Depuis 3 jours, c’est le déluge sur la grande île d’Hawaii. Même si nous avons été sauvés de peu de l’ouragan Hilda, nous en subissons tout de même les conséquences. Nous avons de fortes pluies en permanence. Pour vous donner une idée, c’est comme si l’on vous vidait un seau d’eau sur la tête, mais pendant 72 heures. La nuit, c’est assez flippant, difficile de dormir. Nous sommes à quelques mètres d’un canal et l’eau ne cesse de monter. Du coup, on paranoïde (he…je paranoïe) et en pleine nuit on se lève pour aller vérifier, lampe de poche à la main, si la situation est toujours sous contrôle. En plus d’être barricadé, ça sent grave l’humidité ! En fait, nous vivons dans un petit studio avec des moustiquaires tout autour (c’est assez commun à Hawaii). La pluie ne rentre pas, mais l’humidité s’incruste gravement. Dans tes vêtements, tes draps, tes cheveux, ta bouffe… (Eh oui, on ne peut pas tout avoir !)
Heureusement, la connexion Internet n’a pas été coupée comme la dernière fois et j’ai pu rattraper mon retard sur quelques séries bidon de Netflix, sans me sentir trop coupable de rester à l’intérieur. Nos hôtes nous avaient demandé comme tâche de déshydrater les ananas du jardin. À Hawaii pousse une variété assez rare d’ananas, les White Pineapples. Quelques fermes qui en cultivent en envoient même à l’étranger pour environs 30 à 45$ l’ananas. Leur goût est particulier. Extrêmement sucré, s’ils sont bien mûrs, avec une belle pointe d’acidité. Rien à voir avec les traditionnels ananas jaunes de Doles ! Ici, il doit y en avoir une bonne vingtaine sur leur terrain, qu’ils ont soigneusement bichonné. Ce trésor est précieux pour eux. Leurs vacances coïncidaient malheureusement avec la récolte. Du coup, une façon pour eux d’en profiter à leur retour était de les déshydrater, ce que nous avons fait avec plaisir ! Une fois les ananas nettoyés, coupés et placés dans le déshydrateur, il ne reste qu’à attendre environ 12 heures…et regarder Netflix. Elle n’est pas belle la vie en Wwoofing !
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