J’ai toujours aimé prendre le train! Même s’il est un peu plus cher que l’autobus, ce moyen de voyager est beaucoup plus confortable. Au cours de la dernière année, j’ai fait à de nombreuses reprises le voyage Montréal-Québec et à chaque fois, j’ai bien aimé mon expérience. Quand je suis seule avec bébé, je n’ai qu’à demander de l’assistance et en moins de deux minutes, j’ai un employé de Via Rail pour m’aider à descendre la poussette et la valise directement dans le train.
À chaque fois, j’ai demandé si l’on pouvait ajuster mes places pour ne pas avoir de voisin et chaque fois j’ai eu deux sièges juste pour moi (il faut dire que je prends les trains en soirées où il y a moins de monde). Bébé ne paie pas s’il est sur mes genoux et il a même droit à sa valise !
Donc souvent pour moins de 35$ l’allée, nous voyageons tous les deux entre Montréal et Québec pour aller voir mamie !
Ça dépend des fois, notre petit voyageur commence à être de plus en plus éveillé. La friction des roues sur les rails semble l’aider à dormir et je peux même me connecter au réseau Internet avec mon ordinateur portable ou mon téléphone pendant sa sieste.Certaines fois le réseau était plus rapide que d'autres, disons qu'une fois sur deux... (ça dépend probablement de l'achalandage du train).
Lors d’un de mes derniers voyages, j’avais pris un billet « Business » pour voir la différence. En gros, ce qui change, c’est le repas ! Ce dernier est compris. Est-ce que ça vaut les $$$ que j’ai payé en plus ? C’était vraiment très bon : salade de quinoa, pâtes aux champignons portobello, fromage et dessert (un morceau de gâteau opéra) avec en prime du vin, un digestif et un café! Une boisson gazeuse, des arachides et un petit chocolat pendant le trajet.
On peut dire que sur mes 3.5 heures de trajet, ils m’ont fait manger ! Toutefois avec bébé qui avait envie de piocher à tout moment dans mes plats ce n’était peut-être pas la meilleure idée ! À mon avis, avec un enfant de moins de deux ans (et que vous êtes seul avec lui), mieux vaut apporter son lunch et attendre que votre progéniture dorme d’un profond sommeil avant de penser à manger. Côté confort, les sièges avaient légèrement un peu plus d’espace et j’avais droit d’aller au salon affaires pour attendre mon train (ce que je n’ai pas fait, car Wesley qui était seulement venu me raccompagner ne pouvait pas attendre avec nous dans ce salon). Voici quand même des photos du salon de Toronto pour donner une idée (ça semble pas mal!).
Crédit photo : Viarail
Pour sortir du train, en le demandant à l’avance un employé de VIA Rail peut vous aider à sortir votre poussette et votre valise (ça vaut aussi pour les autres voyageurs qui ont besoin d’aide, pas besoin d’avoir un bébé pour avoir de l’assistance). En voyageant avec bébé, on a aussi l’embarquement prioritaire, j’avoue que c’est bien pratique et la plupart des toilettes contiennent des tables à langer.
Prochain voyage ?
Probablement Ottawa et ensuite nous pensons fortement à l’Ouest Canadien, si bébé veut continuer à être gentil en train.
Lors de l’un de nos retours, le train était en retard d’une heure. Sans même avoir à le demander, on nous a offert un rabais sur un prochain billet valide pour six mois que j’ai utilisé, mais qui contenait quand même certaines restrictions (seulement sur les billets à prix régulier).
Si vous êtes abonnés à l’info lettre, tous les mardis vous recevez des offres "Mardis à rabais". Si vous n’êtes pas trop flexible sur vos dates, ça vaut vraiment la peine d’attendre. Souvent les Montréal-Québec et Montréal-Ottawa sont à moitié prix et j'ai vu souvent des promotions au mois de mai pour les trains Toronto-Jasper.
En regardant sur d’autres blogues, j’ai remarqué que plusieurs voyageurs trouvaient que la nouvelle classe affaires de VIA Rail n’était plus du tout aussi avantageuse. Considérant que les sièges d’avant étaient beaucoup plus confortables. De plus il semblerait qu’il est possible d’acheter le super menu que j’ai énuméré ci-haut quand il en reste, même en classe économique (mais il faut le demander).
On a hâte au prochain voyage !
PSST : Nous ne recevons aucune rémunération ni rabais pour cet article
L’avant midi était austère et frisquet, de gros nuages gorgés d’eau menaçaient à tout moment de s’abattent sur la ville de Rotterdam. J’avais beau regarder la météo et essayer de me convaincre d’aller au zoo un autre jour, c’était le même cocktail annoncé pour toute la semaine…Pas de bol !
Allez ! On sort, nous n’avons pas fait tous ses kilomètres pour nous cloîtrer dans notre Airbnb et manger du fromage Gouda (quoi que ce n’était pas l’envie qui manquait). Parka sur le dos, Evan emmitouflé dans sa poussette avec 3 tonnes de couvertures et nous voilà sur la route, direction le Zoo…
Nous avons été chanceux, dame nature a été clémente. Le zoo de Rotterdam a opéré sa magie et durant les quelques averses qui ont suivi notre entrée sur le site, nous avons pu nous abriter dans l’une des dizaines de petites maisonnettes couvertes sur le parcours.
Nous ne regrettons pas notre visite, même si le prix d’entrée est assez exorbitant (23 euros par personne, ça pèse un peu lourd quand on convertie en dollars canadien). Evan a aimé les aquariums, Wesley a eu un coup de cœur pour les Twister potatos et moi j’ai particulièrement aimé la serre avec les papillons en liberté (où il faisait chaud).
Munissez-vous de bonnes chaussures car le zoo est GRAND ! Au bout de 4 heures, j’ai tiré ma révérence… et mes petits pieds mouillés aussi!
L'enclos des giraffes qui ressemble à l'arche de Noé, on y accède en traversant un baobab... (On vous donne un dépliant à l'entrée avec les heures de nourrissage des animaux)
Pour le reste, c'est un peu dommage d'avoir toutes les explications en Néerlandais.Le personnel parle bien anglais (comme la majorité des habitants de Rotterdam), mais on aurait aimé voir quelques affiches explicatives dans la langue de Shakespeare.. Quand on se vente d'être le plus beau zoo d'Europe sur son site web, à mon avis, ça vaut un petit effort...:)
C'est tout de même très impressionnant et la variété des animaux est grande ! L'endroit de prédilection pour ceux qui aiment faire des photos.
ADRESSE DU ZOO | ON AIME | ON AIME MOINS |
Blijdorplaan 8, 3041 JG Rotterdam | L'aquarium et la serre des papillons | Le prix d'entrée assez $$ |
Metro : Blijdorplaan | Les nombreux animaux | Les affiches en une seule langue (Neerlandais) |
Les airs de jeux et de restos | On a cherché l'ours polaire et on ne l'a jamais trouvé... | |
Situation, proche du centre-ville | ||
Dans quelques heures la St-Valentin, plusieurs s’envoleront pour l’une des villes les plus romantiques au monde, Venise. Si vous n’êtes pas du genre à vous boucler dans une chambre d’hôtel, yeux dans les yeux et qu’une petite escapade muséale vous intéresse, voici notre top 4 des musées les plus intéressants de Venise.
Notre coup de cœur ! En semaine, le musée d'histoire naturelle était vide (malheureusement pour eux et heureusement pour nous). Il comporte une étonnante collection d’ossements. Un conseil, ne prenez pas de photos avec flash car les gardiens (qui ont probablement pas autre chose à faire), vont fortement vous gronder!
Ce musée restera probablement l’un des plus beaux musées d’histoire de tous mes voyages. À faire en famille ou en amoureux, vous ne serez pas déçu !
À la fin du parcours, le musée abrite un joli petit jardin où vous pouvez vous reposer et admirer des nénuphars
C'est un étrange musée où l'on y abrite une collection d'art moderne avec une collection d'art orientale. Dans les plus grands noms, on y retrouve Chagall, Rodin, Andy Warhol et Rauschenberg. Pour la collection d'art orientale, vous devez aimer les épées et les armures. La collection d'armes de guerre est impressionnante, mais on y retrouve aussi beaucoup de porcelaine chinoise.
Là vraiment, c'était désert lors de notre passage... Aucun touriste à l'horizon. Pourtant cette propriété possède une architecture et une décoration importante, comme son puits et son escalier gothique qui sortent tout droit d'un film d'époque.
Comme Goldoni écrivait pour le théâtre, l'une des salles expose des marionnettes vénitiennes. Très simple comme musée, il vaut quand même le détour pour découvrir les caractéristiques de l’architecture gothique à Venise et pour se prendre en photo dans son escalier !
Entre deux musées n'hésitez pas à vous perdre dans les petites rues de Venise pour y boire un café... Sérieux je prendrais l'avion juste pour revivre ces moments !
Extrêmement intéressant si vous êtes un adepte de parfum et de vêtements d'époque. Dans ce palais vous voguerez sur tous les aspects de la vie vénitienne. Un incontournable pour bien comprendre la ville.
Pour les 10% des voyageurs qui décident de passer plus de 3 jours dans la cité des Doges, l’option d’une passe musée est fortement envisageable. La ville de Venise l'offre à 24 euros (18 euros pour les étudiants et les personnes de plus de 65 ans). Cette passe donne l’accès à 11 musées et reste valide 6 mois, ça vous laisse la chance de revenir, car Venise a énormément à offrir.
Quand on pense aux Pays-Bas, on pense généralement à marijuana, Red light et bar de stripteaseuses. Probablement parce que l’image qu’on nous renvoie du pays est souvent celle des quartiers chauds d’Amsterdam. Mais, connaissez-vous Rotterdam, situé à quelques centaines de mètres ? Cette dernière n’a rien à envier à sa grande sœur. Avec son port, son marché et son architecture rocambolesque, cette ville a été pour nous un réel coup de cœur, et ce, même avec le froid de canard qui régnait, lors de notre passage.
L’architecture
À peine après être descendu du train, vous allez rapidement remarquer les infrastructures avangardistes du centre-ville, en commençant par celui du Centraal Station. De forme triangulaire et penchée, la gare centrale a été récompensée de plusieurs prix avant même son ouverture en 2015.
Psst : N’oubliez pas d’apporter votre ticket de train en sortant. Vous devez le présenter à la sortie, sinon vous aurez des soucis … La sécurité, ça ne rigole pas au Pays bas !
Dans le cœur de Rotterdam, il ne reste que peu de vieux bâtiments. Le centre-ville a été pratiquement rasé lors de bombardements en 1940, laissant aux architectes tout l’espace désiré pour affirmer leur créativité.
Dans les conceptions les plus originales, on retrouve les fameuses petites maisons cubes (Stayokay) concu par Piet Blom en 1984. Ils abritent aujourd’hui l’auberge de jeunesse, un café et un casino.
Le Centre-ville
La plupart des gens se dirigeront instinctivement vers le quartier animé du centre-ville. Beurstraverse est l’endroit de prédilection pour les amoureux du shopping. À mon avis, n’y perdez pas trop votre temps, ce sont les mêmes boutiques qu’on retrouve dans les quatre coins du monde (Zara, H&M, Starbuck,etc.). L’ambiance et l’architecture valent quand même le coup d’oeil.
Le Markthal
À quelques pas, vous verrez apparaître le Markthal. Une imposante bâtisse vitrée qui regroupe bureaux, restaurants et petites boutiques. Avec ses grandes fresques lumineuses, c’est le soir que le bâtiment prend toute sa splendeur et c’est ici que vous allez probablement remplir vos valises de cadeaux souvenirs. Fromages hollandais au pesto ou tomates, tulipes de miles et une couleur, charcuterie, livres, ça fourmille de partout et on adore !
Pour ceux qui cherchent à se déconnecter, faites un tour au commerce asiatique Wah Nam Hong, un endroit agréable qui fait magasin d’alimentation et restaurant à la fois. De son deuxième étage, on peut manger des dim sum sans se ruiner et admirer la foule qui dévale les allées. Terminez votre escapade avec un dessert dans l’un des nombreux cafés du rez-de-chaussée. Miam !
À Rotterdam, même les Mc Donald ont de la classe !
Nous avons eu droit à une petite averse de pluie et de neige lors de notre première balade. Frigorifiés, nous avons donc interrompt notre chemin dans un McDo se réchauffer. Tout en bois et vitré, il donnait envie d’y rester toute la journée, j’y ai même siroté un café ÉQUITABLE et disposé mon contenant de carton biodégradable dans les installations prévues à cet effet… À quand des McDo responsables comme ceux des pays bas, au Canada ? Ça m’inciterait à y aller plus souvent !
À suivre : Rotterdam, partie 2
Tu devrais venir voir nos couchers de soleil à Forestville m’avait dit ma tante Estelle, ils sont aussi beaux que tous ceux que tu as vu à travers tes voyages ! C’est vrai, elle a absolument raison de se vanter Estelle. À Forestville les couchés de soleil sont magnifiques, pour ne pas dire grandioses. Pourquoi ne pas y être allée avant ? C’est juste que dans ma tête de Montréalaise, Forestville, ça sonnait un peu loin, même très loin… Il faut dire que ce n’est pas la porte à côté, mais n’est-ce pas ça le secret des paradis bien gardés ?
Cette fois-ci plus d’excuse pour brûler des kilomètres. Nous avons une voiture flambant neuve à notre portée et deux compères en manque d’espace vert pour nous accompagner, alors on y va !
Ni une ni deux on a pris nos sacs, le RAV4, quelques bébelles et nous sommes partie à la découverte de ce coin au nord du Québec.
Forestville est à environ une heure de Tadoussac et de Rimouski. Lors de notre virée, nous avons opté pour la traverse à Baie St-Catherine. C’est probablement cette dernière que vous allez faire, si vous cherchez à voir des baleines. Ce n’est plus un secret pour personne, ces grosses bêtes ont tendance à se promener au large de Tadoussac, là où justement le traversier vous débarque. Pour nous, pas l’ombre d’une baleine. Il faut dire que la température ne s’y prêtait pas, mais nous avons quand même eu droit à une ravissante vue sur le fjord du Saguenay.
Je vous préviens, à Forestville, pas de grand centre commercial, pas d’affiches tape-à-l’œil, ni de bars branchés et c’est tant mieux ! Ici, la nature est reine (et par le fait même, les bestioles aussi). Mouches à chevreuil, maringouins, brûlots « nommez-les » il y en a pour tous les goûts, pour tous les types de peau et pour toutes les saisons… Oui chaque coin de paradis à ses points faibles ! Entre vous et moi, je préfère les petites bébittes du Québec à bien d’autres choses. Ici, pas de Zika, ni de malaria. Vous risquez peut-être de revenir avec deux litres de sang en moins… Ainsi, s’il y a une chose à ne pas oublier, et ce avant même de penser à apporter votre brosse à dents, c’est l’anti-moustique. Votre seule arme de combat, efficace et indispensable pour un séjour parfait à Forestville.
C’est en revenant dans les grandes villes comme Montréal que je réalise la chance qu’on les gens de la côte Nord. Ils n'ont peut-être pas de mine d'or, ni de cocotier, mais ils ont le calme et une forme de tranquillité d’esprit que peu de gens peuvent se vanter de posséder.
Pas besoin d’aller bien loin, Forestville n’est pas si loin !
Le saviez-vous ? Forestville se trouve à moins d'une heure d’une réserve mondiale de la Biosphère de l’UNESCO.
Vous pouvez aussi voir à Forestville, l'arboriduc, cette structure de bois réalisée en 1942 a transporté des pitounes (billots de bois) sur plus d'un kilomètre, jusqu'au début des années 80. Il est aujourd'hui classé immeuble patrimonial. Pour la petite histoire, l'arboriduc était à l'époque rempli d'eau, on y projetait des billots par de puissants jets d'eau. Les billots glissaient jusqu'au quai situé à plus d'un kilomètre. Tout était transporté jusqu'à la papetière de Québec. Cet arboriduc constitue un des seuls exemples de ce type de structure sur le territoire québécois (raison de plus d'y passer).
Et oui ma tante à bien raison, les couchers de soleil de Forestville sont magnifiques !
Nice, on entend tellement parler de toi en ce moment. Tes images font le tour du globe et malheureusement pas pour les bonnes raisons. Dire qu’on se paradait sur ta place Massena, il y a à peine un mois. Juste en dessous des bouddhas translucides qui s’illuminent magiquement le soir. Des figures douces, perchées sur plusieurs mètres qui ne laissaient pas présager ce qui se cogitait à quelques pas...
Lors de notre passage, il y avait l’Euro qui retentissait dans tes rues avec des milliers de partisans provenant des quatre coins de l’Europe. Des gens de partout, avec des accents aussi colorés que le tien, c’était la fête ! C’était beau de voir une cette foule célébrer. Des partisants avec du maquillage sur les joues, des drapeaux et qui chantent (un peu fort).
Nice, il ne faut surtout pas s’empêcher de venir te saluer. Ton bord de mer et la gentillesse de tes habitants m’ont profondément marqué. J’ai encore le souvenir de ma mère qui conversait avec les passagers d’un autobus. Elle le faisait comme si elle connaissait ces gens depuis dix ans. On lui répondait tout naturellement avec du soleil dans la voix.
Ici, pas de regards étranges, pas de gens pressés qui poussent ou qui ruminent comme on peut facilement le voir dans d’autres grandes villes. À Nice, les gens semblent heureux. C'était comme si le temps s'échappait et que tous étaient en vacances.
Malheureusement, il y aura toujours des cons pour interrompre le bonheur.
Je ne souhaite qu’une chose Nice, c’est que ce malheur n’enlèvera pas leur beau sourire et que tes habitants continueront à s'ouvrir aux étrangers, comme ils l'ont si bien fait avec nous.
Revenir Je me tarde d'y revenir pour flâner dans ton marché. Pour discuter avec tes commerçants et me balader une fois de plus dans tes rues et sur la promenade des Anglais qui sans aucun doute sera toujours aussi jolie, mais qui gardera probablement longtemps la marque de cette soirée du 14 juillet.
Promis Nice, si je reviens, je retourne visiter la boutique de pastis de la rue Vernier pour aller faire un bonjour à ses sympathiques propriétaires et naturellement me faire quelques réserves...
L’inventeur de la version Nissart du pastis est le père Florini. Pourquoi son pastis est si particulier ? Il est élaboré selon d’anciennes méthodes, il mûrit avant d’être mis en bouteilles et il est purifié naturellement. Ce qui lui donne plus de goût !
Pour terminer, j’irais faire un clin d’œil à tes jolies églises en me disant qu'il s'y cache peut-être une réponse...?
Oui, oui vous avez bien vu, il existe bien une église russe à Nice. Impossible de vous montrer l'intérieur (interdiction de prendre des photos), mais on peut vous dire que c'est pas mal beau (toutefois, on vous avertit, il faut aimer la dorure et ne pas s'attendre à un sourire à l'entrée!) La visite est fortement recommandé si vous logez proche de la gare et si vous avez quelques péchés à vous faire pardonner.
Psst ! pour une idée de ce qui si trouve, cliquez ici
Pour ceux qui sont en soif de confessions et qui voudraient continuer leur pèlerinage, vous avez l'église Jeanne-d'Arc, construite en 1933 Elle est disons, intriguante avec sa couleur très blanche et ses formes ovoïdes...
Charlevoix
Il suffit de passer un 24 juin* à Charlevoix pour comprendre à quel point les Charlevoisiens aiment leur petit coin de pays. Guirlandes bleues et blanches à la main, fleur de lyse tatouée sur la joue, la région affichait pour la parade de la St-Jean Baptiste, ses plus beaux atours.
Il faut dire que j’ai un parti pris pour cette région! Terre natale de mon paternel, je n’ai d’yeux que pour elle. Il ne suffit que de se promener sur les nombreux points de vue autour du fleuve pour voir les artistes la peindre et les curieux l’admirer.
Dans ses rues ont entend des accents d’un peu partout, particulièrement de la France. Oui, sa beauté fait le plaisir de nos cousins et même que sa cuisine en fait saliver plus qu’un. Plusieurs fromageries valent le détour. La plus connue est certainement St-Fidèle qui offre aux mordues des tonnes de fromages en grains qui fait squick squick ! Oui le fameux fromage à poutine. Certains restaurants comme l’Épinal (situé juste en fasse de l’église) se permettent même de revisiter la fameuse recette, façon gastronomique.
Pour les amoureux de la nature, Le parc national des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie est THE place à visiter. Les plus aventureux feront l’ascension de l’Acropole des draveurs (4 heures à 6 heures de marches avec 3 heures de montée intense). Les moins téméraires profiteront de la balade en bateau-mouche. Un bon moyen de pouvoir observer le paysage sans trop se fatiguer (oui je l'avoue c'est ce que nous avons fait et nous n'avons aucun regret !)
Du haut de ses longs plateaux, sculptés par l’air glacière, on voit s’animer une faune et une flore particulière. Avec ce que l'on voit Ici, les Rocheuses de l’Ouest canadien peuvent aller se rhabiller. L’air est pur, le coin est calme, sans être encore envahie par des hordes de touristes (nous y étions un jour de semaine). Je comprends parfaitement pourquoi mon père aimait tellement ce bout de terre, ici c’est un peu le paradis !
Pour les fervents de la peinture, les rues de baie St-Paul regorgent d’artistes et de galeries d’art. Pour les amoureux d’Antiquités et de brocante, si vous n'avez pas trouvez votre bonheur dans l'une des nombreuses "vente de garage", allez faire un tour chez Robert au 4 rue Notre-Dame. Un sympathique personnage. Son magasin est un vrai petit musée et Robert adore discuter. Ici, c’est la caverne d’Ali Baba (suivez les affiches, vous ne vous perdrez pas).
Tant qu’à être dans le coin, faites un saut à La chocolaterie du village pour la crème glacée molle recouverte de chocolat ! Les images parlent d’elles- mêmes, vous comprendrez pourquoi ont a du rouler mon frère jusqu’à la voiture après son énorme banane royale !
*Le 24 juin est la fête nationale du Québec. On la célèbre dans presque tous les villages de la belle province.
VENISE
Je n’aime pas les villes où il y a trop de gens, où les rues sont minuscules et où je dois sans cesse regarder mon chemin sur une carte pour ne pas me perdre. Je n’aime pas les villes où les commerçants ont du mal à sourire, car ils voient trop de monde dans une journée et où la vie coûte douloureusement cher. Pourtant j’adore Venise et si mon compte de banque me le permettait, j’y reviendrais sans hésiter à chaque année.
Il faut dire que je me suis prise d’affection pour cette ville qui craque sous la pression. Au cœur de sont centre historique ont y croise des centaines (pour ne pas dire des milliers) de touristes qui se bousculent comme des goélands pour un bout de pain. Des visiteurs souvent de quelques heures qui viennent vivre leur lune de miel, qui piétine la place St-Marc comme des guignols. Ils repartent avec un masque, un bijou de Murano et naturellement des centaines de photos devant l’un de ses 435 ponts. Oui, c’est indéniable quand ont vient à Venise on veut tous tout faire partie de la carte postale !
Peu importe la période, Venise ne dérougit pratiquement jamais, on dit qu’elle reçoit plus de 22 millions de visiteurs par année. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter et qui ne lâchera pas par l’arrivée incessante des nombreux bateaux de croisière. Les habitants en souffrent et sont de plus en plus nombreux à contester ces invasions quotidiennes.
Si j’adore Venise à ce point, c’est qu’il existe dans cette ville un charme et une beauté incomparable et ce, peut importe le temps qu’il y fasse. Venise est belle sous la brume, au soleil, la nuit et même sous la pluie! C’est une ville entièrement piétonne où il faut aimer se perdre, monter et marcher. Même les éboueurs doivent faire la corvée du ramassage à pied (aidé des nombreux goélands qui n’attendent qu’une chose, trouver un sac d’ordures éventré).
C’est une ville où les cloches sonnent au coin de chaque rue. Avec ses palais et ses façades anciennes, Venise plonge rapidement ses visiteurs à l’époque du moyen âge, mariant du même coup la terre, la mer et l’histoire. Peu de villes peuvent se vanter d’en offrir autant.
Quand ont prend le temps d’y rester plus d’un week-end, Venise se découvre sous un autre jour. On peut alors se permettre de se perdre et de ne pas suivre les parcours fléchés qui guident les pressés entre la place St-Marc, le pont du Rialto et la Piazzale Roma. D’ailleurs ces parcours fléché ne sont pas nécessairement les plus rapide et semblent prioriser certains vendeurs. À Venise on apprend rapidement que, business is business !
Perdez-vous ! Louez un appartement ! Faites votre marché avec les habitants !
Perdez-vous et quand vous en aurez assez, réintégré la foule (elle n’est jamais très loin). Louer un appartement (airbnb.com) est probablement l’une des meilleures façons de connaître la vraie Venise. Faites votre marché avec les habitants, achetez-vous des pâtes fraîches (Bigoi est la bonne adresse). Mangez-les à la maison avec une bonne bouteille de valpolicella (vin de Vénétie). Levez-vous tôt le matin avant que les touristes envahissent les rues et payez-vous un couché de soleil en navigant la ligne 1 ou 2 en vaporetto, c’est voir Venise avec d’autres yeux et à bon marché !
Venise peut devenir extrêmement cher si on décide de manger en tout temps dans les restaurants (en Italie on doit payer en plus du prix de son repas, le couvert (coperto), ce qui augmente votre facture de 5$ à 8$ à chaque fois). Avec ses rues tortueuses et ses nombreux ponts, il faut s’attendre à beaucoup marcher et surtout, beaucoup monter. De petits vaporettos, comme des autobus, assurent la liaison entre différents points sur l’île, toutefois il faut prévoir 7 euros (11$) pour chacun des trajets. Un luxe qui peut rapidement faire exploser le budget. Les hôtels sont aussi très chers, prévoir entre 120 et 200$ la nuit et une taxe de séjour de 1.5 euro par personne la nuit.
*Billets d’avion aller-retour avec Easyjet Paris-Venise : 120 euros (180$)
*Navette entre l’aéroport (Marco-Polo) et le centre de Venise 8 euros l'allée (12$) que vous pouvez acheter directement à l'aéroport
*Logement Airbnb 7 nuits pour 5 personnes (1500$ pour 5)
*Passe-musées valide 6 mois et pour 11 musées dont celui du verre à Murano et de la dentelle à Burano 24 euros (35$)
*24 heures de vaporetto (surtout pour voir Venise de nuit sur la ligne 1 et pour faire les îles de Murano et Burano) 20 euros (30$)
*Sur la Piazza Roma, vous avez un grand super marché Coop où l’on retrouve toutes les commodités.
Le Québec s’est finalement résigné à se dévêtit de son manteau de soie blanche pour enfiler un peu de verdure. Ce nouveau contraste visuel m’aide enfin à respirer, moi qui n’y croyais plus. Pourquoi ne pas profiter de ces récents instants de chaleur pour voir un peu de pays ? Et pourquoi pas Rimouski ?
Après vingt (si ce n’est pas trente) Tim Horton plus loin, deux cafés et un beigne à l’érable dans le gésier, nous y voici. Pour les lecteurs du pays de la baguette et des croissants, un Montréal-Rimouski, c’est à peu près l’équivalent de Paris-Toulouse en auto, disons que c’est un peu long... Et disons qu’une tasse de café en route est toujours la bienvenue. Les Tim Horton peuplent les sorties d’autoroutes au Québec, au même titre que les Starbucks accaparent les rues de New York. Tout cela, au plus grand plaisir de ma dépendance à leur potion couleur goudron.
Rimouski, quoi visiter? Naturellement dire bonjour à la famille, mais aussi en profiter pour se balader le long du fleuve et ainsi y découvrir ses imbattables couchers de soleil qui rivaliseront avec tous ceux du monde. Ibiza et Lisbonne, allez vous rhabiller, car quand le ciel de Rimouski décide de se chamarrer, c’est vos yeux qui en prennent pour leur argent.
Tel un tableau digne de la main d’un artiste son panorama se déploie tous le long de sa palissade. Contrairement aux grandes galeries, ici pas de queue, pas de billet et surtout c’est gratuit ! Lors mon tour du monde, je n’ai jamais vu un coucher de soleil aussi joli et rosé que celui de Rimouski.
Saluez les goélands, regarder le soleil s’incliner sur le dos des canards. On croirait des filets de diamants qui tombent du ciel.
Manger du homard ? Oh que oui ! La région du Bas du Fleuve, c’est l’endroit de prédilection pour dénicher les crustacés. Des heures de plaisir à dompter la carcasse de la bête (déjà morte, je vous rassure), mais l'effort en vaut le coup ! Vous trouverez des dizaines de poissonneries sur votre route, mais si vous en avez la chance, passez dire bonjour à la propriétaire de chez Odile. Sourire et gentillesse garantie !
Si vous passez, par Rivière-du-Loup arrêtez-vous à la fromagerie des basques, le meilleur fromage qui fait kwick, kwick au monde ! Ils possèdent des tonnes de cet ingrédient santé que l’on met dans nos fameuses poutines. Nous en avons rapporté pour nous en faire à la maison (avec des frittes de patates douces).
Oui, si le secret d’une bonne poutine, c’est le fromage, le secret des Rimouskois, c’est le sourire et la gentillesse.
Un tour du monde, ça ne se termine pas toujours comme on l’aurait cru. D’abord, on décolle vers ailleurs, les choses se passent bien. Tout roule si parfaitement qu’on se voit déjà voyager quelques mois supplémentaires.
Puis un évènement vous descend de votre nuage et vous arrache brutalement de ce bonheur dans lequel vous baignez. Suffis d’un coup de téléphone et tout bascule. Machinalement, vous faites votre valise pour revenir d’urgence à la maison. Aussi vite que possible, dans l’espoir de dire ce précieux au revoir.
Je ne me suis jamais sentie aussi petite et vulnérable que dans ce retour interminable. Du haut des airs, je parlais à mon père, je lui ai dit 2000 fois de m’attendre, j’ai prié et je n’ai même pas ronchonné quand nous avons eu des turbulences, moi qui ai toujours eu une peur bleue des avions.
Non, quand on planifie un tour du monde, on ne pense pas que son père peut mourir en moins de 12 heures. On pense au départ, on pense à sa sécurité, à faire ses vaccins, à ne pas attraper la malaria, à son itinéraire, mais on ne pense pas que tout peut chuter. Non, car on croit avoir pensé à tout…
Mon père aimait ce blogue. Même si nous n’avions qu’une moyenne de 20 ou de 40 lecteurs par jour, je m’en fichais, car papa lui le lisait. Il me demandait souvent quand allait paraître le nouvel article. Il trouvait que je n’étais pas rapide à les écrire ! Il avait probablement raison, mais quand on voyage on perd la notion du temps. Il commentait régulièrement mes photos, ça nous donnait un prétexte pour se parler. C’est con à dire, mais c’est probablement ce tour du monde qui nous a le plus rapprochés, et ce, même si parfois nous étions à des milliers de kilomètres l’un de l’autre.
Même si les évènements sont difficiles, je suis certaine que je n’arrêterais jamais de voyager. J’ai compris une chose à travers cette expérience, c’est que lorsqu’il nous arrive un évènement douloureux, il y a toujours les souvenirs pour nous aider. Dans mon cas, ce sont mes souvenirs de voyages. Aujourd’hui quand je me sens triste, je n’ai qu’à penser à ces moments entre les cinq continents. J’ai le bruit des vagues de Puna, l’odeur des soupes ramen du mont Fuji, les cris des enfants des écoles de Tokyo et les images du marché de Rotterdam en esprit. Ça ne ramène pas les morts, mais c’est ma thérapie.
Voyager c’est se créer des souvenirs pour demain, ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est vrai. C’est plus fort que tout l’argent que je n’ai pas gagné cette année, de l’emploi que j’ai laissé et de l’insécurité qui m’attend. Je ne regrette pas un sou de ce que j’ai dépensé et je me demande encore pourquoi je ne l’ai pas fait avant.
Je suis certaine qu’à travers les nuages mon père continuera à me lire et moi à écrire en pensant en lui. Quand je traverserais à nouveau le ciel pour me rendre je ne sais où sur la planète, je penserais très fort à lui. Lui qui ironiquement a passé la moitié de sa vie à travailler dans les aéroports, lui qui m’a accompagné dans mes premiers voyages, lui qui me rassurait toujours quand j’avais peur de prendre l’avion.
À ceux qui se demandent encore s’ils doivent faire un tour du monde ou non, je vous dirais seulement qu’il ne faut pas trop se poser de questions. La vie est trop courte pour se trouver de mauvaises raisons ! Allez partez, mais conseil, prenez-vous de bonnes assurances, car tout peut arriver durant un tour du monde.