On nous a dit, si vous allez au Japon, il faut absolument que vous passiez par Nara ! C’est ce qu’on a fait à partir d’Osaka, sincèrement on ne le regrette pas !
Nara c’est la ville du père Noel. Il y a une invasion de petits cerfs, un peu comme les singes à Lopburi en Thaïlande, sauf qu’ici on ne les chasse pas à coup de bâton, on s’amuse surtout à leur donner à manger. Personnellement, on a préféré ne rien leur donner, on s’est contenté de regarder les autres touristes se faire poursuive par les petites bêtes. Car les cerfs ont le museau fin, dès qu’ils sentent que vous avez de la nourriture ils vous suivent (normal quoi !) À la quantité qu’ils sont, ils peuvent vite devenir envahissants.
Dans le parc de Nara nous sommes tombés sur un groupe qui fixait et photographiait cet arbre. En fait c'est un arbre vivant où il pousse des bambous dans son tronc. Il faut dire que le bambou est très vénéré au Japon, il est un symbole de la plénitude du néant car il croît autour du vide en plus d'être un symbole de fertilité, donc pour eux cet arbre transpercé est assez magique....
Les monuments historiques de la ville de Nara sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998. C’est aussi la ville du temple bouddhiste Todai-Ji. Un temple que nous avons adoré. Il est grand, il est beau et y’a bah oui… malheureusement plein de touristes, mais la visite en vaut la peine !
Envie de connaître l’effet d’un tremblement de terre de niveau 7 ? Rendez-vous au musée du séisme Okumura Commemorative Museum (à quelque pas du temple). Nous avons particulièrement aimé cet endroit qui en passant est totalement gratuit et totalement désert, car peu de touristes connaissent le filon. Donc nous n’avons pas eu à attendre pour essayer leur simulateur de tremblement de terre (d’ailleurs, nous avions toute l’équipe du musée juste pour nous). L’effet est très étrange, on vous recommande d’essayer. Pour les peureux ne vous en faites pas, on vous attache solidement !
Nous partons du Japon dans moins d’une semaine (eh oui hélas !) et nous n’aurons pas vécu de tremblements de terre (et ce n’est pas moi qui vais me plaindre). C’était donc l’occasion pour moi et Wesley de sentir les effets.
Nara est la ville où j’aimerais revenir au Japon. Même s’il y a beaucoup de touristes, il règne ici une certaine plénitude. Peut-être parce qu’il y a des espaces verts partout. Peut-être à cause qu’il y a moins d’immeubles que dans les autres villes que nous avons fait… qui sait, mais définitivement, je vais dire comme les autres, vous devez passer par Nara si vous venez au Japon !
Petite vidéo des cerfs que nous avons tourné de nuits à Nara... Disons qu'en soirée ils sont très bavards !
https://youtu.be/kOuXfT-lOEI
Le wasabi pour Shizuoka c’est un peu comme le bœuf Kobe pour la région du Kansai. Une petite mine d’or ! Une seule tige peut se vendre entre 4 et 30$ et les Japonais en raffolent. Toutefois, cette plante est assez capricieuse et très difficile à faire pousser. Il faut plus que d’avoir la main verte, il faut détenir des conditions géographiques particulières et approvisionner la plante avec une eau pure qui provient en majorité de la fonte des neiges des montagnes. Deux conditions que les régions de Nagano et Shizuoka peuvent facilement offrir. Ça tombe bien, nous sommes à Shizuoka depuis maintenant une semaine dans une sympathique petite famille japonaise.
Nous avons eu la chance hier de partir avec Akimi la mère de Taiki, le papa de la famille où nous logeons et un ami de cette dernière vers une ferme qui en produit. Une visite courte, mais tellement agréable où j’ai pu contempler ces jolies petites feuilles vertes pousser au rythme de l’eau et du vent de la campagne. Akimi était surprise de mon intérêt à visiter une ferme de ce genre, il semble que si les Japonais aiment manger du wasabi peu font l’effort d’aller les voir pousser. Il faut dire que ces places sont assez excentrées et que l’information pour s’y rendre est difficile à trouver, alors quand on nous a offert de les accompagner on a dit un grand OUI ou plutôt un grand : はい (Hai) !
Le Wasabi a des vertus très intéressantes. On dit que la tige de cette plante éloigne ceux qui en consomme régulièrement du cancer en plus d’être un anti-microbien et de dégager les sinus. Ça tombe bien, j’ai une grippe depuis une semaine avec des crampes à l’estomac depuis deux jours donc je me suis faite une petite cure (pas certaine du résultat toutefois).
Le Wasabi servi au Japon n’est pas le même que ce que nous retrouvons sur nos tables. Étant donné son prix exorbitant, on retrouve dans les restaurants japonais au Canada bien souvent un mélange de raifort et de colorant vert… Donc nous avons mangé pour la première fois du vrai wasabi avec une petite soupe soba et du tempura, sous un décor d’arbres aux couleurs chaudes de l’automne.
Pour servir le wasabi au Japon, souvent les cuisiniers frottent la tige à une planche fabriquée en peau de requin (qu’on nome Oroshiki). Cette façon de faire donne au wasabi une texture onctueuse et crémeuse (plus douce qu'avec la traditionnelle râpe en métal). La pâte verte peut alors être mangée directement ou mélangée au repas. J’ai testé les deux, résultats, quelques larmes. Ça reste quand même fort au goût, mais je vous dirais beaucoup moins fort que notre faux wasabi nord-américain. L’effet de chaleur disparaît très rapidement.
Avec tout ça qui sait, je ferais peut-être moi aussi ma propre ferme de wasabi canadienne. Toutefois, j’ai besoin d’être patiente avant d'être millionnaire, car une tige à besoin entre12 et 18 mois avant d’arriver à maturité (ce qui explique son prix).
La ferme où nous sommes allés se fait un devoir de vendre des wasabis parfaits. Ils jettent les wasabis de moins bonne qualité. Il arrive alors que certains tombent sur la route et se remettent à pousser. Nous avons fait une petite cueillette clandestine aux alentours de la ferme.
Le wasabi peut aussi s'apprêter dans une multitude de sauces, de plats et de desserts (comme la crème glacée) et semblerait-il aussi, la bière et le vin.
On a tous entendu parler à un moment ou un autre du bœuf Kobe. Cette viande si tendre dont les Japonais raffolent et qui nous fait tant rêver aux quatre coins de la planète. Est-ce si bon que cela ? Oh que oui mes amis ! Et quoi de mieux que d’éveiller ses papilles lors d’une journée froide et pluvieuse à Kobe en allant manger ce mets pratiquement impossible à trouver sur nos tables ? En fait, il est possible depuis quelques années d’en acheter outre-Atlantique, mais il faut vouloir en payer le prix, car ce caviar nippon n’est pas pour toutes les bourses. Si ce produit est déjà un luxe au Japon, imaginez outre-mer ! Seulement 3000 spécimens par année obtiennent l’appellation « bœuf Kobe » et ces derniers peuvent se vendre jusqu’à 1400$ le kilo.
Il faut dire qu’en premier lieu j’étais septique. Je ne suis pas amateur de viande rouge, mais à la première bouchée j’avoue j’étais conquise et ce même si le cuistot m’a remis ma viande saignante ! C’est tendre, c’est bon, ça goûte le bœuf de façon prononcée avec une note de beurre. Cette particularité est due aux petits filets de gras qui traversent le bifteck et certainement en raison de chouchoutage des bébêtes. Il semblerait que les vaches sont dorlotées avec soin avant de passer au bistouri. Certains agriculteurs leur donnent du saké, d’autre un mélange de céréales particulières, mais ce qui semble aider ce sont les massages qu’elles reçoivent tous les jours et qui permet justement de persiller la viande et ainsi distribuer le gras de façon régulière à travers leur corps. Ainsi la façon dont le gras est réparti va justifier son prix, ce qui explique pourquoi les éleveurs vont tout faire pour avoir une bête reposée, heureuse et naturellement bien engraissée. Si on était riche, on en mangerait tout les soirs, mais une fois dans notre vie, pluie ou pas, il ne fallait surtout pas manquer l’occasion.
En dessert, on voulait en profiter pour se faire l’un des fameux Kobe Pudding, mais bon à part dans les boutiques de souvenirs qui était fermées après notre copieux repas, il nous a été impossible d’en trouver (et il faut dire que la température était contre nous), nous avons donc jeté notre dévolu sur ces petites pâtisseries japonaises, gagnante d’un prestigieux prix. Un mélange étrange de crème brûlé, d'orange et de tarte… pas mal ! En matière de pâtisserie, les Japonais trouvent souvent leur inspiration en France, mais ils osent souvent plusieurs mélanges.
Si vous partez pour Kyoto, mieux vaut vous munir d'une bonne paire de chaussures et d'un guide touristique. Il y a beaucoup de musées, dont celui du manga (que nous n'avons malheureusement pas fait) et énormément de temples. Les offices de tourisme ne sont pas toujours faciles à trouver et l'information qui est offerte est souvent en japonais et en chinois. Le fait d'avoir le guide du Petit Routard nous a donné beaucoup d'informations. Ce dernier nous a particulièrement aidé au château Nijo. Car en plus de payer les frais d'entrée, il faut payer (optionnel) les services d'un guide audio. Pour les petits budgets, les 10$ supplémentaire par personne sont assez douloureux, voir le budget de notre repas de la journée. Ainsi le guide du petit Routard nous a bien aidé car il explique salle par salle tout ce qu'il y a à voir. Comme nous voyageons léger, on était un peut embêté de le trimbaler avec nous. L'astuce, on arrache les pages quand on est certain qu'on ne reviendra pas à cet endroit, ainsi au fur et à mesure il perd du poids. En passant, ceux qui prévoient se rendre au Japon, pensez à emporter des références avec vous, car les guides touristiques en anglais sont impossibles à trouver ici...
Ce sanctuaire au creux des montagnes de Kyoto est probablement le plus jolis que nous avons faits et croyez-nous on en a fait ! Située en sortie sud de la ville de Kyoto, Fushimi Inari a été érigé en 711. Il est dédié à la déesse du riz, Inari et semblerait-il, serait aussi associée à la richesse ce qui expliquerait les milliers de torii (petites portes orangées) qu'on retrouve tout le long du parcourt montagneux. D'ailleurs l'ascension pourrait être rigoureuse pour certains (j'ai remarqué quelques mamies essoufflées sur le parcours). En haut quelques commerces proposent des rafraichissements, du thé et même de la crème glacée ! Un bon moyen de renflouer les calories perdues pendant la randonnée. Le sanctuaire est ouvert 24 heures (sauf les commerces naturellement). Nous avons fait la descente de nuit. C'est assez romantique...
DE LA BEAUTÉ SUR DES BRANCHES
Le Daikakuji. Situé sur les pentes du mont sacré Atago, ce temple a été construit vers 876 par la secte bouddhique Shingon. Pendant la période du Namboku cho il devint le quartier général de l'empereur Go-Kameyama. Ensuite le temple fut pris en charge par les shoguns Ashikaga qui firent appel à de nombreux artistes pour réaliser l'architecture générale du temple, qui date de la fin du 16éme siècle. Personnellement, ce qui vaut vraiment le coup c'est toute la nature qui entoure ce temple. À quelques pas, vous avez la forêt de bambou et de l'autre côté des arbres qui en cette période de l'année offre un décor digne d'un film de Tim Burton.
Entre lui et moi, ça n'a pas été le coup de foudre. Il y a tout simplement trop de touristes ! Ce n'est pas à mon avis un arrêt obligatoire.... À vous d'en juger, peut-être que j'ai trop vu de temps en un si court laps de temps...
C'est en me levant ce matin que j'ai eu le coeur serré en regardant les nouvelles françaises. Comment expliquer l'inexplicable ? On ne peut pas dire qu'on ne ressent rien parce qu'on est loin. On se dit qu'on aurait très bien pu être là, d'ailleurs c’est prévu dans deux mois. Une fois qu'on s'est assuré que la famille et les amis vont bien, on se met à réfléchir. En fait, je me suis surtout questionné sur comment réagissent les Japonais devant de tels événements. Eux qui vivent en majorité dans le calme et la douceur. Ces images de fusillades et de prise d'otages à Paris, cette ville que plusieurs Japonais idolâtrent pour son charme et son glamour, doivent pour eux sembler tellement irréelles... Quel est leur regard sur les évènements du 13 novembre ?
C'est une situation difficile à interpréter en tant que voyageur, surtout quand on ne parle pas la langue. On a beau essayer de déchiffrer les médias, impossible d'avoir leur point de vue. On pourrait croire que tout ça leur coule dessus comme sur le dos d'un canard... Mais après deux mois passés ici, je comprends maintenant qu'il est mal vu pour les nippons de montrer certaines émotions dans la sphère publique, d'où peut-être cette froideur qui peut être interprétée comme de l'indifférence au premier regard. Probablement que dans la sphère privée c'est tout autre chose... Malheureusement dans nos peu nombreuses discussions avec les Japonais, nous n'avons pas eu la chance de gratter le sujet des émotions (surtout qu'ici regarder les gens dans les yeux peut-être perçu comme très rude, alors imaginez une conversation avec un inconnu). J'ai l'impression de toucher un sujet tabou et pour la première fois, j'avoue être vraiment déboussolé dans mes repères de voyageur.
Dans quelques jours nous débarquons dans une famille japonaise dans le cadre d'un échange travail-logement trouvé sur le site de volontariat Workaway... Qui sait comment cette expérience changera ma perception de ce pays tellement différent à mes yeux. Peut-être pourrons-nous arriver à enfin échanger !
Sur ce, amis Français, nous continuons à penser à vous. Vous êtes dans notre coeur et on sera avec vous dans quelques semaines...
La première fois que je suis allée à Kyoto, je n’ai sincèrement pas été emballé. À première vue, cette ville ressemblait à une banlieue, comme on en trouve plusieurs au Japon. Le charme n’a pas du tout opéré. Surtout que mes attentes étaient grandes. Le guide du Petit Routard (édition 2011) dit de Kyoto qu’elle est l’âme du Japon et qu’elle se distingue par sa beauté sidérante… Face à tant de promesses, telle une boulimique devant la vitrine de La Durée, je jubilais d’arriver. Surtout que je voulais mettre une image sur cette ville qui a tant fait parler d’elle au Québec pour son sommet sur les changements climatiques en 1997 (et naturellement pour son dérapage sur le sujet en 2011).
Toujours est-il que j’avais tort de cette première impression. Le problème c’est que nous sommes entrés dans la ville par la gare Centrale et que le trajet pour se rendre au château, ainsi que tout autour, n’a rien de particulier.
Toutefois, le fait d’avoir eu la chance de visiter Kyoto à plus d'une reprise m’a permis de voir que cette ville avait plus à offrir. En fait, il existe un autre Kyoto qui est beaucoup plus naturel et oui, je l’avoue avec des paysages à en faire rêver et surtout avec d’autres choses à voir que des grandes rues et des magasins !
En fait, pour apprécier cette ville on ne doit pas être pressé, Kyoto c’est grand ! Mais si n’avez qu’une seule journée, vous devriez envisager de visiter l’ouest, Arashiyama, c'est sur cette première partie de Kyoto que je vais commencer (je commence par le dessert !)
En arrivant à Arahiyama, on peut voir que l'atmosphère est toute à fait différente...
LA COLLINE D'IWATAYAMA ET SON PARC DE SINGES
La montée est un peu abrupte, mais l'effort en vaut le détour. Après 20 minutes d'ascension en montagnes (qu'on a pas le droit de photographier car il faut rester au aguets au cas ou un singe nous tomberait dessus), on aperçoit en haut de la colline et en toute liberté une cinquantaine de singes se promener dans la nature.
LA BALADE DES GENS HEUREUX
Même si le ciel était gris et que la température était contre nous, une balade dans les rues d'Arashiyama est très poétique... surtout pour l'estomac de Wesley !
TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI !
La forêt de bamboo d'Arashiyama est jusqu'à présent le plus bel endroit que j'ai visité au Japon. Malgré un jour de pluie, la forêt restait quand même peuplée de touristes. La popularité de cet endroit se comprend, l'atmosphère y est magique ! N'est-ce pas génial de trouver à une si courte distance du centre-ville un endroit où l'on entend chanter les corbeaux et où le bruit du vent rebondit lourdement dans ces longues tiges qui montent du sol ? Malheureusement mes photos ne rendent pas hommage...
L’automne commence paresseusement à s’installer à Osaka. Cette ambiance me fait penser à Montréal. Les feuilles rouges et jaunes qui tombent timidement des arbres et le vent frais, sont une impression de déjà vu qui j'avoue, me fait du bien. Il ne manquerait que 3 ou 4 écureuils gambadant dans les parcs et je me sentirais à la maison ! Maintenant six semaines que nous sommes au Japon et déjà 4 mois que nous sommes parties, le temps passe vite, trop vite !
Si Tokyo a été pour moi toute une expérience, Osaka reste un endroit très agréable à vivre. Il y a quelque chose dans l’air ici que j’apprécie. Je n'y ferais pas ma vie, mais je ne me sens pas non plus pressée de partir, si vous voyez ce que je veux dire. La seule chose qui me manque est le contact avec les gens, j'aimerais en apprendre plus sur eux (façon de vivre, de penser, etc.) Parfois, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose... Techniquement, nous devrions vivre dans une famille japonaise dans 3 semaines, ce sera ainsi l'occasion pour nous de vraiment prendre un bain de culture nippone. Je dis techniquement, car nous sommes sans réponse de leur part depuis un petit bout, alors rien n'est coulé dans le béton. Ceux qui nous connaissent bien savent que Wesley et moi sommes pas mal flexibles. On se prévoira un plan B en cas de refus...(du genre s'envoler une ou deux semaines en Corée pour le temps qui nous reste en Asie). D'ici là on se la joue tranquille et on continue de visiter et d'apprécier.
Côté visite cette semaine, outre les jardins et les centres commerciaux, on s'est payé le luxe de l'aquarium. Car oui, dans un budget de routard, 53$ pour deux, c'est assez onéreux (pas grave, on va manger des ramens pendant une semaine pour rattraper ça !) Après l'aquarium d'Osaka nous avons visité... allez devinez ! .... Et oui, un autre temple !
Situé légèrement en dehors d'Osaka, cet aquarium abrite un immense réservoir de 5 400 m3 et une collection d'environ 580 espèces aquatiques. On trouve dans ces bassins d'immenses créatures...
Dans l'aquarium de Kaiyukan, vous êtes amenés à monter au huitième étage pour amorcer une descente d'environ cinq cents mètres. Entourés de poissons et de mammifères marins, tels que des loutres, des dauphins blancs et des méduses. Difficile à voir ici, mais l'entrée fait étrangement penser au Biodôme de Montréal. L'aquarium s'est mandaté, comme notre célèbre musée montréalais, de reproduire le plus fidèlement possible différents environnements (végétation, température, humidité, etc.) ainsi que les écosystèmes associés.
À quelques pas du métro Sumiyoshi, pour rejoindre le temple de Sumiyoshi Taisa, on monte un joli pont de bois rouge. Ce lieu a été construit près de trois siècles avant l'introduction du bouddhisme au Japon. C'est l'un des plus vieux et important sanctuaires Shinto du pays. Ici on sent le calme et la tranquillité. C'est un excellent endroit pour ceux qui cherchent à s'évader des boulevards et des restaurants achalandés d'Osaka. À part deux ou trois touristes, nous avons surtout rencontré sur notre chemin des Japonais qui viennent s'y recueillir ainsi que ces deux filles qui ont dû prendre 200 photos sur le pont. Et moi j'ai du prendre mon mal en patience... Je dois m'y faire, les Japonais adorent se prendre en photos...
Le peuple japonais est semble t-il, très superstitieux. Il est coutume de voir dans les temples de petites feuilles ou des écriteaux de bois avec des demandes ou des prières. Mais aussi plusieurs petites figurines qui selon le temple, ont chacune leur fonctionnalité.
Omamori, ce nom est donc donné aux petites amulettes faites de tissu et vendues dans les temples japonais. On dit que ces dernières vous protègent contre les accidents ou les maladies, mais qu’elles peuvent aussi vous aider en amour ou lors de vos examens. Quelqu'un en connaît une pour les voyageurs ?
Le Japon ne semble pas échapper à la fête de l'Halloween. En nous promenant dans le quartier Dotonbori d'Osaka ce soir, nous avons fait de drôles de rencontres. En fait, ici on ne semble pas fêter de la même manière qu'en Amérique du Nord. En gros, les enfants ne semblent pas faire de porte-à-porte pour recueillir des bonbons. Les maisons et les appartements ne sont pas non plus décorés de l'extérieur, sauf certains commerces qui affichent discrètement quelques citrouilles et banderoles pour souligner l'affaire. Certaines pâtisseries offrent des saveurs spéciales comme des gâteaux à la citrouille et les 100 yens shop (équivalent du Dolloramas au Québec) croulent sous l'offre des costumes cheaps et des décorations mignonnes. En gros Chuky et Fredy peuvent aller ce rhabiller, car ici pas question de faire peur, mais plutôt de s'amuser... Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi.
En ce 31 octobre, nous en avons profité Wesley et moi, pour faire la chasse aux fantômes et aux sorcières. Aucun de ces derniers en vue, mais de nombreux Pokémons, Mario Bros et surtout, des dizaines d'infirmières, de policières et de diablesses en minijupes... On dirait que la mode est aux costumes sexy dans cette ville. Vous allez me répondre: "tu as la mémoire courte Chantale, on retrouve ça aussi dans les bars de Montréal, le soir de l'Halloween"... Ouais, mais disons qu'ici c'est puissance 10, et que ça se passe en pleine rue. Même s'il commence à faire froid, les filles semblent tellement contentes de leur costume, qu'elle endure le gros frette (ou bien elles sont supers résistantes), mais disons que moi ce soir j'avais mon foulard, ma doudoune et mes gants... Je suis prête à parier que plusieurs vont se réveiller avec la grippe demain...
Notre vraie surprise n'a pas été de voir des jupes courtes, mais de voir des gens déguisés de façon semblable se tenir en groupe. Ainsi, pas de compétition entre copines, si le clan a décidé d'être en indiennes sexy et bien ce sera tout le troupeau qui portera le costume d'indienne sexy. Et le plus drôle c'est que si c'est filles croisent un autre groupe de filles habillées pareil et bien, Jackpot elles sont toutes super heureuses et commenceront les shooting photos entre elles... Car oui, ici on ADORE se prendre en photos et encore plus costumées ! Ce soir, c'est votre soirée alors profitez !
Joyeuse Halloween !
Quand nous sommes arrivés à Osaka, c’est comme si deux tonnes de pressions venaient de tomber de mes épaules. Ici, il y a toujours autant de monde, autant d’affiches publicitaires au coin des rues, mais sans savoir pourquoi j’ai l’impression que la vie y est plus facile...
Ici, c’est comme si l’apparence avait moins d’importance et qu’on profitait sans remords de la vie. Les filles sont moins poupées, les gens rigolent, les édifices y sont moins hauts et oui, on y trouve des papiers par terre et il y a des gens qui klaxonnent. La vraie vie quoi !
Si Tokyo m’a paru froide et rangée, Osaka est sans aucun doute sa petite sœur rebelle qui a sa propre personnalité, mais bon on est au Japon, alors quand on dit le mot rebelle ça reste quand même très gentil ! À peine avions-nous franchi la porte du train pour sortir que les gens ont commencé à nous sourire. Ce n’est pas non plus le monde de Marie Poppins, mais il y a une certaine gentillesse dans le regard et une certaine ouverture avec les touristes qui semble plus facile à trouver qu'à Tokyo.
Osaka est la troisième plus grande ville du Japon, avec 2,68 millions d'habitants (selon Wikipédia). Située à environ 2 heures et demie de Tokyo en train très, très rapide (où j’ai rapidement eu le mal du transport), la capitale économique du Kansai est souvent délaissée des touristes.
La plupart des voyageurs n’y passeront que 24 heures. De notre côté, nous avons décidé d’y rester 5 semaines … ! Principalement parce que la famille chez qui nous allons loger à la fin du mois de novembre ne peut pas nous accueillir avant et que finalement Osaka semble une belle plaque tournante vers divers points d’intérêts comme Kyoto, Nara, Kobe et en plus il y a un Universal Studio !!!
À Osaka Coeur de pirate vend des bonbons à l'orange et les lutteurs Sumo font de la drague en gashapon...
Il y a aussi un autre point d’intérêt qui nous fait beaucoup aimer Osaka : la gastronomie. Si l’on mangeait bien à Tokyo, on déguste à Osaka. Dans cette ville je n’ai jamais croisé un restaurant où je n’avais pas envie de rentrer. Tout est joli et étudié avec soin. Même les petits bentos vendus à l’épicerie ont quelque chose en plus ! Pas surprenant que cette ville compte beaucoup de restaurants au guide Michelin. Le seul hick, c'est que dans la majorité des restaurants les gens peuvent fumer et même si l'on vous offre une table non fumeur vous allez rapidement sentir la fumé de cigarette provenant de vos voisins. Bah oui,rien n'est parfait !
Allez on vous laisse, c'est l'heure du bain de foule... Et de se trouver un nouveau resto...
Je crois que tu vas me manquer. C’est drôle, je n’aurais pas dit ça au début. Il faut me comprendre tu as chamboulé mes comportements de Nord américaine Tokyo ! Marcher à gauche sur les trottoirs et m’empêcher de boire mon café dans la rue, ce n’est pas dans mes habitudes ! Et puis il y a tous ces gens, ces millions de gens qui fourmillent à gauche et à droite dans ton grandiose système de métro et tes jolies boutiques rose bonbon. Et que dire de ton système d’entretien des routes ultra bien organisé ! De quoi en perdre la boule. Surtout Tokyo, que dans la province d’où je viens les ponts peuvent vous tomber sur la tête à tous moment, les routes ressemblent parfois à Bagdad et on y monte des débats politiques avec la question du port du niqab… T’imagines ! On est tellement opposés nous deux !
C’est un peu la boule au cœur que je suis partie ce matin vers Osaka, mais tu sais une relation d’un mois c’est quand même bien non ? Habituellement, les visiteurs te courtisent que quelques jours, puis ils repartent. On pourra dire qu’on a eu une longue relation toi et moi et qu’on en a vu des choses ! J’espère ne pas avoir trop perturbé ton quotidien. Reste comme tu es et surtout ne laisse aucun touriste te changer par prétexte économique, si tu vois ce que je veux dire.
Ce soir on dormira dans les bras d'Osaka, mais je n'oublierais pas qu'avec toi...
J'ai aussi oublié que j'avais arrêté de manger du sucre au Québec... Bonne nouvelle, on marche tellement dans tes rues qu'on n'a pas vraiment pris de kilos (en tout cas, mes pantalons tiennent toujours le coup ! )
A Tokyo tous les styles sont permis
Pendant de longues minutes j'ai perdu toute l'attention de mon chum à cause de tes salles de jeux Tokyo !
Quelques restaurants qui ont fait le bonheur de Wesley... et de Chantale
Même si parfois la publicité affichée est souvent agressante, parfois elle embellie ton paysage...
Autant pour les petits et les grands ! Cet espace nous a fait chavirer (presqu'autant que le musée des sciences de Boston). Et que dire de ton personnel tellement gentils et de ta terrace, c'est simple on y aurait facilement passé la semaine !
Si nous avions des travailleurs aussi acharnés que les tiens, on aurait un peu moins peur de circuler sur les routes du Québec....
Je n'oublierais pas non plus tes beaux grands parcs & jardins, même si parfois les gratte-ciels changent un peu la dynamique de tes paysages...