ce qu’on mange dans Notre Dame de Paris ? Non, alors pourquoi ici ?
Ainsi, je comprends très bien ce froid et ce décalage avec les touristes. Certains d’entre-eux semblent abuser de la gentillesse des Japonais et se donnent le droit de tout faire, car ils sont en voyage. J’ai l’impression que les Japonais sont victimes de ces mauvais comportements et qu'ils restent distant pour cette raison (je m’imagine les mots qu’ils doivent dirent contre nous dans leur tête). Bien souvent, je me dis qu’ils ont besoin de gens pour consommer dans leurs milliers de magasins, le touriste est parfait pour ça, alors il se ferme le clapet et ils endurent !
Je continue toujours ma mission de trouver les meilleurs Gashapons de Tokyo. Voici pour terminer, mon top 4 de la semaine.
C’est sous la pluie que nous arrivons à Tokyo, le ciel est gris, Hawaii me manque (mais ça ne sera que de courte durée). Premières images de la métropole : du béton et des grattes-ciel remplis de néons à en rendre jalouse Las Vegas. Où sont mes oiseaux, ma verdure et le bruit des vagues de Hilo, où sommes-nous débarqués ? J’ai mal au dos, mon sac est trop gros, trop lourd, il y a trop de gens ici. Il faut croire que trois mois en pleine nature peuvent rendre facilement une fille asociale. Je pars me cacher dans notre microscopique appartement loué sur Airbnb au nord de la ville. Vivement un lit que je recharge mes batteries.
Ainsi, passe la nuit et Tokyo se réveille, nous aussi avec un violent décalage horaire entre les dents. La pluie a finalement cessé et le soleil nous offre 24 degrés. Un café froid rempli de glaçons pour reprendre vie ? Pourquoi pas. Ici, on a l’impression que la caféine prédomine la feuille verte. On retrouve des machines distributrice à tous les coins de rue (qui sont plus éclairées que la tour Eiffel la nuit, pour qu’on les remarque de loin). Même si ici on consomme beaucoup de café, on n’a pas la manie comme en Amérique de se promener un gobelet à la main (d’ailleurs, même pas une bouteille d’eau). En fait, personne ne mange, ni ne boit dans les rues. Les Japonais obéissent à des règles implicites très strictes. Pas besoin de justifier, de demander, d’écrire ces règles, les Japonais les connaissent par coeur. D’ailleurs, ont a parfois l’impression d’avoir affaire à des robots tellement ils sont biens, trop biens éduqués.
Le plus déconcertant dans Tokyo, c’est l’absence de bruits à des endroits où ça beuglerait dans d’autres grandes villes ! Ici, tout semble être conçu pour être le plus discret possible (mon sèche-cheveux japonais ne fait pas de bruit, le climatiseur, le frigidaire, les voisins ne font pas de bruits !!) D’ailleurs hier au marché de Ueno une petite fille a fait tomber accidentellement une tasse sur le sol. Le bruit de la céramique fracassé fut un choc à nos oreilles. Durant de longues secondes, la terre s’est arrêtée, comme si quelqu’un venait d’être fusillé. Tout le monde était perturbé et moi j’étais perturbée de les voir perturbés…
À Tokyo vous pouvez croiser une foule avec des centaines de personnes silencieuses qui traverse une rue, le nez plongé sur leur cellulaire. Puis à quelques pas, se dessine un autre monde. Vous arrivez au bout d’un carrefour et vous avez cette fille déguisée en chaton qui annonce à plein gosier la promotion d’un service téléphonique. À ses côtés un homme salut ceux qui passent, les invitant à acheter ses poissons frais du jour. Ils crient à travers une cohue qui les ignore, et ce sans arrêt. Ils sont comme des machines, aucune expression ne peut se lire sur leur visage. Pas même un signe de découragement devant ce public qui s’en balance ! Sur un autre coin de rue, vous avez ces immenses salles d’arcades et de jeux où ça pue la cigarette et dont le bruit est infernal (au niveau décibels, c’est pire qu’un spectacle aux Foufounes Électriques à Montréal un samedi soir).
Tokyo on dirait deux mondes. Celui des temples de l’ordre et de la sagesse qui doit vivre parallèlement avec la modernité, la désinvolture de sa jeunesse… Qui fume, boit et joue…le tout dans une atmosphère rose bonbon, de mangas et de jeux vidéo. D’ailleurs, ce qui m’amuse en ce moment c’est l’imagination débordante de ces petites machines distributrices de jouets (les Gachapon machine). Je cherche encore dans laquelle je vais dépenser 200 yens (2$). Certaines sont assez… provocatrices. Disons qu’une machine comme celle avec des filles nues dans des hamburgers ne resterait pas plus de 24 heures dans une rue de Montréal… Protestations féministes assurées !
Peu souriants, ultra polis, propres et respectueux, je me demande depuis mon arrivée comment est la vie pour eux… Un long fleuve tranquille où l’eau semble couler toujours dans la même direction sans faire de vagues… C’est ennuyant non ? Probablement l'une des raisons de ces salles d’arcades gigantesques, cette obsession du manga et du magasinage à outrance…
Les transports en commun à Tokyo sont extraordinairement efficaces. En fait, on peut réellement dire ça quand on arrive enfin à en déchiffrer le fonctionnement. Car le prix d’un ticket se calcule en fonction du nombre de stations parcourues, de la compagnie de transport utilisé et de la distance. Car oui, il y a plus de quatre compagnies différentes qui occupent le territoire et qui partagent plus d’une centaine stations. Donc vous devez passer souvent des bornes de paiements et devez changer souvent de lignes. Le réseau du métro a tissé son réseau comme une immense toile d'araignée prête à desservir tous les points de la ville. C’est à ce moment qu’on réalise que Tokyo c’est grand ! 2188 km2 pour plus de 13 millions d’habitants. Conseils : Achetez vite un pass Pasmo et utilisez le site Internet Hyperdia.com, ça vous simplifiera la vie. Ce site internet vous donne en quelques cliques les différentes options de votre voyage en fonction du coût et du temps. Internet est gratuit dans toute les stations de métro.
Le premier jour, je m’attendais à voir des pousseurs et me faire écraser comme une canette dans un centre de recyclage. Et non, à certains moments, nous avons même eu un wagon pour nous tout seuls ! Je crois que le matin très tôt l’ambiance doit être assez différente… Claustrophobes, évitez aussi de le prendre entre 19h30 et 21h, à la sortie des travailleurs… Car oui, ici au Japon ça bosse dure, car la perfection prend du temps à atteindre son apogée (si elle finit par l’atteindre).
Ils sont tellement gentils ces Japonais que pour éviter les attouchements dans les wagons trop bondés, un wagon est réservé aux femmes sur les heures de pointe…
"Ce que nous appelons commencement est souvent la fin. La fin, c’est l’endroit d’où nous partons". T.S Éliot
Depuis quelques jours il m’est difficile de fermer l’œil. Est-ce ces étranges bruits à travers les murs où nous dormons ou est-ce l'approche du moment de notre départ qui produit les causes de cette curieuse insomnie?
Notre périple de deux mois et demi à Hawaii va se terminer mercredi. C’est étrange comme ces derniers instants passent affreusement vite. Il y a un mois, nous prenions la vie calmement en nous disant que nous avions encore beaucoup de temps pour profiter de cette grande Île. Erreur, maintenant qu’il nous reste moins de deux jours, j’ai l’impression d’en avoir fait que la moitié… Ça doit faire partie des effets secondaires d’un tour du monde…
Au revoir la verdure débordante, au revoir ce sol humide, ces sourires contagieux et ces chemises colorées. Au revoir, Hilo, "Malaho" pour ton hospitalité et ton authenticité. On reviendra probablement… (qui sait vraiment si l’on tiendra parole)...
Si le Québec à ses 4 saisons, Hawaii à ses 4 types de plages : sable blanc, sable noir, plage de roches volcaniques et sable vert. Notre préféré sera de loin la plage 69. Peu fréquentée en soirée, elle offre des couchers de soleil à tomber à la renverse. Quand je penserais à nouveau à toi Big Island, j’aurais certainement ces images en tête.
Le meilleur endroit pour en acheter est certainement le marché de Hilo (les mercredi et samedi). Ah que de bons moments à discuter avec la fabricante de confiture et photographier tous ces fruits et légumes !
Les visites de fermes de café. Je suis accro au café comme Wesley est accro au chocolat. Du coup, plusieurs fermes dans le coin de Capitain Cook offrent des visites gratuites de leur propriété. On a déjà fait jusqu’à 3 fermes dans la même journée. Buzz de caféine assuré ! Mon coup de cœur va certainement à Mountain Thunder Coffee et ses joyeux petits chats en liberté.
Le café de Kona est cultivé dans le nord et le sud de la région. Il est l'un des cafés les plus chers au monde. Le sol volcanique riche en minéraux où il pousse, lui crée des conditions de croissance favorables et un goût très prononcé. 100% approuvé par nous !
Je ne suis pas encore l'experte de la Gopro, mais voici une vidéo des petits poissons de notre dernière visite au Tide Pool
Il y a un endroit à Hawaii qui reste un peu en retrait des autres. Sans doute par son emplacement un peu excentré, possiblement par son style plus discret en comparaison de ses consoeurs Kona et Hilo. Toutefois, vous auriez tort de ne pas vous arrêter à Pahoa, ou si vous préférez, le paradis des hippies...
C'est ici que viennent se ressourcer de nombreux visiteurs en quête de spiritualité. Les cours de yoga et de méditation y sont très reconnus, d’ailleurs il doit se vendre ici plus de kombucha au mètre carré que dans le reste des États-Unis. C’est aussi ici qu’on s’amuse à dire que les témoins protégés par la justice américaine sont envoyés, car peu de personnes aurait l'audace de venir les chercher dans ce village de moins de 1000 habitants, rempli de hippies ! Effectivement, dès qu’on met les pieds à Pahoa on a l’impression de revenir aux années 70. À tout instant, on pourrait voir débarquer Cat Stevens ou Paul Simon, un joint au bec, leur guitare à la main et personne ne s'inquièterait, tellement ils s’agenceraient à ce décor bohème.
L’une des choses impressionnantes à Pahoa (mis à part le nombre hallucinant de hippies), c’est la fameuse Red Road. Cette route mystique de la grande île qui contourne la plage. Un endroit magique où les branches d’arbres s’entrecroisent en formant un long tunnel de quelques mètres. Les miles 75 à 77 sont particulièrement jolis. Plusieurs plages sont cachées à travers ces immenses arbres. Chaque habitant ici à son petit coin de paradis. Pour en dénichez-un, regardez les voitures garées sur le bord de la route et suivez les sentiers improvisés en direction de la mer. Par contre, on vous aura prévenue, si Pahoa est un paradis pour les surfeurs et le snorkeling, ce n’est pas le bon endroit pour les bronzeurs du dimanche. Ici les vagues sont fortes et il n’y a pas de sable doux pour y poser vos fesses. Néanmoins, vous aurez probablement plus de chance qu’ailleurs d’y voir des tortues et une grande variété de coraux. Vous, vous souvenez des fameux Tide Pool ? Et bien, c’est dans ce coin-là….
Pahoa c'est aussi un village qui a été touché dernièrement par une éruption volcanique importante et qui regorge de paysages d’une nature majestueuse. Car à Pahoa, s'il y pleut beaucoup, il fait aussi TRÈS chaud. Si vous cherchez à faire du Woofing à Big Island, il y a de fortes chances de vous voir aboutir ici dans des fermes de papayes et d’avocats. D’ailleurs vous allez rencontrer plusieurs jeunes sur cette route, au bronzage parfait qui font de l’auto-stop planche de surf à la main.
Les guides touristiques ne vous le diront pas, mais l’un des meilleurs endroits pour voir les vestiges de la dernière éruption volcanique est le Tranfert Station de Pahoa. Qu’est-ce que ce truc ? Rapidement un Transfert Station, c’est l’endroit où les Hawaiiens vont porter leurs rebuts. Sur Big Island il n'y a pas de camion qui passe de porte-à-porte, vous devez vous même vous occuper de vos ordures et trier votre recyclage (ce qui n’est pas toujours cool, j’en conviens). Toutefois, ces centres sont hyper bien organisés. Ici vous pouvez faire des dons d’objets, de vêtements, vous faire rembourser les consignes et même obtenir du composte à partir des matières végétales de jardinage qu’ils broient sur place en petits copeaux. Donc, si vous n’avez pas de poules comme nous pour manger vos restes, vous avez le transfert station pour aller vous en débarrasser…Pourquoi je vous parle du Tranfert Station ? C'est que durant l'éruption de 2014, les importantes coulées de laves ce sont arrêtées juste devant les grilles et l'endroit a été épargné. Il est depuis peu rouvert au public (car oui, les coulées de lave reste longtemps actives et peuvent pendant des mois continuer à s'étendre).
À cet endroit, vous pouvez marcher sur les coulées qui se sont miraculeusement arrêtées devant les grilles ! On peut se promener à travers ce décor apocalyptique (et pas besoin d'y apporter vos vidanges, les gardiens vous laisseront passer) .
Pahoa c’est aussi deux endroits où vous devez absolument aller manger. Le Tin shack et Oncle Robert. Le Tin shack est une boulangerie-restaurant très fréquenté par les locaux (en fait, on était probablement les seuls touristes cette journée-là). C’est un excellent endroit pour croiser du monde et pour y manger de bons petits déjeuner. L'ambiance est assez agréable dans ce vieux hangar retapé au mobilier dépareillé.
Oncle Robert est ZE endroit où vous voulez aller si vous cherchez à être dépaysé. Au départ on était un peu sceptique Wesley et moi. Imaginez, une grande cabane en bois rond avec de longues tables comme à la cabane à sucre. Le tout perdu au fond d'une route dans un champ de lave, avec des dizaines de kiosques de marchants. Suivi d'une foule d'Hawaïen en délire qui en redemande à une dizaine de mecs qui font un show sur un stage. Sur ce dernier, une asiatique à talons hauts qui joue du lasso et une grand-mère qui brandit une grosse cane en bois sur le plancher en suivant la musique (vous voyez un peu l'image). Préjugés passés, on en redemande ! Les voisins de table sont sympathiques, tous le monde se parle et une partie du fameux Aloha spirit s'y retrouve.. Bienvenue au Kingdom, on oubliera certainement pas nos soirées chez l'oncle Robert !
Pour ne rien manquer des prochaines aventures :
Voyager sur la grande île d’Hawaii n’est pas quelque chose de tout repos. Certains endroits comme la pointe, sont excessivement loiiiinnnnn… Parlez-en à mon pilote (le pauvre, les 4 heures non-stop de voiture dans les montagnes, l’on fait un peu souffrir).
Ainsi quand tu habites à Hilo (la partie est de l’île où vivent les hippies et deux Franco-québécois perdus) et que tu veux aller voir le Nord, tu dois bien t’organiser. Conseils : apportez des réserves d’eau, de bonnes chaussures, rechargez le cellulaire et faites le plein d’essence. Car vous allez voir, la route est drôlement longue !
La route 270, c’est comme un méli-mélo de délicieuses montagnes russes transpercées par un décor d’Alpes françaises, mais avec des ranchs américains à gauche et à droite (on est aux É.-U. !) . Ici, ça monte et ça descend sans arrêt, donc apportez aussi des Gravols. Choisissez bien votre journée et évitez par pitié les week-ends et les journées d’ouragan…d’ailleurs la météo à Hawaii est un sujet très à la mode en ce moment, nous venons de vivre notre quatrième alerte d’ouragan en moins de deux mois.
Dans le nord, pas de mec en caravane qui te vend des frittes (pour faire référence à mes amis ch’tis du nord de la France), mais vous l’aurez compris, un sublime spectacle de montagnes… Les amoureux des selfies votre compte Facebook sera servi !
Il y a deux grandes vallées sur Big island, Waipio Valley et Pololù Valley. Nous avons opté pour Pololù, idée d’aller le plus haut possible et d’en avoir pour notre argent…On a été gâté, regardez cet homme émut sur le bord de la plage...
Avant d'arriver au top, vous allez croiser l’office de tourisme de la ville de Kohala. Faites-y un arrêt. Pas seulement pour les toilettes et les cartes gratuites, mais aussi pour son personnel et son mini musée. Tous les deux sont forts intéressants.
Vous allez peut-être aussi passer par Honoka’a pour vous rendre à Polulù Valley. Faites-y un arrêt. Spécialement au People’s Theater, pas nécessairement pour voir un film, mais pour y siroter un café. Ce vieux cinéma de 1930 a gardé son cachet. À l’intérieur vous y trouverez de vieilles affiches et en guise de décoration les vieux équipements de l’époque (je n’ai pas de photo du salon malheureusement, car à notre passage deux hippies se livraient à une discussion sérieuse et la gentille touriste en moi m’a interdit de gâcher leur moment, n’empêche que j’ai une photo des toilettes ….
Je vous mets à jour sur nos poules (je n’ai plus de chat à m’occuper, alors je m’entretiens avec les poules des proprios…disons qu’elles sont moins affectueuses). Nous n'avons pas encore trouvé notre voleur d’œufs. Sur cette photo à droite du poulailler on peut voir deux étranges spots de couleurs verte et bleue… Est-ce les extra terrestres… ? Plusieurs personnes à Hawaii croient fermement que les extraterrestres visitent l’île régulièrement, c’est un sujet sérieux ici (je ne blague pas, ils en font des émissions de radio). Plusieurs iraient même à penser que la marijuana aurait été introduite sur l’ile par ces derniers…
En parlant de petits hommes verts, nous avons visité les Petroglyphs. Ce sont des centaines de dessins gravés sur la pierre. Les pétroglyphes y sont depuis plusieurs années (depuis au moins le 16ème siècle). Personne ne sait vraiment pour quelle raison ils ont été faits. La plupart représentent des humains ou des animaux en version bonhomme allumette. Pour les voir vous devez vous rendre au Mauna Lani resort. À première vu, ça ressemble à un gros complexe hôtelier, du genre tout inclus qu'on peut retrouver à Cancún avec boutiques, spectacles, etc. Toutefois au bout, vous allez découvrir une sympathique plage (Holoholokai beach) avec l'entrée du sentier des pétroglyphes sur votre droite. Si vous êtes chanceux, vous allez peut-être croiser un extra terrestre.
Mauna Lani resort
Pour conclure, photos de notre jardin à Hilo …. Car ici ça pousse, ça pousse...
J'ai planté une patate douce il y a 3 semaines, j'ai maintenant UN ARBRE !!! Nul besoin d'avoir le pouce vert, ici tout pousse...
Il existe de petits paradis bien cachés sur l'île d'Hawaii et les Tide Pools en font définitivement partie ! Ce sont de petites piscines naturellement formées et bien dissimulées (pour ne pas dire cachées) entre la mer et le rivage. Ce qu’il y a de fantastique avec ces endroits, c'est que vous êtes protégés des vagues. L'eau est chaude, merveilleusement claire, elle n'est pas trop profonde et contient des centaines de poissons exotiques. D’accord, on peut aussi appeler ça des jacuzzis géants avec en prime un aquarium ! On vieilli vous savez, j’aime les endroits calmes et j’ai vite compris que le surf, ce n’était pas pour cette vie…alors les Tide Pools pour moi, c’est la classe !
Ces endroits ne sont habituellement pas répertoriés sur les cartes ni dans les GPS. Il n’y a donc pas de panneaux sur la route ni de danseuses hawaïennes pour vous dire où tourner ! Ainsi, il y a peu de touristes et cela permet à la vie marine d'être préservée en plus de permettre aux habitants d’avoir un endroit pour y faire la bronzette au bord de la mer en toute intimité.
Comme Foglia, j’aimerais moi aussi que la quantité de touristes soit restreinte à certains endroits, tout comme on limite le nombre de personnes dans les ascenseurs :« Quand il y a déjà 10 personnes dans l'ascenseur, la 11e attend raisonnablement le prochain, alors que le 101e touriste se dit: hein! Ils sont déjà 100? Ça doit être parce que c'est beau en crisse! Et il se précipite sans comprendre qu'il met le paysage en danger. Voilà qu'ils sont maintenant 101, puis 1000, puis 100 000 » (Foglia, La Presse, 2013).
Mais à Hawaii, personne n’attend raisonnablement l'ascenseur, ici les gens se précipitent sur le buffet. Ils ont payé cher leur billet d’avion, leur hôtel quatre étoiles. Ils sont en vacances et en soif d'aventure tropicale ! Il n'y a pas de temps à perdre avant de prendre sa part de paysage bien crémeux…
Par chance, les Tide Pools de la région de Puna sont pratiquement encore désertiques. Nous y avons tout de même rencontré : Mary, Camelia et Danny, un trio de dames extrêmement sympathiques qui sont folles de la plongée. Elles sont le genre de mamies sportives qu’on adopte au premier regard et avec qui ont irait, j’irais, faire de la danse en ligne tous les vendredis. Elles respirent la joie de vivre. Elles doivent bien avoir 65 ans chacune et elles luttent pour préserver les récifs hawaïens. Elles sont désolées de voir qu’à plusieurs endroits certains poissons ne viennent plus à cause de l’affluence humaine. Elles ont raison de s’inquiéter, mais en même temps, si on n’éduque pas le touriste à cette problématique, comment pouvons-nous empêcher l’environnement de se dégrader ? Ces petites dames en renseignant les gens font le travail que l’office du tourisme ne fait pas, celui-là même qui se vente qu’en 2025, Hawaii sera l’une des premières destinations touristiques durables au monde… Si vous voulez mon avis, les dames ont le temps de crever avant que l’île devienne un symbole de tourisme durable …(on gardera ça pour un autre billet).
Nos petites dames ne voudront certainement pas que je publie l’endroit de notre nouveau paradis. Si vous êtes perspicace, vous allez rapidement trouver le spot sur Google, mais par respect pour ces dernières et pour qu’on puisse y revenir encore les prochaines années sans y voir planté sur un rocher un Mc Donalds ou un Starbuck, on va taire l’adresse...
* Il n'y a pas de toilettes publiques, ni de douche sur place
* Pensez à apporter de l'eau
* Les rochers sont très coupants, donc privilégiez la baignade avec des chaussures et un short.
* Le soleil y tape très fort en après-midi, alors ne faite pas comme nous et badigeonnez-vous souvent de crème solaire ou mieux, munissez-vous d'un chandail et d'un pantalon de plonger.
* Faites marcher la GO PRO !!!
Malgré quelques petits nuages à l’horizon nous avons décidé de visiter la région d'Hamakua Coast, située sur la partie nord-est de l’île d’Hawaii. Réputée pour ses nombreuses chutes, nous avons jeté notre dévolu sur celle d’Akaka Falls en terminant par une petite balade au bord de la plage à Laupahoehoe park…
Comme nous sommes un peu fainéants en ce moment et que la température n'est pas très clémente sur l'île (nous sommes en pleine période d'ouragans). Nous avons décidé de rester proche d'Hilo, la ville où nous sommes hébergés depuis bientôt deux mois... DEUX MOIS ! Comme le temps passe vite et que dans à peine trois semaines nous serons au Japon, pas question de partir d'Hawaii sans y avoir fait le tour.... Et croyez-moi, l'île est beaucoup plus grande qu'elle ne le semble...
Pour ceux et celles qui n'aiment pas les endroits touristiques, cet arrêt sera peut-être un peu pénible. Beaucoup de touristes, un parking bondé d'écoliers avec leurs appareils photos avec qui on doit faire la file comme à l'école. Toutefois, il faut avouer que l'endroit est de toute beauté et qu'à 5$ l'entrée (par véhicule) l'occasion était de mise ! C'est à travers un petit sentier que vous allez arriver à la chute en moins de 10 minutes (nous qui croyions y faire notre cardio, nous avons fait la boucle deux fois).
Comment décrire Laupahoehoe beach park ? Je dirais un décor de film de Tim Burton. Les arbres sont étranges, tourmentés par le temps. Certains ont les racines qui sembler flotter sur la terre. Ici flâne une atmosphère nébuleuse, on pourrait très bien y filmer une scène de film de magie noir... D'ailleurs, cette région y a connu la peste dans les années 20, un violent Tsunami en 1946 et une forte période de chômage, suite à la fermeture de plusieurs fermes de cane à sucre. Ce qui explique peut-être tant de mélancolie... Désormais, les cultures de cette région comprennent les noix de macadamia, la papaye, la mangue, le café, et d'autres fruits tropicaux. D'ailleurs, Il y a quelques kiosques improvisés de vendeurs de fruits sur la route.
A la demande générale, on vous présente nos poules de la "ferme" où nous vivons présentement à Hilo. Grâce à ces dernières, j'ai redécouvert le plaisir des crêpes. Vous ne rêvez pas les oeufs sont verts, c'est une variété d'ici... D'ailleurs, comme nous ne sommes pas les seuls à les nourrir ont se bat pour obtenir les oeufs avec les voisins. Il semble que ces poules ne pondent pas toujours au même moment, ainsi je dois faire des rondes autours du poulailler...
Les pauvres, elles ne fournissent pas à la demande... Je crois que de les nourrir avec nos reste de papayes et d'ananas donne à leurs oeufs ce petit goût si prisé...
Activités | Adresses | Notes |
---|---|---|
Akaka Falls | 875 Akaka Falls Road, Honomu, HI 96728 | 4/5 (A voir) |
Laupahoehoe park beach | Laupahoehoe, HI 96764 | 4/5 (A voir, mais oubliez la baignade) |
Crêperie T'Chantale | Quelque part sur Hoaka Street, Hilo 96820 | 5/5 (Quand il y a des oeufs !) |
Je croyais que le volcan Mona Loa était la plus belle chose à voir sur la Grande île. Je me suis trompée ! Celle-ci regorge de surprises, dont les magnifiques paysages du Sud. Malgré une route assez rude, le détour en vaut la chandelle. Au bout de l'île on y trouve une plage de sable vert. Bon, nous allons être francs avec vous, nous allons devoir faire un autre billet pour vous parler de la plage. Nous avons fait tellement de détours avant d'arriver à cette dernière que nous n'avons même pas eu la chance de nous y baigner. Il faut dire que la plage est accessible après une heure de marche et qu'à notre arrivée le soleil allait se coucher. Il faut aussi vous mentionner que peu de routes sont éclairées à Hawaii. Nous avions deux heures à parcourir pour retourner à Hilo. Donc, pas question de prendre de risque, nous avons décidé de rebrousser chemin. Nous, nous sommes promis de revenir...
L'un de mes endroits préférés de l'ile : Pakini Nui Wind Farm, ce sont des Éoliennes qui sortent de nule part, sur un fond de verdure... À certains moments on ne se croit plus à Hawaii, tellement le paysage est différent.
Arrivé au stationnement de la plage, vous aurez deux choix, marcher les 3 miles (environs une heure) ou utiliser les transports offerts par les locaux (ce qui veut dire une balade dans le coffre d'un camion 4x4). Nous avons marché... La balade est jolie. Pour ceux qui choisissent cette option, prévoyez de bonnes chaussures et soyez confortable avec le fait d'avaler du sable...
Avant d'arriver à la plage, nous avons fait quelques arrêts, ce qui explique le retard sur notre itinéraire...
Le Nechung Dorje Drayan Temple. Un temple bouddhiste datant de 1920. Ce dernier a été bâti par les Japonais qui travaillaient dans les canes à sucre. Abandonné par la suite, il a repris ses activités en 1980. Il a reçu la visite du Dalaï-Lama. Suivez la route du Wood Valley, même si ce n'est pas clairement indiqué. Sur votre chemin vous allez croiser la ferme de café Ka'u, vous trouverez le temple quelques minutes plus loin...
Ok, ce petit arrêt n'était nécessaire, mais nos estomacs criaient famine ! On va être francs avec vous, les beignets de cette célèbre boulangerie de Punalu'u ne valent pas le détour (mais bon on passait par là!). Dispendieux, chimiques et peu goûteux, nous avons regretté notre choix ! C'est ici que je m'ennuie gravement de mon bon vieux Tim Horton...
Notre dernier arrêt avant d'arriver à la plage est la ferme Paradise Meadows. Nous ne devions pas du tout nous y rendre, mais leur affiche a attiré mon attention : Ferme aquaponic ! Enfin, depuis mon arrivée sur l'île, je cherchais à visiter une ferme de ce genre. La chose le plus incroyable, c'est que la propriétaire Megan s'est même fait un plaisir de passer du temps avec nous, pour nous expliquer les rudiments de cette pratique. Je ne peux pas tout expliquer en détail, mais en gros, vous avez de grandes cuves avec des poissons. L'excrément des poissons circule dans de gros tuyaux avec de l'eau et sert d'engrais pour fertiliser des pousses qui trempent dans l'eau. C'est une technique écologique et durable qui fonctionne particulièrement bien dans les pays tropicaux.
Activités | Adresses | Notes |
---|---|---|
Ferme Paradise Medow | 93-2199 S Point Rd, Naalehu, HI 96772 (808) 929-9148 | 4/5 ( Mérite le détour) |
Boulangerie Punalu'u | 5642 Mamalahoa Hwy, Naalehu, HI 96772 | 2/5 ( Boff....) |
Temple Nechung | Au bout de la Wood Valley Road, Pahala | 4/5 (pour les amoureux du Tibet) |
Plage Green Sand Beach | Papakoela Beach Suivre la route du South Point Kaʻū district de Hawaii | 5/5 (A ne pas manquer!) |
South Point | South Point Road | 5/5 (A ne pas manquer!) |