On a tous entendu parler à un moment ou un autre du bœuf Kobe. Cette viande si tendre dont les Japonais raffolent et qui nous fait tant rêver aux quatre coins de la planète. Est-ce si bon que cela ? Oh que oui mes amis ! Et quoi de mieux que d’éveiller ses papilles lors d’une journée froide et pluvieuse à Kobe en allant manger ce mets pratiquement impossible à trouver sur nos tables ? En fait, il est possible depuis quelques années d’en acheter outre-Atlantique, mais il faut vouloir en payer le prix, car ce caviar nippon n’est pas pour toutes les bourses. Si ce produit est déjà un luxe au Japon, imaginez outre-mer ! Seulement 3000 spécimens par année obtiennent l’appellation « bœuf Kobe » et ces derniers peuvent se vendre jusqu’à 1400$ le kilo.
Il faut dire qu’en premier lieu j’étais septique. Je ne suis pas amateur de viande rouge, mais à la première bouchée j’avoue j’étais conquise et ce même si le cuistot m’a remis ma viande saignante ! C’est tendre, c’est bon, ça goûte le bœuf de façon prononcée avec une note de beurre. Cette particularité est due aux petits filets de gras qui traversent le bifteck et certainement en raison de chouchoutage des bébêtes. Il semblerait que les vaches sont dorlotées avec soin avant de passer au bistouri. Certains agriculteurs leur donnent du saké, d’autre un mélange de céréales particulières, mais ce qui semble aider ce sont les massages qu’elles reçoivent tous les jours et qui permet justement de persiller la viande et ainsi distribuer le gras de façon régulière à travers leur corps. Ainsi la façon dont le gras est réparti va justifier son prix, ce qui explique pourquoi les éleveurs vont tout faire pour avoir une bête reposée, heureuse et naturellement bien engraissée. Si on était riche, on en mangerait tout les soirs, mais une fois dans notre vie, pluie ou pas, il ne fallait surtout pas manquer l’occasion.
En dessert, on voulait en profiter pour se faire l’un des fameux Kobe Pudding, mais bon à part dans les boutiques de souvenirs qui était fermées après notre copieux repas, il nous a été impossible d’en trouver (et il faut dire que la température était contre nous), nous avons donc jeté notre dévolu sur ces petites pâtisseries japonaises, gagnante d’un prestigieux prix. Un mélange étrange de crème brûlé, d'orange et de tarte… pas mal ! En matière de pâtisserie, les Japonais trouvent souvent leur inspiration en France, mais ils osent souvent plusieurs mélanges.
Si vous partez pour Kyoto, mieux vaut vous munir d'une bonne paire de chaussures et d'un guide touristique. Il y a beaucoup de musées, dont celui du manga (que nous n'avons malheureusement pas fait) et énormément de temples. Les offices de tourisme ne sont pas toujours faciles à trouver et l'information qui est offerte est souvent en japonais et en chinois. Le fait d'avoir le guide du Petit Routard nous a donné beaucoup d'informations. Ce dernier nous a particulièrement aidé au château Nijo. Car en plus de payer les frais d'entrée, il faut payer (optionnel) les services d'un guide audio. Pour les petits budgets, les 10$ supplémentaire par personne sont assez douloureux, voir le budget de notre repas de la journée. Ainsi le guide du petit Routard nous a bien aidé car il explique salle par salle tout ce qu'il y a à voir. Comme nous voyageons léger, on était un peut embêté de le trimbaler avec nous. L'astuce, on arrache les pages quand on est certain qu'on ne reviendra pas à cet endroit, ainsi au fur et à mesure il perd du poids. En passant, ceux qui prévoient se rendre au Japon, pensez à emporter des références avec vous, car les guides touristiques en anglais sont impossibles à trouver ici...
Ce sanctuaire au creux des montagnes de Kyoto est probablement le plus jolis que nous avons faits et croyez-nous on en a fait ! Située en sortie sud de la ville de Kyoto, Fushimi Inari a été érigé en 711. Il est dédié à la déesse du riz, Inari et semblerait-il, serait aussi associée à la richesse ce qui expliquerait les milliers de torii (petites portes orangées) qu'on retrouve tout le long du parcourt montagneux. D'ailleurs l'ascension pourrait être rigoureuse pour certains (j'ai remarqué quelques mamies essoufflées sur le parcours). En haut quelques commerces proposent des rafraichissements, du thé et même de la crème glacée ! Un bon moyen de renflouer les calories perdues pendant la randonnée. Le sanctuaire est ouvert 24 heures (sauf les commerces naturellement). Nous avons fait la descente de nuit. C'est assez romantique...
DE LA BEAUTÉ SUR DES BRANCHES
Le Daikakuji. Situé sur les pentes du mont sacré Atago, ce temple a été construit vers 876 par la secte bouddhique Shingon. Pendant la période du Namboku cho il devint le quartier général de l'empereur Go-Kameyama. Ensuite le temple fut pris en charge par les shoguns Ashikaga qui firent appel à de nombreux artistes pour réaliser l'architecture générale du temple, qui date de la fin du 16éme siècle. Personnellement, ce qui vaut vraiment le coup c'est toute la nature qui entoure ce temple. À quelques pas, vous avez la forêt de bambou et de l'autre côté des arbres qui en cette période de l'année offre un décor digne d'un film de Tim Burton.
Entre lui et moi, ça n'a pas été le coup de foudre. Il y a tout simplement trop de touristes ! Ce n'est pas à mon avis un arrêt obligatoire.... À vous d'en juger, peut-être que j'ai trop vu de temps en un si court laps de temps...
C'est en me levant ce matin que j'ai eu le coeur serré en regardant les nouvelles françaises. Comment expliquer l'inexplicable ? On ne peut pas dire qu'on ne ressent rien parce qu'on est loin. On se dit qu'on aurait très bien pu être là, d'ailleurs c’est prévu dans deux mois. Une fois qu'on s'est assuré que la famille et les amis vont bien, on se met à réfléchir. En fait, je me suis surtout questionné sur comment réagissent les Japonais devant de tels événements. Eux qui vivent en majorité dans le calme et la douceur. Ces images de fusillades et de prise d'otages à Paris, cette ville que plusieurs Japonais idolâtrent pour son charme et son glamour, doivent pour eux sembler tellement irréelles... Quel est leur regard sur les évènements du 13 novembre ?
C'est une situation difficile à interpréter en tant que voyageur, surtout quand on ne parle pas la langue. On a beau essayer de déchiffrer les médias, impossible d'avoir leur point de vue. On pourrait croire que tout ça leur coule dessus comme sur le dos d'un canard... Mais après deux mois passés ici, je comprends maintenant qu'il est mal vu pour les nippons de montrer certaines émotions dans la sphère publique, d'où peut-être cette froideur qui peut être interprétée comme de l'indifférence au premier regard. Probablement que dans la sphère privée c'est tout autre chose... Malheureusement dans nos peu nombreuses discussions avec les Japonais, nous n'avons pas eu la chance de gratter le sujet des émotions (surtout qu'ici regarder les gens dans les yeux peut-être perçu comme très rude, alors imaginez une conversation avec un inconnu). J'ai l'impression de toucher un sujet tabou et pour la première fois, j'avoue être vraiment déboussolé dans mes repères de voyageur.
Dans quelques jours nous débarquons dans une famille japonaise dans le cadre d'un échange travail-logement trouvé sur le site de volontariat Workaway... Qui sait comment cette expérience changera ma perception de ce pays tellement différent à mes yeux. Peut-être pourrons-nous arriver à enfin échanger !
Sur ce, amis Français, nous continuons à penser à vous. Vous êtes dans notre coeur et on sera avec vous dans quelques semaines...
La première fois que je suis allée à Kyoto, je n’ai sincèrement pas été emballé. À première vue, cette ville ressemblait à une banlieue, comme on en trouve plusieurs au Japon. Le charme n’a pas du tout opéré. Surtout que mes attentes étaient grandes. Le guide du Petit Routard (édition 2011) dit de Kyoto qu’elle est l’âme du Japon et qu’elle se distingue par sa beauté sidérante… Face à tant de promesses, telle une boulimique devant la vitrine de La Durée, je jubilais d’arriver. Surtout que je voulais mettre une image sur cette ville qui a tant fait parler d’elle au Québec pour son sommet sur les changements climatiques en 1997 (et naturellement pour son dérapage sur le sujet en 2011).
Toujours est-il que j’avais tort de cette première impression. Le problème c’est que nous sommes entrés dans la ville par la gare Centrale et que le trajet pour se rendre au château, ainsi que tout autour, n’a rien de particulier.
Toutefois, le fait d’avoir eu la chance de visiter Kyoto à plus d'une reprise m’a permis de voir que cette ville avait plus à offrir. En fait, il existe un autre Kyoto qui est beaucoup plus naturel et oui, je l’avoue avec des paysages à en faire rêver et surtout avec d’autres choses à voir que des grandes rues et des magasins !
En fait, pour apprécier cette ville on ne doit pas être pressé, Kyoto c’est grand ! Mais si n’avez qu’une seule journée, vous devriez envisager de visiter l’ouest, Arashiyama, c'est sur cette première partie de Kyoto que je vais commencer (je commence par le dessert !)
En arrivant à Arahiyama, on peut voir que l'atmosphère est toute à fait différente...
LA COLLINE D'IWATAYAMA ET SON PARC DE SINGES
La montée est un peu abrupte, mais l'effort en vaut le détour. Après 20 minutes d'ascension en montagnes (qu'on a pas le droit de photographier car il faut rester au aguets au cas ou un singe nous tomberait dessus), on aperçoit en haut de la colline et en toute liberté une cinquantaine de singes se promener dans la nature.
LA BALADE DES GENS HEUREUX
Même si le ciel était gris et que la température était contre nous, une balade dans les rues d'Arashiyama est très poétique... surtout pour l'estomac de Wesley !
TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI !
La forêt de bamboo d'Arashiyama est jusqu'à présent le plus bel endroit que j'ai visité au Japon. Malgré un jour de pluie, la forêt restait quand même peuplée de touristes. La popularité de cet endroit se comprend, l'atmosphère y est magique ! N'est-ce pas génial de trouver à une si courte distance du centre-ville un endroit où l'on entend chanter les corbeaux et où le bruit du vent rebondit lourdement dans ces longues tiges qui montent du sol ? Malheureusement mes photos ne rendent pas hommage...
L’automne commence paresseusement à s’installer à Osaka. Cette ambiance me fait penser à Montréal. Les feuilles rouges et jaunes qui tombent timidement des arbres et le vent frais, sont une impression de déjà vu qui j'avoue, me fait du bien. Il ne manquerait que 3 ou 4 écureuils gambadant dans les parcs et je me sentirais à la maison ! Maintenant six semaines que nous sommes au Japon et déjà 4 mois que nous sommes parties, le temps passe vite, trop vite !
Si Tokyo a été pour moi toute une expérience, Osaka reste un endroit très agréable à vivre. Il y a quelque chose dans l’air ici que j’apprécie. Je n'y ferais pas ma vie, mais je ne me sens pas non plus pressée de partir, si vous voyez ce que je veux dire. La seule chose qui me manque est le contact avec les gens, j'aimerais en apprendre plus sur eux (façon de vivre, de penser, etc.) Parfois, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose... Techniquement, nous devrions vivre dans une famille japonaise dans 3 semaines, ce sera ainsi l'occasion pour nous de vraiment prendre un bain de culture nippone. Je dis techniquement, car nous sommes sans réponse de leur part depuis un petit bout, alors rien n'est coulé dans le béton. Ceux qui nous connaissent bien savent que Wesley et moi sommes pas mal flexibles. On se prévoira un plan B en cas de refus...(du genre s'envoler une ou deux semaines en Corée pour le temps qui nous reste en Asie). D'ici là on se la joue tranquille et on continue de visiter et d'apprécier.
Côté visite cette semaine, outre les jardins et les centres commerciaux, on s'est payé le luxe de l'aquarium. Car oui, dans un budget de routard, 53$ pour deux, c'est assez onéreux (pas grave, on va manger des ramens pendant une semaine pour rattraper ça !) Après l'aquarium d'Osaka nous avons visité... allez devinez ! .... Et oui, un autre temple !
Situé légèrement en dehors d'Osaka, cet aquarium abrite un immense réservoir de 5 400 m3 et une collection d'environ 580 espèces aquatiques. On trouve dans ces bassins d'immenses créatures...
Dans l'aquarium de Kaiyukan, vous êtes amenés à monter au huitième étage pour amorcer une descente d'environ cinq cents mètres. Entourés de poissons et de mammifères marins, tels que des loutres, des dauphins blancs et des méduses. Difficile à voir ici, mais l'entrée fait étrangement penser au Biodôme de Montréal. L'aquarium s'est mandaté, comme notre célèbre musée montréalais, de reproduire le plus fidèlement possible différents environnements (végétation, température, humidité, etc.) ainsi que les écosystèmes associés.
À quelques pas du métro Sumiyoshi, pour rejoindre le temple de Sumiyoshi Taisa, on monte un joli pont de bois rouge. Ce lieu a été construit près de trois siècles avant l'introduction du bouddhisme au Japon. C'est l'un des plus vieux et important sanctuaires Shinto du pays. Ici on sent le calme et la tranquillité. C'est un excellent endroit pour ceux qui cherchent à s'évader des boulevards et des restaurants achalandés d'Osaka. À part deux ou trois touristes, nous avons surtout rencontré sur notre chemin des Japonais qui viennent s'y recueillir ainsi que ces deux filles qui ont dû prendre 200 photos sur le pont. Et moi j'ai du prendre mon mal en patience... Je dois m'y faire, les Japonais adorent se prendre en photos...
Le peuple japonais est semble t-il, très superstitieux. Il est coutume de voir dans les temples de petites feuilles ou des écriteaux de bois avec des demandes ou des prières. Mais aussi plusieurs petites figurines qui selon le temple, ont chacune leur fonctionnalité.
Omamori, ce nom est donc donné aux petites amulettes faites de tissu et vendues dans les temples japonais. On dit que ces dernières vous protègent contre les accidents ou les maladies, mais qu’elles peuvent aussi vous aider en amour ou lors de vos examens. Quelqu'un en connaît une pour les voyageurs ?