On ne pouvait pas vous parler de notre voyage au Japon sans vous parler de la nourriture japonaise. C’est l’une des choses qui a vraiment agrémenté notre périple. Sur les 3 mois dans la capitale nippone, nous avons beaucoup cuisiné dans notre Airbnb, mais nous avons aussi profité de plusieurs restos. Les Japonais sont tellement propres que même les petits bouibouis de quartier ne me faisaient pas peur. Au Japon on peut manger sur le plancher on sait qu'on n'attrapera rien (ou presque), c’est une chose très agréable !
Les fameux mochis sont partout, partout.. C'est un dessert japonais à base de riz gluant, souvent fourré aux fèves rouges ou aux graines de sésame noir. Délicieux !
La version glacée est encore meilleure !
Pratiquement tous les restaurants du Japon ont devant leur devanture une présentation de leurs plats en plastique. C'est pratique pour les touristes. Si jamais le menu est en japonais et qu'il n'y a pas de photo, vous pouvez aller pointer directement dans la vitrine (on l'a déjà fait), car les Japonais ne parlent pratiquement pas anglais, même à Tokyo ! Remarquez que dans les assiettes japonaises il n'y a pas beaucoup de légumes. C'est quelque chose qui nous a particulièrement manqué...
Au marché aux poissons de Tokyo, si on ne peut plus vraiment voir les encans de l'intérieur,on peut se balader dans les rues tout autour. Arrivez tôt, car les commerçants ferment juste après le lunch. Niveau trouvaille culinaire c'est le paradis.
La pieuvre fumée.... Un grand coup de coeur
Naturellement les restaurants de sashimis (poissons crus sur du riz). Ne vous attendez pas à payer moins cher votre assiette. Ici, le poisson est frais, mais les prix sont chauds !
On n'a jamais payé plus de 5$ pour une dizaine de sushis. Les épiceries vous les vendent frais, frais, frais... Et parfois avec des allures très particulières, disons qu'on ne sait pas toujours ce que l'on mange ! Ne cherchez pas ceux aux avocats... On n'en a jamais trouvé au Japon.
J'appellerais ça l'attrape touriste ! Quelques restaurants dans des lieux touristiques vous vendent des petites brochettes à la pièce avec des serveuses qui vous interpellent à l'entrée. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est qu'il faut payer 4$ par personne pour avoir une place sur une banquette en plus de payer les accompagnements que vous n'avez pas commandés. Du coup, pour ces 4 petites brochettes trempées dans une sauce hyper sucrée on en a eu pour presque 25$
C'est très drôle de voir les marques américaines percer le marché japonais, ainsi Kellogg's fait des céréales aux fèves rouges et citrouille, tandis qu'Oréo adapte ses biscuits au Thé matcha, sans parler de Mc Donald et Starbuck.
KitKat est le roi dans le domaine. Si vous allez au centre commercial Daimaru à Tokyo, vous trouverez dans le sous-sol une boutique KitKat avec plus d'une trentaine de saveurs ...
Vous allez trouver des produits dérivés de Star Wars partout, c'est une invasion au Japon ! Jusqu'aux baguettes !
Au grand bonheur de Wesley. Probablement les repas les moins chers à trouver niveau restaurant. Ces soupes sont goûteuses, mais ça reste un peu difficile sur le foie.
Ce n'est pas un passage obligé, mais il est quand même intéressant de voir cette fascination qu'ont les Japonais envers ces petites nouilles sèches faciles à cuisiner. Tokyo a son musée, mais aussi Osaka.
Au musée, vous pouvez dessiner l'emballage de votre propre ramen, suivre des cours de cuisine et naturellement en manger ! Une belle visite, pour ceux qui ont le temps et qui sont autour d'Osaka.
LES OKONOMIYAKI D'OSAKA
Après les fameuses boulettes à la pieuvre, on trouve facilement des restaurants d'okonomiyaki dans la ville d'Osaka. Cette spécialité se résume par un méli-mélo de nourriture, souvent des oeufs, des nouilles de la viande et de la sauce brune sucrée. C'est un mélange entre l'omelette et la pizza... Habituellement cuite devant vous, sur une plaque chauffante...
Les Japonais sont friands de café froid. On en vend en litre dans les épiceries.
Les 100 yens shop, un genre de Dollorama japonais, il y en a partout. Il existe même des applications téléphoniques pour vous aider à les trouver en tout temps. On y vend toute sorte de choses, de la vaisselle, des souvenirs, de la papeterie, mais aussi de la nourriture. Tout est habituellement à 1$. Outre les Daiso et Seria, vous avez les 100 yens shop spécialisés en nourriture comme les Lawson 100 qu'on distingue en vert et rouge. Pratique pour les fauchés !
Difficile de venir au Japon sans en manger... C'est définitivement devenu notre fruit préféré. À l'automne, on voit ces grands arbres se gorger de fruits orangés.
Les Japonais portent une attention particulière à l'emballage. Il faut dire qu'ils sont tous aussi beaux les uns que les autres. Les boîtes sont recouvertes de papier glacé, embossé, doré, etc. Pour avoir travaillé dans le domaine, je vois facilement les signes de dollar associés à tout ce packaging ! Les entreprises japonaises dépensent énormément d'argent pour bien paraître auprès de leurs clients. Meiji, l'un des plus grands producteurs de chocolat japonais propose des centaines de sortes de chocolats dans des emballages ultras jolis ! Comme touriste, on se fait avoir quelques fois à ce marketing séducteur. Au final, on en conclut qu'on met beaucoup l'emphase sur le look et non le contenu... Mes papilles ont souvent été déçues, surtout en matière de sucreries...
Les emballages de bonbons sont tellement mignons ! Pas surprenant que plusieurs sites de ventes en ligne comme Candysan se spécialisent dans la vente de bonbons japonais à travers le monde.
On ne va pas au Japon pour manger du dessert. Les Japonais n'ont pas la dent aussi sucrée que nous. Comme pour l'emballage des chocolats, souvent on vous en met plein la figure, mais le goût n'y est pas... À moins d'aimer les textures spongieuses (comme ces crêpes) avec de la crème fouettée sans goût...
Le look des desserts est souvent copié sur les pâtisseries françaises...
Quand on pense Japon, on pense souvent au Mont-Fuji. De son nom japonais "Fujisan", cette montagne de 3776 mètres d’altitude est souvent représentée sur les cartes postales et les estampes japonaises. C’est en fait l’un des emblèmes majeurs de l’archipel.
Le Mont Fuji est un volcan toujours considéré actif. Sa dernière éruption a eu lieu en 1707, le risque de le voir se réveiller est maintenant faible. Quoique depuis le gros tremblement de terre de 2011, certains croient qu’il est possible que le volcan se réveille sous peu… Après avoir visité celui d'Hawaii, on ne pouvait pas s'empêcher d'aller voir celui du Japon.
Le mont est inscrit au patrimoine UNESCO sous le titre de lieu sacré depuis 2013. Il est un lieu culte pour de nombreux Japonais. Plusieurs en font l’ascension en été.
Un fait qui nous a étonnés, il n’y a pas de neige toute l’année sur le Mont Fuji ! La meilleure saison pour le voir c’est vers l’automne, le paysage y est magnifique avec les feuilles des arbres qui changent de couleur. D’ailleurs si vous regardez bien cette photo on voit sur la gauche les marches qui mènent au sommet (un genre de fermeture éclaire).
La famille dans laquelle nous avons habité nous a fait la surprise de nous y amener lors de notre dernier week-end avec eux. C’était magique et très agréable. Sans leur aide nous n’aurions jamais pu admirer la montagne sacrée de si près, puisque sans voiture la ville de Fuji est beaucoup moins accessible.
Dissimulé dans une épaisse forêt, le sanctuaire Fuji-Sengen Jinja abrite des arbres vieux de plus de 1000 ans et de super bâtiments sacrés. Lors de notre passage, nous avons rencontré un couple de mariés. Nos amis japonais nous ont assuré qu’il n’y avait pas de problème à les prendre en photos. N’est-ce pas joli de les voir en habits traditionnels ?
Le sanctuaire a été construit en 788 afin de protéger les villages des alentours contre les éruptions volcaniques.
Ce parc a beaucoup plu à notre petite famille japonaise. Même si les attractions sont un peu enfantines, le cadre naturel qui l’entoure est très joli. Les jardins, les statues et même la boutique de souvenir en valent le détour.
On peut aussi se procurer gratuitement de l'eau du Mont Fuji dans quelques points relais autour du mont. Semblerait que plusieurs personnes viennent directement des 4 coins du Japon s'approvisionner...
Pour ceux qui ont oublié leur bidons pas de panique, les boutiques aux alentours en vendent...
Fuji est aussi reconnu pour les pâtes de ses soupes Udon. Semblerait-il qu'elles sont plus collantes et plus tendres... Nous n'avons pas trop remarqué cette différence lors d'un passage dans un resto de la région, mais elles étaient tout simplement délicieuses !
Pas le temps de passer au restaurant ! Pas de problème, vous en trouverez dans les boutiques de souvenirs.
Croyez-moi, j’aurais bien voulu ne pas écrire cet article. À cette heure-ci, mon avion pour Québec devrait être sur le point d’atterrir et je pourrais enfin faire un bonjour en personne à ma famille que je n’ai pas vu depuis 6 mois. M’endormir sur le son d’un feu de bois en caressant mon chat en buvant un café du Tim. Mais bon, je devrais me faire au ciel pluvieux et gris de Tokyo pour encore quelques jours, afin de reprendre des forces pour faire mes 19 heures de vol.
Nous devions partir hier soir. Mais en arrivant à Tokyo deux jours plus tôt, les syndromes de mon rhume se sont empirés en toux persistante en plus de s’aggraver en sinusite. Comme j’ai déjà eu un ami Max qui a failli y laisser ses tympans lors d’un vol Paris-Rome, j’ai eu peur d’avoir les mêmes problèmes (je peux vous dire que dans son cas, ça n’avait pas été beau à voir sur un vol de 3 heures, je m’imaginais mal subir le même sort sur une durée de 19 heures). Si lui avait saigné du nez en plus d’avoir eu de terribles douleurs, je voyais déjà la scène : moi en train de crier à la mort, Wesley à mes côtés me suppliant de la fermer, pendant que deux hôtesses de l’air m’attachent sur mon banc avec une camisole de force, l’horreur...
Il faut ajouter que certaines compagnies aériennes peuvent refuser l’accès aux voyageurs qui présentent des symptômes de maladie. Avec ma toux qui n’arrêtait plus. Mes joues rouges et mon masque de chirurgienne (car oui au Japon, quand tu es malade tu portes un masque, c’est la politesse pour ne pas contaminer les autres) c’était définitif qu’il m’aurait posé des questions et m’aurait demandé une autorisation de voler de la part d’un médecin ce qu’on nomme le « Fit to Fly ».
Nous avons ainsi décidé de partir à l’urgence afin d’obtenir le point de vue du médecin. Par chance nous avions Cédric avec nous. Un ami de Wesley qui parle très bien le japonais (merci). Dans ma petite tête de Nord américaine pour moi, le service médical japonais n’avait rien à envier aux services canadiens. Je me voyais déjà dans un hôpital avec la plus grande des technologies. Tous des Docteurs Gray aux yeux bridés. Des salles d’attente super efficaces munies de robots, colorées de rose Hello Kitty… Eh bien non. Je peux vous dire que si l’on attend deux à trois heures dans une salle d’attente au Québec. Au Japon, c’est identique ! Sauf que si au Québec on attend longtemps, au Japon on attend sans trop savoir pourquoi. Comme nous étions en dehors des heures de visites normales, nous étions les seuls à l’urgence. Mais je dis bien les seuls !!! Nous avons attendu 2 heures en plus de payer le double du prix, car nous nous sommes présentés après 20h. Dans des locaux défraîchis, j’ai rencontré un médecin qui n’avait pas trop l’air de savoir quoi faire. Son premier verdict après 20 minutes de consultation avec nous et 30 minutes de discussions avec un confrère a été de me dire de prendre l’avion et me faire soigner au Canada ! Bravo ma grande ! Mais ça ne réglait pas mon problème d’oreille là ! Est-ce que j’allais perdre mes tympans en vol, c’est surtout ça qui m’inquiétait… Réponse : « Je ne peux pas te dire si tu vas avoir mal… » Ensuite, la jeune femme est restée devant nous chambranlante, ne sachant pas trop quoi faire, regardant son ordinateur, faisant des he… he… . J’ai eu droit au test de la grippe (un gros Q tipe dans le nez) qui s’est avéré négatif et ultra déplaisant. Après elle voulait me passer une sorte de scan de la tête… Que j’ai refusé, car je n’en voyais pas l’utilité et surtout, je sentais la facture salée arriver (est-ce que les hôpitaux japonais recommanderaient certains tests coûteux pour se financer ?) Toujours est-il qu’elle m’a finalement prescrit un décongestionnant de la mort pour pouvoir prendre mon vol. Un genre d’Advil rhume et sinus à doubles doses. (Que j’avais déjà dans ma trousse de dépannage, mais qui n’avait pas fonctionné). On est parti de l’hôpital et j’ai pris le médicament. Qu’est-il arrivé par la suite ? Deux heures à peine après avoir pris les comprimés, j’ai été prise de grosses crampes et là je vous épargne les détails. Oui, mon oreille était bien débloquée, ma gorge très engourdie, j’étais gelée comme une balle, mais les crampes étaient insupportables (les effets étaient pires qu’une grosse cuite après un certain party du jour de l’an au Bain Mathieu). On a donc attendu l’aurore et on est reparti aux urgences avec l’autorisation des assurances. Car oui on doit obtenir le consentement de notre compagnie d’assurance avant de se présenter…
Cette fois-ci pas de Cédric pour nous aider. Mais bon comme j’étais déjà dans les dossiers ça n’a pas été si compliqué. Le personnel nous a reconnus et n’avait pas l’air très emballé de nous revoir (en même temps, ce n’est pas non plus un Club Med, je ne devais pas m’attendre à recevoir des ballons et un drink gratuit à mon arrivée), mais un petit sourire de compassion vous savez, ça ne fait pas de mal… Après deux heures d’attente et toujours personnes dans la salle d’attente nous avons vu un nouveau médecin qui a refusé les services de traducteur de nos assurances. Elle comprenait une phrase sur deux à ce que je disais. Je vous assure qu’à deux reprises j’étais sur le point de prendre le téléphone à côté de moi pour téléphoner ma compagnie d’assurance, tellement j’étais fatiguée du manège. Il y a quand même des limites à garder sa fierté. Après de nombreuses traductions sur son téléphone portable du japonais à l’anglais, elle a compris. Cette fois-ci, verdict : allergie au médicament prescrit et une lettre de recommandation pour les assurances à ne pas prendre le vol. Ce qui explique le pourquoi de notre stagnation dans la capitale nipponne le temps pour moi d’aller mieux.
En gros, on a beau chialer sur notre système de santé, je vous assure que nous sommes de loin bien meilleurs. Oui, il faut attendre longtemps au Québec avant de voir un médecin, mais moi un spécialiste qui hésite, qui n’arrive pas à me donner une opinion franche, ça me fait peur… Je n’imagine même pas leurs réactions devant un cas plus grave… Pour ceux qui sont déjà venus au Japon, vous rappelez-vous avoir croisé une ambulance ? Si oui, vous avez bien remarqué qu’elles ne roulent pas vite en état d’urgence, d’ailleurs personne ne se pousse pour la laisser passer (WTF !) . Si vous faites une crise cardiaque ici, vous avez à mon avis peu de chances de survie... Apportez votre défibrillateur et vérifiez les batteries de votre peace-maker avant de partir si vous êtes cardiaque !
1- Être malade au Japon est fortement déconseillé (tout comme partout dans le monde)… Disons que ce n’est pas le but d’un voyage…
2- Préparez-vous une belle trousse antigrippe, rhume et autres bobos, car trouver des médicaments en vente libre au Japon est très difficile. L’emballage est totalement en japonais. Et les pharmaciens, tout comme la majorité des Japonais, ne parlent pas anglais (et ce, même à Tokyo). Oui c’est chiant à traîner des médocs, mais c’est nécessaire.
3- Demandez au docteur ou au pharmacien le nom exact de votre médicament en anglais. Vous pourrez alors communiquer avec votre pharmacien par téléphone si vous avez des doutes sur ce qui vous a été prescrit ou si vous pouvez le combiner avec un autre médicament que vous avez dans votre trousse de dépannage. Ça nous a été utile quand j’ai commencé à avoir des crampes. Je m’apprêtais à prendre une dose de Peptobismol, ce qui n’est pas un bon mixte avec un décongestionnant…
4- Surtout, munissez-vous d’une bonne assurance. Dans notre cas, nous sommes avec Desjardins et nous sommes très satisfaits du service. Toutefois, si vous leur téléphonez la nuit (heure du Québec) ils semblent faire affaire un service de sous-traitance. Du coup, le gars que nous avons rejoint au petit matin n’était pas du tout informé sur ce que nous devions faire et comment procéder en plus d’être bête comme ses pieds… Merci aux deux autres employés que nous avons rejoints par la suite et qui ont été hypergentils et efficaces.
5- Votre compagnie aérienne peut vous exiger un papier signé du docteur "Fit to fly" pour pouvoir vous embarquer. Si vous avez des symptômes de maladies qui peuvent s’intensifier aux vols et affecter la santé de celles des autres passagers.
6- Au Japon on peut vous recommander de faire des tests médicaux, mais on ne vous dit pas les prix… Vérifiez avant, il est possible que votre compagnie d’assurance refuse de payer…
7- Faites comme les Japonais. Si vous avez peur d’attraper la grippe ou le rhume ou si vous en présentez vous même les symptômes, portez un masque. Ils en vendent partout, même dans des machines distributrices du métro…
On nous a dit, si vous allez au Japon, il faut absolument que vous passiez par Nara ! C’est ce qu’on a fait à partir d’Osaka, sincèrement on ne le regrette pas !
Nara c’est la ville du père Noel. Il y a une invasion de petits cerfs, un peu comme les singes à Lopburi en Thaïlande, sauf qu’ici on ne les chasse pas à coup de bâton, on s’amuse surtout à leur donner à manger. Personnellement, on a préféré ne rien leur donner, on s’est contenté de regarder les autres touristes se faire poursuive par les petites bêtes. Car les cerfs ont le museau fin, dès qu’ils sentent que vous avez de la nourriture ils vous suivent (normal quoi !) À la quantité qu’ils sont, ils peuvent vite devenir envahissants.
Dans le parc de Nara nous sommes tombés sur un groupe qui fixait et photographiait cet arbre. En fait c'est un arbre vivant où il pousse des bambous dans son tronc. Il faut dire que le bambou est très vénéré au Japon, il est un symbole de la plénitude du néant car il croît autour du vide en plus d'être un symbole de fertilité, donc pour eux cet arbre transpercé est assez magique....
Les monuments historiques de la ville de Nara sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998. C’est aussi la ville du temple bouddhiste Todai-Ji. Un temple que nous avons adoré. Il est grand, il est beau et y’a bah oui… malheureusement plein de touristes, mais la visite en vaut la peine !
Envie de connaître l’effet d’un tremblement de terre de niveau 7 ? Rendez-vous au musée du séisme Okumura Commemorative Museum (à quelque pas du temple). Nous avons particulièrement aimé cet endroit qui en passant est totalement gratuit et totalement désert, car peu de touristes connaissent le filon. Donc nous n’avons pas eu à attendre pour essayer leur simulateur de tremblement de terre (d’ailleurs, nous avions toute l’équipe du musée juste pour nous). L’effet est très étrange, on vous recommande d’essayer. Pour les peureux ne vous en faites pas, on vous attache solidement !
Nous partons du Japon dans moins d’une semaine (eh oui hélas !) et nous n’aurons pas vécu de tremblements de terre (et ce n’est pas moi qui vais me plaindre). C’était donc l’occasion pour moi et Wesley de sentir les effets.
Nara est la ville où j’aimerais revenir au Japon. Même s’il y a beaucoup de touristes, il règne ici une certaine plénitude. Peut-être parce qu’il y a des espaces verts partout. Peut-être à cause qu’il y a moins d’immeubles que dans les autres villes que nous avons fait… qui sait, mais définitivement, je vais dire comme les autres, vous devez passer par Nara si vous venez au Japon !
Petite vidéo des cerfs que nous avons tourné de nuits à Nara... Disons qu'en soirée ils sont très bavards !
https://youtu.be/kOuXfT-lOEI
Le wasabi pour Shizuoka c’est un peu comme le bœuf Kobe pour la région du Kansai. Une petite mine d’or ! Une seule tige peut se vendre entre 4 et 30$ et les Japonais en raffolent. Toutefois, cette plante est assez capricieuse et très difficile à faire pousser. Il faut plus que d’avoir la main verte, il faut détenir des conditions géographiques particulières et approvisionner la plante avec une eau pure qui provient en majorité de la fonte des neiges des montagnes. Deux conditions que les régions de Nagano et Shizuoka peuvent facilement offrir. Ça tombe bien, nous sommes à Shizuoka depuis maintenant une semaine dans une sympathique petite famille japonaise.
Nous avons eu la chance hier de partir avec Akimi la mère de Taiki, le papa de la famille où nous logeons et un ami de cette dernière vers une ferme qui en produit. Une visite courte, mais tellement agréable où j’ai pu contempler ces jolies petites feuilles vertes pousser au rythme de l’eau et du vent de la campagne. Akimi était surprise de mon intérêt à visiter une ferme de ce genre, il semble que si les Japonais aiment manger du wasabi peu font l’effort d’aller les voir pousser. Il faut dire que ces places sont assez excentrées et que l’information pour s’y rendre est difficile à trouver, alors quand on nous a offert de les accompagner on a dit un grand OUI ou plutôt un grand : はい (Hai) !
Le Wasabi a des vertus très intéressantes. On dit que la tige de cette plante éloigne ceux qui en consomme régulièrement du cancer en plus d’être un anti-microbien et de dégager les sinus. Ça tombe bien, j’ai une grippe depuis une semaine avec des crampes à l’estomac depuis deux jours donc je me suis faite une petite cure (pas certaine du résultat toutefois).
Le Wasabi servi au Japon n’est pas le même que ce que nous retrouvons sur nos tables. Étant donné son prix exorbitant, on retrouve dans les restaurants japonais au Canada bien souvent un mélange de raifort et de colorant vert… Donc nous avons mangé pour la première fois du vrai wasabi avec une petite soupe soba et du tempura, sous un décor d’arbres aux couleurs chaudes de l’automne.
Pour servir le wasabi au Japon, souvent les cuisiniers frottent la tige à une planche fabriquée en peau de requin (qu’on nome Oroshiki). Cette façon de faire donne au wasabi une texture onctueuse et crémeuse (plus douce qu'avec la traditionnelle râpe en métal). La pâte verte peut alors être mangée directement ou mélangée au repas. J’ai testé les deux, résultats, quelques larmes. Ça reste quand même fort au goût, mais je vous dirais beaucoup moins fort que notre faux wasabi nord-américain. L’effet de chaleur disparaît très rapidement.
Avec tout ça qui sait, je ferais peut-être moi aussi ma propre ferme de wasabi canadienne. Toutefois, j’ai besoin d’être patiente avant d'être millionnaire, car une tige à besoin entre12 et 18 mois avant d’arriver à maturité (ce qui explique son prix).
La ferme où nous sommes allés se fait un devoir de vendre des wasabis parfaits. Ils jettent les wasabis de moins bonne qualité. Il arrive alors que certains tombent sur la route et se remettent à pousser. Nous avons fait une petite cueillette clandestine aux alentours de la ferme.
Le wasabi peut aussi s'apprêter dans une multitude de sauces, de plats et de desserts (comme la crème glacée) et semblerait-il aussi, la bière et le vin.